APOPLEXIE* 171
le favoriser par la boisson de l'eau tiède et quelques cuiL leréés.de café noir très-fort. Ces évacuations accomplies, on administre l'aconit, si le pouls est plein et fort et la face très-colorée : le médecin seul peut faire le reste. Cependant, en son absence, ou dans l'impossibilité dp l'obtenir, pour ne pas laisser le malade sans secours, on lui administrera l'arnica, fraction hillionième, a la dose de quelques grains.
On verra au chapitre des lésions mécaniques ce remède spécialement recommandé. Eh bien, ici, il y a contusion ou rupture des vaisseaux sanguins dans le cerveau , comme l'ont démontré les ouvertures des cadavres des personnes qui sont mortes de cette maladie. Ce remède sera répété au bout de deux ou trois jours.
La seconde espèce d'apoplexie est celle qui attaque les personnes faibles, très-irritables, qui souffrent d'affections nerveuses chroniques, qui ont été épuisées par de longues maladies, le défaut d'alimens, et que la vieillesse accable. C'est rarement le sang qui rompt les vaisseaux, mais bien une humeur séreuse qui s'échappe des siens et s'épanche sur le cerveau qu'elle comprime.
Le traitement commencera par l'arnica, que l'on fera suivre de Yipêcacuanha. Ce dernier remède sera répété toutes les trois heures, et jusqu'à quatre fois; on lui fera succéder la digitale et le mercure. La dose de Y arnica est la billïonième fraction, celle de Yipêcacuanha là millionième. La-dose de la digitale est la quadrillio-