DE 1878
. SUITE DE
L'EXPOSITION UNIVÉRSBLLt: ILLUSTRÉE DE 1867
PUBLICATION INTERNATIONALE AUTORISÉE PAR LA COMMISSION
Rédacteur en Chef : ME. JTJIL-ES IBïtXJTS'lT'A.XJ'T, Ingénieur .
N°63
ADMINISTRATION, RÉDACTION
35, KTJJ3 SAINT-LAZARE, 35 F-A.RIS
JEUDI i« JUIN 1876
BUREAU DE VENTE, ABONNEMENTS
146, RCE MONT3WLAJRTIMSJ, 146
PARIS
N° 63
Nous commencerons dans notre prochain numéro, d'après des renseignements puisés aux meilleures sources, le compte rendu détaillé de la Section française à l'Exposition de Philadelphie. Cette détermination a été prise par nous le jour où nous avons pu compter sur le concours de MM. Johnson & Fils, de Londres, éditeurs du Guide de lExposition de Philadelphie. —A partir du 15 juin, nous mettrons les colonnes du Journal à la disposition des Exposants français, et nous recevrons leurs communications. {La Rédaction.)
ÉCHOS
Neuf ans nous séparent de notre première publication. C'est en 1867 que Y Exposition universelle illustrée fit son apparition. — Lanature du sujet qui nous occupe nous condamne à une existence intermittente : vivre pendant quelque temps d'une façon hâtive, clans cette atmosphère de serre chaude qui entoure nos grandes exhibitions; oiïenter,guider le lecteur dans un univers de deux ou trois kilomètres carrés, mourir, puis renaître à de longs intervalles et, saisissant alors notre fil d'Ariane, guider à nouveau le lecteur dans ce monde toujours plus l'iche et plus parfait de la production universelle, deux mois résument notre tâche : Suivre ce mouvement progressif, le mettre en lumière.
Nos lecteurs se demanderont sans doute pourquoi nous paraissons deux ans avant l'ouverture de l'Exposition de 1878. Notre réponse est simple, dès demain les ouvriers seront à l'oeuvre, les fabricants songeront aux*
produits qu'ils doivent exposer, un grand travail préparatoire commencera de tous côtés. Dans vos promenades du dimanche vous
apercevrez l'immense espace du champ de Mars et du Trocadéro encombré de matériaux, votre curiosité piquée au vif voudra
se rendre compte des travaux de cette gigantesque Babel et vous saisirez alors l'utilité d'un journal destiné à vous initier jour par jour aux progrès de cette merveille qui aura nom : l'Exposition universelle de 1878.
Voulez-vous me permettre un peu de statistique :' 1 ce sera court et patriotique, car je tiens à vous montrer que les expositions, ces luttes du travail industriel et artistique, sont de conception toute française. C'est en 1797 qu'eut lieu au champ de Mars la première réunion de produits qui mérite réellement le nom d'Exposition industrielle. Elle ne réunissait que cent dix exposants et se bornait d'ailleurs au département de la Seine, mais c'était la réalisation d'une idée féconde qui devait devenir bien vite un des plus puissants leviers de la civilisation et du progrès.
Voici le tableau complet des expositions avec le nombre des exposants : 1801 au Louvre 220 exp. 1806 — 540 —
1819 — 1,500 —
1823 — 1,648 —
au Louvre 1,795 —
place de la Concorde 2,447, ; — Champs-Elysées 3,381 —
1827 1834 1839
MARQUIS DE CHENNEVIÈRES-POINTET