Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 12 à 12 sur 722

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Oeuvres posthumes de Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre / mises en ordre et précédées de la vie de l'auteur, par L. Aimé-Martin

Auteur : Bernardin de Saint-Pierre, Henri (1737-1814). Auteur du texte

Auteur : Martin, Louis-Aimé (1782-1847). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1833

Contributeur : Martin, Louis-Aimé (1782-1847). Éditeur scientifique

Contributeur : Girodet, Anne-Louis (1767-1824). Illustrateur

Contributeur : Wedgwood, John Taylor (1782-1856). Graveur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb312840412

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (LXXXVII-621 p.à 2 col.-[1] f. de front.) : ill. en noir ; in-4 (26 cm)

Format : Nombre total de vues : 722

Description : Comprend : Essai sur la vie de Bernardin de Saint-Pierre / L. Aimé-Martin

Description : Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie

Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58141387

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-5174

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 22/03/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


ESSAI

SUR.

LA VIE DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE.

Littus ama

Altum alii teneant. AENEI. lib. v.

PRÉFACE.

Avant d'écrire cet Essai, il nous a fallu approfondir les ouvrages, le caractère et les moeurs de Bernardin de Saint-Pierre. Plus de quatre années ont été consacrées à cette étude.

Il n'a pas dépendu de nous d'être meilleur juge et plus habile historien ; mais il a dépendu de nous d'être toujours vrai, et nous l'avons toujours été.

L'auteur des Études paraît ici avec ses faiblesses et ses vertus: aimable dans son enfance; inquiet, présomptueux, ambitieux dans sa jeunesse; puis mûri par le malheur, et se refaisant homme dans la solitude. Heureux parce qu'il était devenu sage, il éprouvait alors la vérité de celte maxime d'un ancien, que lorsque Dieu , pour nos fautes, nous abat d'une main, il nous relève des deux.

La Vie de Bernardin de Saint-Pierre jette un grand jour sur ses ouvrages. Comme Montaigne, il a étudié les hommes dans lui-même. Ses fautes lui ont montré les vices de nos institutions, et ses maux lui ont appris à connaître ceux du genre humain. Il a condamné nos éducations de collége, parce qu'elles l'avaient fait ambitieux; et il a tâché, par ses écrits, de ramener son siècle à Dieu et à la nature, parce que là seulement il a trouvé le bonheur.

Les hommes les plus sages l'écrivent toujours quelques impressions des objets qui les environnent. Pénétré de celle vérité, nous avons cru devoir esquisser quelques-unes des sociétés où Bernardin de Saint-Pierre ne fit, il est vrai, qu'apparaître. L'aspect du monde a été pour nous comme ces fonds de tableaux sur lesquels les peintres font ressortir leurs figures principales.

Quant aux matériaux de cet Essai, ils sont assez nombreux. On sait que l'auteur a disséminé dans ses ouvrages des souvenirs sur les principales époques de sa vie : nous les avons recueillis pour servir de base à notre travail. Ses manuscrits et les notes informes qu'il avait préparées lorsqu'il conçut le projet d'écrire ses Mémoires, nous ont également fourni plusieurs faits inféressans.

Une correspondance immense, mise en ordre pour le même objet, nous a fait connaître les aventures de sa jeunesse. Nous avons eu sous les yeux les lettres de ses deux frères et de sa soeur, et une grande partie de celles de Duval, de Taubenbeim, du chevalier de Chazot, de M. de La Roche, du prince Dolgorouki, du baron de Breteuil, de M. Poivre, de Rulhière, des généraux de Yillebois et du Bosquet, et du maréchal Munich. Plusieurs billets de la princesse Marie M nous ont également été remis, avec les lettres écrites par d'Alembert, mademoiselle de Lespinasse, M. et madame Necker, Vernet, l'archevêque d'Aix, l'abbé Fauchet, Ducis, etc. Cependant, malgré de si nombreux matériaux, une multitude de faits nous eussent échappé, si la veuve de Bernardin de Saint-Pierre n'eût pris soin de les recueillir. Devenue à dix-huit ans, et par son choix, la compagne d'un homme célèbre, elle reçut de la Providence la double mission de le rendre heureux dans cette vie et de le faire honorer après sa mort. Nous lui devons les circonstances les plus touchantes dé cet Essai : confidente de toutes les pensées de cet illustre écrivain, il semble lui avoir légué les souvenirs de sa vie entière et son ame pour les exprimer.

Le 11 novembre 1820.

Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre naquit au Havre le 19 janvier 1737. Son père, Nicolas de SaintPierre, avait la prétention de descendre d'une famille noble; il comptait au nombre de ses aïeux le célèbre Eustache de Saint-Pierre, maire de Calais ; et quoiqu'il ne pût donner des preuves bien claires de cette illustration, il ne cessait d'en parler à ses enfans comme d'une gloire appartenant à la famille. Le jeune Henri avait deux frères, Dutailly et Dominique, et une soeur nommée Catherine. Celte dernière était spirituelle et jolie, mais vaine et précieuse. Elle resta fille par pruderie , refusant tous les partis qui se présentaient, et s'irritant de l'oubli de ceux qui ne s'empressaient pas de se faire refuser. Sa mère, qui était une femme de grand