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Titre : L'Exposition universelle de 1878 illustrée : publication internationale autorisée par la Commission / [rédacteur en chef : Jules Brunfaut]

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1878-06-01

Contributeur : Brunfaut, Jules (1824-1882). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42511822k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb42511822k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 850

Description : 01 juin 1878

Description : 1878/06/01 (N135)-1878/06/30.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58254183

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-695 (1878,3)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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I EXPOSITION UNIVERSELLE

DE 1878

«r^ \ '■''. s:j ORGANE DES INTERETS DES EXPOSANTS ^BSB

SUITE ^^AtP^BLICATION AUTORISÉE PAR LA COMMISSION DE 1867

Rédacteur en Chef : M. JULES BIVLJ:N:F\AXJT, Ingénieur.

N« 135

ADMINISTRATION, REDACTION, ABONNEMENTS

3S, RUE! SAINT-LAZABB, 35

"PARIS

JUIN 1878

ANNONCES

EJ. RBNIHR, AX>—> XVAJFB'IOECA.GHJ

PLAGE DES VICTOIRES

N«135

SOMMAIRE :

JEXTB

1° M. L'ABUÉ ROUSSEL, par Maillard des Broys.

2o PARTIE OFFICIELLE.

3* CHRONIQUE, par Adelin.

*o LES PETITS IMPRIMEURS D'AUTEUIL A L'EXPOSITION, par Ch. de Lêry.

5° UNE VISITE A L'EXPOSITION, par Adelin.

fi* LES COLONIES NÉERLANDAISES D'ORIENT, par II. de La Blauchère.

pRAYURES

1» L'AUBE ROUSSEL.

CHAMP DE MARS. — Fabrication des fleurs artificielles.

3° — — — Fabrication de la dentelle.

4» — — — Fabrication des perles artificielles.

5° HUTTE AUSTRALIENNE.

6° LES PETITS IMPRIMEURS D'AUTEUIL.

7° CHAMP DE MARS. — Façade du côté de l'École militaire.

M. L'ABBE ROUSSEL

Un humble prêtre qui déjà s'était dépensé dans les bonnes oeuvres, soit comme directeur de patronages ouvriers, soit comme aumônier militaire, éprouvait une profonde douleur en voyant le nombre considérable d'enfants orphelins ou abandonnés qui errent jour et nuit dans les rues de la capitale et des faubourgs. Dépourvus de tout soutien, ces infortunés en viennent forcément, logiquement, à grossir le nombre des chevaliers d'industrie, parfois même des criminels et toujours des fauteurs de désordre.

S ans ressources personnelles, cet homme de bien quo les malheureux nomment aujourd'hui a le bon abbé Roussel » inspiré par la foi, résolut d'apporter remède à ce déplorable état de choses. De l'or il n'en avait pas, mais il avait la vertu qui a fait les Vincent de Paul et tous les bienfaiteui's de l'humanité.

Un soir, vers la fin de l'hiver 1865-66, pendant qu'il se demandait peut-être s'il serait bientôt en mesure de commencer sa mission charitable, il aperçut, malgré l'obscurité, une forme humaine penchée sur un ruisseau. L'abbé Roussel s'approcha et vit un adulte d'une quinzaine d'années occupé à fouiller consciencieusement les ordures. — Que fais-tu là ? lui dit le prêtre.— Je cherche à manger, répondit l'enfant.

L'abbé Roussel comprit que son heure était arrivée et emmena le

M. L'ABBE ROUSSEL

jeune homme. Le lendemain un

secoud vagabond avait rejoint le

premier. Bientôt ils furent six. Et six qui

avaient l'appétit de leur âge...

aiguisé encore par les privations. Mais les ressources du digne prêtre s'épuisaient sensiblement et un moment arriva où bienfaiteur et protégés se virent réduits à la portion congrue... puis au pain sec... puis... « au coucher sans souper ». La situation devenait inquiétante et pourtant l'abbé Roussel ne désespérait pas.

Quelques amis charitables lui vinrent en aide. Et ce peu était d'un prix inestimable pour le père adoptif comme pour les enfants.

L'oeuvre était fondée. La misère lui ayant donné sa consécration, elle avait désormais droit de vie. Toutefois, une autre pensée préoccupait le vertueux fondateur : le local était trop exigu et sept personnes s'y trouvaient mal à l'aise. D'ailleurs il fallait prévoir que le nombre des enfants augmenterait. Car beaucoup d'autres mouraient de faim dans ce Paris, ou s'y livraient à toutes les licences du vagabondage. Ayant appris qu'il existait à Auteuil une villa abandonnée , l'abbé Roussel la visita. Cette maison située au fond d'une avenue perdue au milieu des broussailles n'était plus qu'une masure. Néanmoins elle plut au serviteur de Dieu. Or, pour l'acheter, l'abbé Roussel était plus riche de bon coeur que d'argent. Emprunter n'était point chose facile. Enfin il lui