Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : La Dépêche tunisienne

Éditeur : [s.n.] (Tunis)

Date d'édition : 1899-02-21

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32756164v

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32756164v/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 4558

Description : 21 février 1899

Description : 1899/02/21 (Numéro 3155).

Description : Note : décalé.

Description : Collection numérique : Protectorats et mandat français

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k579747c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/04/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80%.


Série teléoraipe

et l'Agtmié N«vas tt ienot Corrnpondav.u particuliers.

Derniers télégrammes de la nuit

BOÇB3X TUNIS

Ccmn du !0 février

J* DÉSIGNATION DES VALEURS j""

vie" .81tU

ACTIONS

430 » Banque de Tunisie. 43î SO 715 » CûKpagaie du Gaz et de» Eaai 717 60 180 » (jouissance) iso » 100 > Crédit Hvpothécaire de Tunisie. 100 » 320 » Société Foncière de Tunisie 3ÎÎ 50 280 » Société d Hammam-Li/-Tani* t8î 80 1S » (jouissance) 15 » 400 » Société Franco-Afrie*me 400 » 495 » Société da la Dépêche Tunisienne 497 SO Société des Phosphates et du Chemin de

•25 « ferdeGafsa 8Î7 BO OBLIGATIONS

498 50 Dette Tunisienne ,'joo » t95 » Ville de Tunis 497 CO 420 » Banque de Tunisie 135 » 510 » Compagnie da Gaz et des Eaux Bin > 805 » C1" des Ports de Tunis, Sonssu, Sfax. 807 M

BOURSE DE MARSEILLE (COHMERCE)

Marseille, JO février. Th.» s

p DÉSIGNATION DES MARCHANDISES » < Bteit durs d'Altlqn9 (A livrer),. fit ML pm 13 2,b Bléa durs do Tnnisio.ii t'Mtn~t 23 2~ as a7 tnzeUed'Afhqne. ~1 b7 <t x durs Taganrok. il 15 Ot<{M Tunisie. t6 it 15 Russie il 111 17 Z5 Avoines Tunisie. l7 86 Il HO ~sTnmMe. il 50 15 SO 1' àves TEnisie. l5 60 3t 50 Farines blb tendrb gruau Berdianska. 3t 50 34 extra 000. 3d 18 C 0 8 extra. 18 r i7 d0 blé dur gruau D extra. l7 50 14 minOtD.r !8 x B 0 S. 16 r 25 60 SemomeaSSF. tll 50 30 SC SB D. 30 50 t660 585. !6 R'l 19 50 Peaux de chèvres Tums (12 kilos), la douz. t9 50 3S6CSa<Mr~BBes,donbtersan.h'MtH. SIS 5;) S9 75 t)rnts,btaacs,n*3. 3J » il H'[tiie<degrignoasfumsie. 45 · 91 r d'olive Tanis, surfines 91 · 84 Snes. 84 73 50 Calé Rio-S:mtos, 1" ordinaire 73 r 10U PeanJLdeboeufs Tunis (peidt<)tt~;kaM[<mr)– 100 r 100 « de monto-is Tunis, é=es M » 105 Beitianx.iMsnïs Afrique. tos » L38 b moutons Orau (poids mort). t38 r

Le Marché Commercial

Marseille, 6 h. 20 s.- Les blés sont nuls. On cote nominalement 22,75 le livrable mars.

Importé de Tunisie 859 sacs blé, 45 lûts huile, 17 balles éponges, 20 balles peaux d'agneaux, 3 balles peaux de bœufs, 137 fûts vin.

Tunis, 6 h. s. On a coté aujourd'hui: Blé 20 fr. 62 à 22 tr. 50, orge 12 ir. 77 à 13 tr., fèves 13 fr. 20, /e tout aux 100 ki- los.

