L'EXPOSITION UNIVERSELLE ILLUSTREE DE 1867
PUBLICATION INTERNATIONALE AUTORISEE PAR LA COMMISSION
Rédacteur en Gliet : M. JULES BIVUIVlF'A.tJT, Ingénieur
N" 64
ADMINISTRATION, RÉDACTION
3S, TIUEÎ SAINT-LAZARE, 35
PARIS
JEUDI 15 JUIN 1876
BUREAU DE VENTE. ABONNEMENTS
140, RUE MONTMARTRE, 146 PARIS
N» 64
FERDINAND DE LASTEYRIE.
Député de la Seine en 1842 ; Réélu en 1840;
Membre de la Commission municipale et départementale de 1848 à 1851; Élu à la Constituante;
Réélu à l'Assemblée législative en 1849;
Élu membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belleslettres) en 1860;
Membre de la Commission supérieure de l'Exposition universelle de 1878.
Ferdinand de Lasteyrie est né en 1810 à Paris, d'une ancienne famille limousine. Il annonça de bonne heure des dispositions la- - borieuses et se fit recevoir fort jeune à l'École des mines. Quelques années plus tard, en 1830, nous le retrouvons aide de camp du général Lafayette, c'est-àdire mêlé activement à tous les événements politiques de cette opoque. Ferdinand de Lasteyrie est petit-neveu de Mirabeau. — Il fut élevé dans l'intimité des hommes les plus considérables du'temps; Benjamin Constant, Dupont de l'Eure, Arago, l'aimaient eu s'intéressaient à lui. Enfant, il avait recueilli, presqu'en venant au monde, les bénéfices du renom de patriotisme «le sa famille ; son père, Charles de Lasteyrie, libéral austère
<îtait président du comité électoral de l'opposition dans le département de la Seine. Ce concours de circonstances favorables servit beaucoupàFerdinand de Lasteyrie; mais il est Histe d'ajouter aussi que, lui-même, par ses qualités solides, faisait honneur à sa race.
D'abord, il s'était livré avec ardeur à l'étude des sciences exactes, puis il s'adonna aux travaux littéraires. En 1861, l'Institut couronnait son Histoire <te la peinture sur verre, remarquable traité d'art ancien. Encouragé par ce succès, le jeune lauréat
continua ses recherches sur nos antiquités nationales. ■ ;vEsprit
;vEsprit investigateur épris de la synthèse, Ferdinand de Lasteyrie voulut comparer les autres pays à la France. Dans ce but, il visita 1"Angleterre, l'Allemagne,
la Belgique, l'Italie, la Suisse et l'Amérique; .mettant à profit ; ces voyages, il étudiait sur place, de visu, les institutions, les moeurs et coutumes de chaque peuple.
En 1842, à la mort de M. de Las Cases, il fut appelé, par la confiance des électeurs
de Saint-Denis, à le remplacer 'comme député. Les élections de 18461e ramenèrentàlaChambre. La Révolution de 1848 arriva et lui valut les honneurs d'une nomination à la Constituante avec cent soixante-quinze mille suffrages; l'année suivante il fut porté à la Législative.
Durant son passage dans les Assemblées, il s'est spécialement occupé des questions d'instruction publique et d'organisation intérieure. Doué d'une élocution facile et élégante, Ferdinand de Lasteyrie- parle à la façon des orateurs Anglais. Il possède la é ri table langue des affaires, et chez lui, la simplicité de la forme n'exclut ni la finesse, ni le charme, ni la vigueur de l'argumentation.
Lors des événements de décembre 1851, au coup d'État, il sortit de la vie politique pour se consacrer tout entier aux travaux qui devaient lui ouvrir bientôt les portes de l'Institut.
M. de Lasteyrie a fait partie de la commission de surveillance des manufacturés nationales , lorsque celles-ci dépendaient du ministère du commerce.
11 était, en 1848, secrétaire
delà commission parlementaire chargée d'étudier la question des marques de faibrique et a fait partk,: toujours à titré gratuit, d'un grand nombre d?autres commissions administratives ou parlementaires qui l'ont souvent choi?i pour rapporteur^
M. DE LASTEYRIE