LA FONTAINE
MERVEILLEUSE, ou LES ÉPOUX MUSULMANS,
PANTOMIME-FÉERIE.
ACTE PREMIER.
Le Théâtre représente un lieu champêtre ; dans le fond , un canal ou un bras de mer traversant ta scl-ne ; deux rochers, dont l'un placé dans l'un des angles du fond » domine sur te canal ; t'autre plus avancé sur lu seine , est à ta gauche des spectateurs. Du coté opposé sont une maison simple , et des bancs de gazons ombragés de platanes, ou autres arbres formant une espèce de berceau.
SCENE PREMIERE.
ALAHOR, ZOBEIDK, COULOUFK. ALAHOR.
QUELLE pensée t'occupe, ô ma chère Zobéïle? Depuis quelques jours, je vois dans tes yeux et sur tes traits une impression de tristesse que je n'y remarque pas ordinairement.
7. O B K ï D E.
Te l'avoûrai-je, 6 mon cher Alahor? Je crains quo tu ne sois pas aussi heureux que tu devois espérer do l'être; Oflicier distingué de l'armée du sultan More 1 lin; vingt fois ton corps lui servit de bouclier, sur le champ de bataille; vingt fois, par tes conseils et p:«r ta vaillance , il fut vainqueur de ses ennemis. La plus haute destinée devoit être le prix de tes services; et te voici relégué sans honneurs, presque sans fortune, dan» une ivtnite obscure, qui n'a de beautés que celles de U nature inculte et sauvage.
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