BOURSE DE PARIS

_m_ Paris, 2) février, 4 h. s.

pu! DÉSIGNATION DES VALEURS 1 *™ RENTES FRANÇAISES

103 » 3*A perpétuel, cours d'oavertnre 103 02 103 05 coars de clôture toî 87 101 28 3v. «jBortissaiile, cours d'ouvsrtare toi âJ WJ 25 cours de clôture., m jn iC3 3 1/* •/•> cours d'ouverture 1(3 os iOi 15 coars de clôture 103 62 RENTES ÉTRANGÈRES

86 70 Italienne, conrs de clôture 95 ao U 95 Espagne-axtérieura, cours de clôture kk SB 2S Russe ifcv h, 87 17 Portugaise te 9J 24 » Turque «o u* 1C9 » Egyptienne unifiée 1!9 Jj ACTIONS (clôture dn comptât)

39Î5 » Banque de France au>x Ils 760 » Crédit foncier de Franc* d !~£ B95 Comptoir Nat' Escompte dsPsrlV.: km 899 » Crédit Lyonnais S,, 879 » Banque OUomaua ••••• oo » manq. Banque ïraasattanUqne lia manq. Société Marseillaise de Dépôt et c/c. aïana manq. &««J'"»f<rauçaised6l'AfrïqueduSud n\ manq. Banque d'Algérie »l, manq. $*&*̃ Foncier et Agricole d'Algïriê; mina manq. Compagnie Algérienne m^' 33 j Compagnie Générale Transatlantique «H » S6Î0 » Su<« .nn » 79i50 Bône-Guelm*. u7yi OBLIGATIONS (clôture da comptant)

461 » Bône-Gaeima manir SCO » Dette Tttûïsienne 498» » 25 185 CHANGE SUR LONDRES chèque Ï5 190 iW CHANGE SUR L'ITALIE tO7

Le Marché Financier

Paris, 4 h. s. Le début est très ferme, puis le marché est plus lourd enfin la lourdeur dégénère en laibltste, sur le bruit d'une grève des terrassiers. La dôlure est mauvais 9, excepté pour le. valeurs aurifères, qui sont plus soutenues

LA DÉFENSE NAVALE DE LA TUNISIE Toulon, 5 h. 30 s. La canonnière Achéron est partie à une heure quarante pour Bizerte.

L'ÉLECTION DE M. LOUBET Les manifestations

Paris, 7 h. 45 m. Les manifestations ont oontmué jusqu'à une heure du matin. Elles étaient, toutefois, moins nombreuses et moins graves que samedi.

Vers onze heures, une banda d'antisémites a brisé les vitres des bureaux da la banque Rothschild, rue Laffitte.

A minuit, une bande de dreytusistes a cassé plusieurs vitris des bureaux du Petit Journal et du journal /'Antijuif.

Le nombre des arrestations opérées dans la journée a été de 160.

Déclarations du nouveau président Paris, 10 h. 40 m. Le Figaro rapporte que M. Loubet est très étonné de i'aoousation de dreyfu&iste portée contra lui.

« Sur quoi peut-on sa baser, a-t-il dit, pour m'appeler drsyfusard ? Est-ce parce j'ai répondu à la oommission du Sénat, quand elle m'a annoncé qu'elle avait donné une voix de majorité au projat de Ici do dessaisisse ̃ ment j'en suis heureux, car oela nous parmettra, je l'espère, d'en finir avao oette affaire d'une façon définitive ?

Le Figaro ajouta que, devant da nombraux viiiteurs, M. Loubet a tait cette déolaration

« Personne n'a le droit de dire que je suis dreyfusard ou antidreyfusard. Je suis, avec la majorité de la nation, pour la vérité, appuyée sur la justice. »

Les bulletins nuls

Paris, 10 h. 40 m. -Le Figaro a voulu savoir quelle était la nature dos bulletins qui figurent au compte rendu officiel de la séance du Congrès sous la désignation de «bulletins nuls )).

Il paraît qua oes bulletins portaient le nom du prince Hanri d'Orléans.

Une lettre du colonel Monteil

Paris, 10 h. 40 m. Le lieutenant oolonel Monteil vient d'adresser au président du Conseil une lettre pour se plaindre d'une irrégularité qui a été commise, lors de l'éIsction du président de la République, par la Congrès qui a siégé à Versailles le samedi 18 février.

Cette irrégularité réside dans les difficultés soulevées pour laisser le colonel Monter pénétrer à l'Assemblée Nationale et dans la non communication au Congrès de sa lettre de candidature.

Les ministres au Luxembourg

Paris, 1 h. 25 s. M. Loubet a reçu ce matin, au palais du Luxembourg, M. Dupuy et la plupart des ministres.

La situation à Paris

Paris, 1 h. 40 s.- Tout est calme ac- tuellement à Paris; cependant des masures d'ordre oontinuent à être prises.

