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Titre : L'affaire Dumollard : le tueur de bonnes

Éditeur : Waltener et Cie (Lyon)

Date d'édition : 1903

Sujet : Dumollard, Martin (1810-1862) -- Procès

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42138965j

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (188 p.) ; 20 cm

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Description : Collection : Bibliothèque du Moniteur judiciaire de Lyon

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5823549c

Source : Bibliothèque municipale de Lyon, 2010-29439

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 22/03/2010

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VINGT-SIXIÈME TÉMOIN : Victorine Perrin, âgée de 27 ans, femme de Pierre Murel, journalier, demeurant à la Saulsaie, lieu de la Catherine, commune de Montluel.

Il y a environ sept ans, sans pouvoir préciser d'autre date, j'étais entrée à Lyon, dans la maison tenue par les demoiselles Blandines, rue Ecorche-Boeuf, en attendant une placé ; un jour, un habitant de la campagne se présenta, et demanda, une fille qui voudrait aller à la campagne, dans une maison bourgeoise, où il était domestique. Il offrait 200 francs de gages, et tout le service consistait àfaire la cuisine et à réparer le linge qui serait en mauvais état. Ces propositions me convinrent et je les acceptai. Toutefois, comme je n'avais pas la certitude de m'habituer dans cette nouvelle position, je dis à cet homme que je laisserais provisoirement ma malle et mes vêtements chez les Blandines, il me dit alors : « C'est bien, je viendrai « chercher votre malle ; mais en attendant, il faut prendre « des vêtements pour vous changer ; mais il ajouta : si « vous avez quelques objets précieux, des choses qui crai« gnent, il ne serait peut-être pas prudent de les laisser « dans cette maison, vous ferez bien de les emporter.

Je pris aussitôt une petite caisse en sapin, fermant seulement avec un crochet, j'y plaçai une robe, un jupon, un bonnet brodé et une petite boîte à glace plaquée en acajou, dans laquelle j'avais renfermée une somme de 45 à 50 francs toute en argent, et entre autres objets, un médaillon de Fourrières, de forme ronde, avec bords en cuivre.

Dès que ces préparatifs furent achevés, l'individu prît cette boîte qui était pour moi d'un poids trop lourd, et il m'engagea à le suivre ; il était deux ou trois heures de l'après-midi. Nous montâmes par la Croix-Rousse, et c'est en faisant cette ascension, que je remarquai le tintement des pièces de cinq francs qui étaient éparses dans ma boîte ; ce bruit fixa l'attention de l'individu, et il me dit : Qu'avez-vous donc là-dedans ? Je lui répondis que j'avais quelques sous parmi mes effets.

Après avoir quitté la Croix-Rousse, il me fut impossible de me fixer sur la direction que nous suivions ; c'était presque partout des chemins' de traverse. J'aperçus tout près de nous un détachement de soldats, mais pas de camp. A la tombée de la nuit, nous passâmes près d'un cimetière près d'un gros village (on m'a dit que c'était probablement Rillieux). Cet individu s'engagea de nouveau