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Titre : Oeuvres de Barbey d'Aurevilly. 10

Auteur : Barbey d'Aurevilly, Jules (1808-1889). Auteur du texte

Éditeur : A. Lemerre (Paris)

Date d'édition : 1878-1889

Contributeur : Buhot, Félix (1847-1898). Graveur

Contributeur : Rops, Félicien (1833-1898). Graveur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb300544652

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 16 vol. (dont 4 de pl.) ; in-12 et in-8

Format : Nombre total de vues : 486

Format : application/epub+zip 3.0 accessible

Format : Format adaptable de type XML DTBook, 2005-3

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58067058

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-2232 (5)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/04/2010

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bâtie pour des rêveurs, cette ville de poètes, où il n'y en avait peut-être pas un. Quelque – fois, il y passait dans quelques rues, et le boutiquier disait à l'étranger qui remarquait sa hautaine tournure : « C'est le commandant Mesnilgrand, » comme si le commandant Mesnilgrand devait être connu de toute la terre ! Qui l'avait vu une fois ne l'oubliait plus. Il imposait, comme tous les hommes qui ne demandent plus rien à la vie ; car qui ne demande rien à la vie est plus haut qu'elle, et c'est elle alors qui fait des bassesses avec nous. Il n'allait point au café avec les autres officiels que la Restauration avait rayés de ses cadres de service, et auxquels il ne manquait jamais de donner une poignée de main, quand il les rencontrait. Les cafés de province répugnaient à son aristocratie. C'était pour lui affaire de goût que de ne pas entrer là. Cela ne scandalisait personne. Les camarades étaient toujours sûrs de le rencontrer chez son père, devenu, pendant son séjour, magnifique, d'avare qu'il était pendant son absence, et qui leur donnait des festins appelés par eux des Balthazars, quoiqu'ils n'eussent jamais lu la Bible.

Il y assistait en face de son fils, et quoiqu'il fût vieux et semblât-il, par la tenue, un personnage de comédie, on voyait que le père avait dû être, dans le temps, digne de procréer