Le total dos arrestations opérées hier sélève à 160, dont 60 ont été maintenues. Le grand cordon

de la Légion d'honneur

Paris, 4 h. âO s. Demain matin, à neuf heureS et demis, avant le Conséil des miiisîras, le grand chancelier de la Légion d 'hen.neur remettra à M. Loubri h |r«tfd bordon de l'Ordre.

Cette cérémonie aura Ihu au ministère des affgir&s éirsnièrts, en présents» ds tous les ministres s

Pour les troupes

Paris, 4 h. 20 s. A l'occasion de l'élection du Préildant de Ja République, un* journée da repos a été aooordée à toutes les troupes de terra et de mer. Les punitions ont été levées et des ratiors supplémentairâsdistribuées aux soldats.

Dans les écoles

Paris, 4 h. 20 s. Les oongés de Pâques sont prolongés de vingt- quatre heures pour les élèves des lyséas, collèges et écoles. Interpellation annoncée

Paris, 6 h. 10 s. Les bureaux d$s quatre groupes républicain du Sénst ont décidé, cat après-midi, d'interpeller le gouvernement sur les manifestations de samedi et sur les mesures qu'ilcompte prendre pour maintenir l'ordre dans la rue et assurer le respect des lois constitutionnelles.

Démarches combinées

Paris, 6 h. 40 s. Les bureaux des groupas de gauche de la Chambre ont décidé d'aller isolémeht appeler J'attention de M. Charles Dupuy sur Ja nécessité d'empêcher le renouvellement des manifestations d'avant-hier.

Manifestants condamnés

Paris, 6 h. 10 s.– Plusieurs des manifestants arrêtés samedi ont comparu aujourd'hui devant le tribunal correctionnel. Qjatre ou cinq ont été condamnêsà quinze jours de prison pour outrages au Président de la République.

Pour les pauvres

Paris, 9 h. 15 s. M. Loubet a tait remettre à M. Dupuy 20.000 francs pour les pauvres de Paris.

Mesures de précaution

Paris, 10 h. 25 s. Des mesures très sévères ont été prises pour ce soir. Jusqu'à présent la calme est complet. A L'ÉTRANGER

En Italia

Rome, 7 h. 15 m. Resto del Carlino, do Bologne, constate que le triomphe de M.

Loubet est un succès pour le parti républicain.

Cette élection rencontrera l'approbation générale à l'étranger.

L'Opinione dit que l'élection de M. Loubet oonfirme combien las institutions républicainesont de protondes racines en France. Le Fanfulla estime que M. Loubet a dû acquérir, au cours de sa présidence, la force et l'énergie néassaires pour affronter avec chance de succès la situation actuelle. Le correspondant du Petit Bleu à Rome dit que jamais l'Italie n'a pris part comme aujourd'hui à un deuil de la France. Un énorme changement s'est produit dans l'esprit des hommes politiques italiens depuis la signature de J'arrangement commercial.

Le correspondant ajoute que cette journée de tristesse resserrera encore les nouveaux liens d'amitié t, ui unissent la France et l'Italie. En Angleterre

Londres, 9 h. m. Le Times félicite la France du ohoix de M. Loubst ei da la promptitude de l'élection.

Le Standard loue M. Loubet d'avoir accepté la présidence.

Il estime que le nouveau président devra déployer de grandes qualités pour rétab'ir le calme.

Le Morning Post estime que la promptifude de J'éleotion de samsdi prouve la stabilité du gouvernement actuel.

Le Daily Telegraph espère que l'apaisement sa produira prochainement sur le nom de M. Loubet.

Le Daily News prévoit que l'émotion du nouveau président exercera une influence considérable.

Le Daily Graphie estime que la facilité dai'ékction de samedi prouve l'excellence de ia Constitution française

Le message présidentiel Paris, 7 h. 50 m. L'Echo de Paris croit pouvoir affirmar que ta message do M. Loubet sera trèî net et donnera satisfaction à l'opition publique.

Le même journal assure que le contenu du message présidentiel réserve des surprises aux parlementaires qui ont élu M. Loubet. M. LOUBET

et le cabinet Dupuy

Paris, 10 h. 45 m. Le Figaro dit que M. Loubet, recevant hier M. Charles Dupuy et les ministres, lui a répété qu'il n' acceptait pas la démission du cabinet.

« Vous savez bien, monsieur le président du Conseil, a-t-il dit, que je n'ai considéré que comme une formalité la lettre de démission collective que le cabinet a o-u devoir me remettre.

