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Titre : La Maison isolée, roman inédit, par Émile Souvestre...

Auteur : Souvestre, Émile (1806-1854). Auteur du texte

Éditeur : Malmenayde et de Riberolles (Paris)

Date d'édition : 1854

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31390411n

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : Gr. in-8° , 64 p., fig., couv. ill.

Format : Nombre total de vues : 74

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5812127t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-5250

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 22/02/2010

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LA MAISON ISOLÉE.

Je descendis : j'adressai au garde de barrière une question depuis longtemps préparée dans mon anglais le plus Robertson. Il me désigna du doigt un point de l'horizon, et me voilà suivant une route, sans trop savoir où elle me conduirait , mais content de la suivre parce qu'elle était ombreuse, que les oiseaux chantaient dans les ai'bres et que l'es fleurettes tapissaient, des deux côtés , la bordure des terres cultivées,,

L'air était tiède et le soleil brillait, choses rayes sous ce ciel de brumes épaisses, où |§ùt semble refléter la raideur physique dj§ habitants du pays, le flegme ou la rugosité 4e leur esprit.

Au fait, savais-je bien où j'allais? A mon départ de France, on m'avait chargé de lettres pour M. Smithson, un grand peintre inopnnu! m'avaient dit deux artistes qui admiraient surtoiit ce qui n'était compfjs de personne ! Tant que les merveilles (Je Londres m'avaient occupé, je ne m'étais inquiété ni du peintre, ni des lettres- mais, enfin, lassé des docks, de Saint-P-ftu.1, des statues de Wellington et desbétgg dU jardin zoologique, j'avais jeté par halftPd les yeux sur les notes renfermées, àftfl8 nionportefeuille, j'avais vu ces léttyel. Is'ftdr-êsse indiquait-un village à envipga vingt siffles ; c'était une occasion4§ SOTtiP ttft pttâes- Wiillajds de la Tamise, leeeuei' h neige noire du charhqn. de \m% ! je ffi'étftk SOT-lechamp

SOT-lechamp a vôi? les ohefM'ceuvïe de M. Smithson t et Je m'étais mis & m.V& cherche.

J'arrivai au village. C'était un charmant damier de briques et de petits jardins verdoyants. Je me demandai pourquoi certaines formes semblaient le patrimoine de certaines races; —- d'où venait que celles du Nord, par exemple, cherchaient toujours.la ligne droite, tan» dis que celles du Midi affectionnaient la ligne courbe.—'Mon souvenir me répondit que le eontrah'e avait précisément lieu dans l'antiquité; ce qui dérangea-un

système d'esthétique toutprèsdepoindre dans mon cerveau. Ainsi dérouté, je me décidai à laisser la question sans réponse (quelles qu'en pussent être les conséquences pour l'art contemporain), et je songeai à en adresser une autre moins ardue à un gros homme que j'apercevais debout sur le seuil d'une taverne.

— Where lives M. Smithson! lui disje, en faisant de prodigieux efforts pour arrêter toutes mes syllabes entre mes incisives.

Le gros homme me regarda de travers; il m'avait reconnu pour étranger à mon accent, et me répondit en anglais :

— We sell no indication, we sell nothing k\kt begp ( nous ne. vendons pas de renseignements, nous vendons de la

bière).

Ceci ing parut une invitation indirecte de l'hospitalité britannique ; je m'écriai en souriant •" '

—r- Alol'S, buvons de la bière !

Et j'entraj résolument dans la taverne,

$Vm kOfflïTO ôt signe à une petite servante, blonde comme TO épi, qui apporta le pot d'ale avec un verre.

J'avais lu mf>h Walteî<=§<?P.tt; je croyais CQnnajtse i§S us et coutumes du lieu : je demandai hardiment un second verre pouy mon hôte, Mais le fier insulaire fronça le sourcil et répondit qu'il ne buvait pas avec le premier venu !

Je savais bien déjà à quoi m'en tenir sur l'entente cordiale et l'estime réciproque des deux nations que sépare la Manche; mais je trouvais pour la première fois le type du doux peuple britannique.

Décidément cet homme était un véritable fils de la perfide Albion 1 Je me retournai vers la femme, que je supposais de moins farouche humeur.