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Titre : Les Petits bonshommes

Éditeur : La Maison des jeunes (Paris)

Date d'édition : 1914-04-25

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32838655h

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32838655h/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 25 avril 1914

Description : 1914/04/25 (A4,N76).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5825880t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-70617

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/01/2011

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LES PETITS BONSHOMMES

Paraissant le 10 et le 25 de chaque mois

JOURNAL FONDÉ PAR LA LIGUE OUVRIÈRE DE PROTECTION DE L'ENFANCE ET PUBLIÉ SOUS LE PATRONAGE DU COMITÉ D'ÉDUCATION DE LA FEDERATION DES COOPÉRATIVES DE FRANCE

ABONNEMENTS

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Adresser tout oe qui concerne la Rédaction h M- BONTRON, 25, Avenue Kcille, PARIS

Four l'Administration, envois de< fonds, abonnements, etc., écrire à l'Administr. des Petits Bonshommes, à l'Im* primerle Coopérative de Villeneuve-St-GçorjresJS.-et-O.)

LE JEU DES CERCLES

Les enfants, las de jouer, s'assirent en rond sur l'herbe, autour du père Jean, qui leur raconta ainsi l'histoire d'un «cercle» merveilleux :

« C'était une filature. Et cette filature était au bord d'une jolie rivière vosgienne aux eaux claires et limpides. La rivière ne filait, ni ne tissait, mais grâce à la fraîcheur de ses eaux, les tissus prenaient des teintes pures et éclatantes.

« La jolie rivière ne perdait jamais ses forces vives, car les sources de la montagne, les pluies du ciel, le soleil et la mer ne l'oubliaient pas. Tout au contraire, peu de joie et peu de vie résultaient du travail des ouvriers qui fabriquaient les éclatants tissus. Toute la puissance de leur travail allait à quelques patrons égoïstes qui s'enrichissaient aux dépens des travailleurs.

« Un jour, le grand Claude, un ouvrier au /égard ferme et clair, reçut un journal de ses camarades de Paris. C'était sans doute la Bataille Syndicaliste ou peut-être VHumanité. Et le journal disait tout haut ce que lui, Claude, pensait tout bas.

« Claude fit lire le journal à quelques camarades. Bientôt un groupe d'ouvriers attendit avec impatience le bon journal et, chaque soir, le cercle s'agrandissait.

« On lisait, on discutait.

« Bientôt on comprit clairement les droits que crée le travail. Le cercle s'élargit encore. On parla de s'unir contre les patrons, qui devenaient riches, tandis que les ouvriers qui créaient leur richesse avaient peine à vivre.

« On fonda un syndicat.

« Les salaires augmentèrent, les heures

' de travail diminuèrent. Les ouvriers, plus

joyeux, rêvaient d'une solidarité universelle

qui ferait disparaître l'exploitation de tous

les travailleurs du monde.

« Pourquoi pas? Ils rattachèrent leur syndicat à la Confédération Générale, du Travail à Paris. Peu à peu, ils connurent que leur peine était celle de tous les hommes et ils chantèrent l'union internationale des travailleurs. Ils rêvèrent de libérer non seulement les camarades de l'usine qui se mirait au bord de la jolie rivière vosgienne, mais les camarades de toutes les usines du monde. »

Pour un beau cercle de solidarité, voilà un beau cercle, hein, petiots ?

— Oh ! oui, père Jean, c'est le plus grand des cercles puisqu'il est grand comme l'humanité !

Alice JOUENNE.