« Dans les graves circonstances qui divisant fa pays, vous avez, mon cher président, trop bien fait votre devoir, et vous êtes trop à mêma de le remplir jusqu'au bout, pour que je puisse songer à me séparer de vous. «Je refuse dono voira démssien ainsi que 06//S de§ dévouée Ministres qui vous ont toujours prêté leur concours avec tant de dévouement. »

LA MORT DE M. FÉLIX FAURE

Remerciements officiais

Paris, 10 h. 40 m. Ùans une nota qui parait ce matin à /'Officiel, M. Charlas Dupuy remercie, au nom du gouvernement, tous oaux qui lui ont adressé des télégrammes de condoléances à l'occasion de la mort de M. Félix Faure.

Les obsèques

Paris, 8 h. m. Suivant le Journal, le eiédit que la Chambre sera appelée à voter pour les obsèques de M. Félix Faura s'élèvera à 160.000 francs.

Le deuil officiel

Paris, 8 h. 20 m. Le Figaro dit que le président de la République portera le deuil pendant un mois.

Il n'assistera, pendant ce laps de temps, à aucune inauguration ou carême no. Devant le cercueil

Paris, 6 h. 10 s. La foule est toujours aussi considérable aux abords de l'Elysée pour défiier devant le cercueil de M. Félix Faure.

La Chambre espagnole

Madrid, 3 h. 25 s. La Chambre décide, à l'unanimité, de prier le gouvernement de transmettre à la Franca des condo'éwces pour la mort de M. Félix Faurà.

Un propos de M. Félix Faura Paris. 10 h. 40 m. M. Hugues Le Roux, dans le Journal, rapporte que M. Félix Faure lui a dit un jour que, le jour la guerre serait inévitable, il signerait l'ordre de mobilisation sans attendre le vote des Chambres, afin d'éviter le retard que le jeu de nos institutions apporterait à la mobilisation. U. CONFERENCE DU DÉSARMEMENT Londres, 8 h. m, D'après h correspondant du Morning Pobt a Rome, h gouvernement italien aurait J'intention de refuser d'envoyer un délégué à la conférence du

désarmement si la Vatioan était invité à s'y faire représenter.

LES TRIBUNAUX MIXTES EN EGYPTE Londres, 8 h. m. Suivant le correspondant du Morning Post à Rome, la plupart des puissances adhènraient à la proposition du gouvernement égyptien rilalive à la prolongation des tribunaux mixtes pour une période de cinq années.

Par ostie proposition, le gouvernement bri!annique a voulu donner aux puissances un témoignage de sa bonne volonté. Election législative

Paris, 8 h. 40 m. Le scrutin de ballottage qui a eu lieu hier dans l'arrondissement d'Epernay a donné le résultat suivant: Pdignot, radical, 10.984 voix. Elu.

Coutant, républicain, 10 937.

LA CHAMBRE

Paris, 6 h. 15 s. M. Deschanel, préside.

Les condoléances

de la Chambra italienne

Le président communique un télégramme de condoléances de la Chambre italienne à l'ocasion de la mort de M. Félix Fa urs.

Eloge funèbre

II prononce l'élog$ funèbre do M. Bozérian.

Les obsèques de M. Félix Faure M. Charles Dupuy, présidant du Conseil, dépose une demande de orédit de 160 000 trans pour les obsèques de M. Félix Faure. La Chambre déc are l'urgehoô.

M. Dejeante dépcsa un amendement par loquel il demande que ces obsèques soient purement civiles. (Violentes protestations). Le président invite la Chambre au calMê-.

M. Dejeante continue, maigri le président, et If protestations de la Chambre. Sun amendement est repoussé par 444 veix contre 68.

Les treiî ariiolts du projet sont adoptés. M. Bos présente un amendement demandant que le cortège parte de l'Elysée. Cette amendement (Sr repoussé par 463 voix contre 42.

Sur la propcsiiion de M. de Lanessan, la Qhambd déoide de se rendrs en corps à l'Elysée povr la levée du corps

Un douzième provisoire

M. Peytral dépose un projet de douziéme provisoire pour le mois de mirs.

Ce projet est adopté, sans disoussion. La séance est levée.

Séance demain.

L'AFFAIRE DREYFUS

Au Sénat

Paris, 6 h. 20 s. La oommission du Sénat chargée d'examiner le projet de loi tendant au dessaisissement de la ohambre criminelle a nommé M. Bisseuil rapporteur. Le rapport, concluant à j'adoption du projet du gouvernement, sera probablement déposé domairi.

