l8 CONSIDÉRATIONS
sième jour , puis le sixième jour, puis le huitième, avec addition d'un grain de plus à chaque nouvelle dose. J'en suspendis l'administration aussitôt que la démangeaison à la peau me signala le retour de la psore vers cet organe. En effet, je ne tardai pas à voir percer au cuir chevelu, à la face, une quantité innombrable de petits boutons qui, se réunissant, formèrent bientôt une seule croûte. Celte éruption devint générale. Les bras, les cuisses , le ventre en reçurent la plus grande partie, à l'avantage de la tête, qui fut très-ménagée. La maladie ne se borna point au système cutané. Les glandes du cou se gonflèrent, et là nuque offrit une bordure de glandes souscutanées dans le même état de tuméfaction. Une des oreilles se prit d'un écoulement sariieùx et fétide. Sous cette dégoûtante enveloppe, on voyait avec satisfaction refleurir la vie. Tous les organes fonctionnaient à l'envi. Je laissai le soufre parcourir toute sa sphère d'activité, dont la durée fut de trois semaines.
On vient de voir la psore, dans son retour à là peau, embrasser avec elle le système glanduleux jusqu'alors par elle respecté. La psore peut donc attaquer les glandes et le système lymphatique, auquel elles appartiennent, et prendre ainsi la forme des scrofules; et quel est le système de l'organisme qui soit à l'abri de ses invasions? Si les scrofules eux-mêmes ne sont qu'une de ses formes multiples, nous trouvons dans leur diffusion chezlës sujets en bas âge, une nouvelle confirmation de la même diffusion de la psore, c'est-à-dire de sa presque universalité. Mais revenons à notre petit malade, arraché à une mort