DE 1878
^^^^ O^G/NE DES WÉRÊTS DES EXPOSANTS ET FAISANT SUITE AU JOURNAL ^^^^
-^IJÊ^OSITION UNIVERSELLE ILLUSTRÉE DE 1867
PUBLICATION INTERNATIONALE QUI AVAIT ÉTÉ AUTORISÉE PAR LA COMMISSION IMPÉRIALE
Rédacteur en Chei : M. JXJI^EJS :Br<,XJ]>îI7'JfV"^J',T,, Ingénieur
N» 65
ADMINISTRATION, REDACTION
35, HUE SAINT-IiAZABB, 35
PARIS
SAMEDI l°r JUILLET 1876
BUREAU DE VENTE, ABONNEMENTS
146, JEVUB MONTMARTRE, 146
PARIS
N" 65
FRANÇOIS MCUINGr I
FONDATEUR DU JOURNAL L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867
Ducuing (François-Fabien), membre de l l'Assemblée nationale, conseiller général | {
des Hautes-Pyrénées, mort le 2 octobre 1875, était né à Izea'ix (arrondissement de Bagnères) le 28 mai 1817.
Esprit vif, tempéré par de fortes études, Ducuing devait trouver sa place dans le journalisme parisien, où il ne tarda pas à se faire un nom.
Ce qui juge les hommes politiques, ce sont les regrets qu'ils laissent après eux; et c'est la mort qui distingue et qui classe l'homme de parti, dont la perte n'est un deuil que pour les siens ou l'homme de bien dont le regret s'impose à tous indistinctement.
Ducuing était un de ces hommes qu'honorent après leur m ort l'estime universelle etl'unanime regret de ses concitoyens. 11 fut un homme de bien, un patriote sincère, un politique loyal et convaincu, un homme utile. Beaucoup ont fait plus de bruit clans l'histoire de leur pays, qui n'ont point laissé derrière eux une mémoire aussi complètement exempte de reproches,'etle souvenir d'autant de services rendus. Esprit sérieux, positif, logique et droit, Ducuing n'a jamais fait que delapolitique utile et pratique.
Homme cl affaires avant tout, ce qu'il cherchait clans les luttes parlementaires, c'était le bien du pays. Economiste distingué, disciple de Bachot, libre échangiste an doctrine économique, parlementaire, libéral et républicain en doctrine politique, il avait, avant tout,
souci des solutions pratiques, des améliorations positives et immédiates. Il a laissé dans plus d'une loi d'affaires la trace de ses travaux : la loi sur les concordats amiables, la loi sur les banques coloniales, entre autres, lui ont dû les meilleurs articles.
M. FRANÇOIS DUCUING
Journaliste remarqué, collaborateur de la Revue des Deux-Mondes, rédacteur de f Opinion nationale, fondateur et directeur du journal Y Exposition universelle de 1867, dont le journal actuel n'est que la continuation, ensuite de F Universel, où furent publiées
les premières Lettres d'Alceste, il déploya les qualités les plus solides et, malheureusement, les plus rares de l'écrivain politique : le tact, le bon goût.
François Ducuing renonça au journalisme pour ne plus.s'occuper que du mandat
politique que les électeurs des Iîautes-Pyrénéeslui avaient confié. La Liberté est le dernier journal auquel il ait collaboré.
Il apporta à. la Chambre ses connaissances spéciales en économie politique, et.futun des auteurs de la mesure qui, en 1871, protégeant les échéances, sauva le commerce français d'une catastrophe. Il fut ,un des plus convaincus parmi les promoteurs des nouvelles idées de crédit qui ont cours aujourd'hui, et la colonisation algérienne lui est redevable d'une partie des réformes dont elle jouit.
Nous serons donc heureux de suivre dans le journal les indications qu'il nous a laissées.
LES
TRAVAUX DE PARIS
M. Allain-Targé est un ami dévoué de la ville de Paris, dont'il a été conseiller municipal avant d'en être le député. Mais son intervention, à la Chambre des députés, dans la discussion relative à l'emprunt, nous l'a montré attardé de quelques années : il s'est imaginé critiquer un projet de M. Haussmann, A l'en croire, les
finances de la Ville sont loin d'être relevées : le nouvel emprunt imposera d'autres'charges et les contribuables parisiens sont déjà surmenés:
M. Allain-Targé se méprend sur les dispositions des contribuables parisiens. Sans doute, ceux-d ne demanderaient pas mieux que d'être dégrevés de quelques centimes additionnels et de voir modifier