8ô CONSIDÉRATIONS
du sommeil et des forces. Ce bien-être fut de peu de durée. Bientôt les quatre extrémités furent saisies de douleurs déchirantes qui ne laissaient aucun repos à la malade. Elles finirent pourtant par se calmer, mais pour se convertir en une paralysie des quatre membres. Alors puis de "douleurs, mais immobilité complète des parties affectées. C'est pour remédier à cet état désespéré qu'on vint dans ma personne implorer l'homoeopathie. Après avoir entendu tout ce que je viens d'exposer, ma première question à la malade fut relative à la psore; sur sa réponse affirmative, qu'elle avait été atteinte deux fois de la gale, la première fois à l'âge de dix-huit ans, la seconde à l'âge de vingt-quatre, je ne doutai plus de l'existence de la psore, comme cause et effet tout à la fois de cette redoutable maladie. Mais cette fois, au lieu de recourir au traitement interneparle soufre, je jugeai plus convenable de l'administrer extérieurement. Toutes les fonctions intérieures étaient normales , je ne voulus pas y toucher. La maladie, fixée dans les membres, aux frontières de l'organisme, me parut devoir céder plus facilement aux remèdes extérieurs avec lesquels j'allais la mettre en contact immédiat. La malade partit de : suite pour aller prendre les eaux de Toeplitz. Il lui fut ordonné de les prendre à leur plus haute température, qui est de 36 degrés de Réaumur. Après le quinzième bain, les membres commencèrent à ressentir un léger fourmillement, précurseur , de la résurrection de la sensibilité. Bientôt reparurent sur la poitrine de grosses pustules accompagnées d'une vive démangeaison qu'on