202 LA MORT DE PHIL.E.
suivent, montent en votre compagaie, et rie cessent pas de se faire entre eux les toujours pareils signes.
A l'arrivée sur ces hautes toitures, en même temps que vous ressaisit le soleil d'Egypte et l'âpre vent froid, on est accueilli par un tapage de volière : c'est le royaume des moineaux, qui ont des nids par milliers chez la complaisante déesse, et crient tous ensemble, à plein gosier, dans la joie de vivre. Une esplanade, ce faîte de temple; une* solitude pavée de gigantesques dalles. On découvre de là, par-dessus les monceaux de décombres, ces plaines qui s'étendent avec une si parfaite sérénité là même où fut jadis la grande.ville de Dendéra, aimée d'Hathor, l'une des plus fameuses de la Haute-Egypte.
Des plaines qui, à l'infini, sont vertes de la poussée nouvelle des blés, des luzernes et des fèves. Les troupeaux, çàet là massés, semblent des taches sombres sur celte verdure si fraîche des nappes d'herbage que lo -vont agile et fait onduler. Et les deux chaînes de montagnes en pierres roses, qui courent parallèlement ■**•