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Titre : Oeuvres de Barbey d'Aurevilly. 10

Auteur : Barbey d'Aurevilly, Jules (1808-1889). Auteur du texte

Éditeur : A. Lemerre (Paris)

Date d'édition : 1878-1889

Contributeur : Buhot, Félix (1847-1898). Graveur

Contributeur : Rops, Félicien (1833-1898). Graveur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb300544652

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 16 vol. (dont 4 de pl.) ; in-12 et in-8

Format : Nombre total de vues : 486

Format : application/epub+zip 3.0 accessible

Format : Format adaptable de type XML DTBook, 2005-3

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58067058

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-2232 (5)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/04/2010

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d'un bonheur continu, d'une bulle de savon qui grandit toujours et qui ne crève jamais ! Quand le bonheur est continu, c'est déjà une surprise ; mais ce bonheur dans le crime, c'est une stupéfaction, et voilà vingt ans que je ne reviens pas de cette stupéfaction-là. Le vieux médecin, le vieux observateur, le vieux moraliste... ou immoraliste – (reprit-il, voyant mon sourire), – est déconcerté par le spectacle auquel il assiste depuis tant d'années, et qu'il ne peut pas vous faire voir en détail, car s'il y a un mot traînaillé partout, tant il est vrai ! c'est que le bonheur n'a pas d'histoire. Il n'a pas plus de description. On ne peint pas plus le bonheur, cette infusion d'une vie supérieure dans la vie, qu'on ne saurait peindre la circulation du sang dans les veines. On s'atteste, aux battements des artères, qu'il y circule, et c'est ainsi que je m'atteste le bonheur de ces deux êtres que vous venez de voir, ce bonheur incompréhensible auquel je tâte le pouls depuis si longtemps. Le comte et la comtesse de Savigny refont tous les jours, sans y penser, le magnifique chapitre de l'amour dans le mariage de Mme de Staël, ou les vers plus magnifiques encore du Paradis perdu dans Milton. Pour mon compte, à moi, je n'ai jamais été bien sentimental ni bien poétique ; mais ils m'ont, avec cet idéal réalisé par eux, et que je