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Titre : L'Exposition universelle de 1878 illustrée : publication internationale autorisée par la Commission / [rédacteur en chef : Jules Brunfaut]

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1877-03-01

Contributeur : Brunfaut, Jules (1824-1882). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42511822k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb42511822k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 850

Description : 01 mars 1877

Description : 1877/03/01 (A3,N81)-1877/03/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5825354m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-695 (1878,3)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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L EXPOSITION UNIVERSELLE

DE 1878

■^ -------^ ORGANE DES INTÉRÊTS DES EXPOSANTS ^m

SUITE DE LA PUBLICATION AUTORISÉE PAR LA COMMISSION DE 1867

Rédacteur en Cnef : M. JULES BISXJIVI^AXJT, Ingénieur.

No 81

ADMINISTRATION, RÉDACTION, ABONNEMENTS

35, XVUE3 SAINT-LAZARB, 35

PARIS

MARS 1877

BUREAU DE VENTE

35, RUE! SAINT-LAZARE, 35

Ohez tous les Libraires, dans tons les Kiosques

N-81

SOMMAIRE

TEXTE

■1» M. ERNKST PICARD, par L. de Fresnes.

8» CHRONIQUE, par Adelin.

3° LES TRAVAUX, par V. Favry.

4° Nos NOUVELLES D'AMÉRIQUE, parCta. Valmont.

5° LES PIPES A L'EXPOSITION (suite), par A. Hustin

6' LES FUTURES EXPOSITIONS, par C. Y.

7°f EXPOSITION UNIVERSELLE de 1878. — Règlement général (suite).

[RE : GRAVURES

1° ERNEST PICARD. — D'après une photographie de Franck 2» EXPOSITION DB PHILADELPHIE. — Titubante. 3» EXPOSITION DE PHILADELPHIE. — Un bar américain. 4» EXPOSITION DE PHILADELPHIE. — Section égyptienne. 5° EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. — Les Jardins.

M. ERNEST PICARD

On a souventprononoé, àpropos de M. Ernest Picard, le mot de gamin de Paris. Va pour gamin ; mais quel gamin plein d'esprit et de bon sens! quelle verve, quel ' entrain chez l'ancien cinq, aujourd'hui sénateur inamovible 1

Tout le monde connaît la biographie de M. Louis-Joseph-Emosfc Picard. Né à Paris le 24 décembre 1821, il fit son stage au barreau de Paris, devint secrétaire, puis gendre de M. Liouville et finalement membre du conseil de surveillance du Siècle.

Un jour, — c'était en 1857, — M. Havin, alors directeur de ce journal, hésitait à se présenter devant les électeurs, à cause du serment qu'il était obligé de prêter au gouvernement. Il était quatre heures. Le conseil de surveillance du Siècle était en séance. A cinq heures expirait le délai accordé pour la signature des candidats. Quelques minutes avant, M. Ernest Picard s'adressa à M. Havin et lui dit :

« Voyons, vous êtes toujours décidé à l'abstention ?

— Oui.

— C'est votre dernier mot?

— Oui.

— Eh bien ! tantmieux, car j'ai signé la formule ce matin, je suis candidat. »

M. Havin éclata de rire, mais quelques jours plus tard il ne riait plus. M. Ernest Picard était nommé et entrait au Corps législatif avec M. Jules Favre. 11 s'y distingua par son esprit sarcastique, sa verve mordante et son à-propos, s'occupait tour à tour de finances, des intérêts

intérêts la ville de Paris et de questions politiques. En 1863, il fut réélu et se signala par la façon tout attique dont il sut faire passer, sous une forme piquante, les critiques les plus désagréables. M. de Morny, alors président du Corps législatif, lui donnait la réplique et l'on put assister

souvent à un duel de jeux de mots et de fines réparties où le député de Paris avait presque toujours le dessus.

Réélu en 1869, M. Ernest Picard se vit au 4 septembre 1870, proclamé membre du gouvernement de la défense nationale et ministre des finances. C'est en cette qualité qu'il contre-signa le décret abolisssant le droit de timbre sur les journaux. Il se fit remarquer par ses appréciations judicieuses,, et les procès-verbaux des séances du Conseil exécutif d'alors sont là pour prouver qu'en l'écoutant, on eût évité bien des fautes, épargné à la France bien des déboires.

Aux élections de février 1871, M. Ernest Picard,, élu député de Seine-et-Oise, fut choisi par M. Thiers comme ministre de l'intérieur, et remplit ces fonctions jusqu'au 31 mai, époque où il fut remplacé par le regretté M. Lambrecht.

Un décret du 5 juin l'appelait au poste de gouverneur de la Banque de France. M. Ernest Picard n'accepta pas, et le 10 novembre il partait pour Bruxelles où M. Thiers l'envoyait représenter la France en qualité de ministre plénipotentiaire. Mais Versailles avait pour lui trop d'attraits. Il donna sa démission au 24 mai, et quitta ces braves Belges, qui ne pouvaient se faire à l'idée de voir un ministre de

France aller à pied à la gare, son sac de nuit à

la main»

A l'Assemblée, M. Picard fit une brillante rentrée et, au mois de décembre 1875, ses collègues républicains le nommaient sénateur inamovible.

L. DB FRESNES.

ERNEST PICARD d'après une photographie de FRANCK.