Le procès Max Régis

Grenoble, 3 h. s. M. Max Régis, ancien maire d'A'gsr, et M. Philippi, gérant de /'Antijuif, étaient poursuivis devant la cour d'assises de l'Itère pour dilit de pressa et excitation au meurtre et au pillage, délit commis dans des réunions tenues à Paris et en Algérie.

Les deux prévenus ne se présentent pas. La cour condamne, par défaut, M. Max Régis à trois ans de prison et 1.000 francs d'amende, et M. Philippi à huit mois prison et 100 francs d'amende.

TERRASSIERS EN GRÈVE

Paris, 6 h. 10 s. Environ 500 terrassiflrs employés aux travaux du métropolitain et des égouts ont abandonné le travail, à la suite d'une question de salaires. Les grévistes se réuniront ce soir à la Bourse du travail.

Paris, 9 h. 35 s. A la suite da l'enquête à laquelle il a été procédé, au sujet de la grève des terrassiers, il a été constaté que les ouvriers avaient été remis aux anoiens tarifs par les entrepreneurs.

La plupart dos patrons ont déclaré qu'ils reviendraient aux prix delà Série.

Ce commencement de grève est considéré comme terminé.

L'ex-reine de Madagascar Paris, 4 h. 20 s. Ranavolo, l'ex-reine do Madagascar, a été embarquée à La Réunion, le 1ir de ce mois, aveo sa suite, pour ê'ra internée en Algérie.

Italie

Une affaire d'espionnage

Paris, 8 h. 40 m. On télégraphia de Rome au Rappel que le nommé Carlo Sassi, caporal d'artillerie, s'est suicidé dans la prison de Novare.

Sassi était compromis dans une affaire de trahison. Eiant employé à /'arsana/ de Turin, il aurait vendy des plan* et des modèles à l'étranger.

Un officier, dont on ne connait pas h nom, a été arrêté pour compHoité.

A la Chambre des députés

Rome, 4 h. s. A la Chambre, M. Zanardelli lit une lettre de M. Barrer. ambassadeur de France, remerciant, au non du gouvernement français, le parlemant italien de son imposant témoignage de sympathie à l'occasion de la mort de M. Félix Faure. La lettre ajoute que le sentiment du gouvernement français est oelui de la nation elle-même.

Rome, 4 h. 40 s. Sur la demande de l'amiral Canevaro, qui déolare que des négociations sont actuellement engagées, les auteurs des interpellations sur les affaires d'Erythréo les retirent.

Grèce

Les élections législatives

Athènes, 8 h. 10 m. L« résultat des élections législatives est très défavorable aux delyannisUs.

Toute la liste delyanniste, avec le général Smolemki, a échoué à Athènes.

Le nombre des partisans de M. Dalyannis qui seront élus ne dépassera pss trente. M. Delyannis est -élu seul de sa liste à Gortyne.

M. Théotokis, chef des triooupistes, passe à Cortou, avec toute sa liste.

Il oompte être suivi par 120 députés sur 234.

M. Zaïmis, et probablement M. Rulli, sont élus à Athènes.

M Canaris est élu à Psaro.

M. Skouloudis a échoué à Thébes.

Athènes, 1 h. 20 s. M. Ralli est définitivement élu à Athènes, cù tous les delyanistes ont échoué. ·

Le parti delyanniste constituera à ta Chambre une minorité insignifiante. Crète

Ouverture de l'Assemblée nationale La Canée, 9 h. 25 m. La session de la Chambre a été ouverte os matin.

Le prince Gaorges a soumis à Papprobttion de l'atsamblée un projet da Constitution cdtoise.

Espagne

A la Chambre des députés

Madrid, 3 h. 25 s. A la Chambre, M. Silvera présente une motion de blâme envers. le gouvernement pour son indifférence h porter ramède aux maux da la. patrie.

DERNIÈRE HEURE LES

Funérailles de M. Félix Faure Paris, 9 h. 35 s. Mme Faure, très touchée de la décision de la Chambre d'assister en corps aux obsèques de M. Félix Faure, a remis au gouvernement Je soin d'arrêter les nouvelles dispositions pour la solennité funèbre.

M. Charles Dipuy a donné des ordres afin que le cortège se torm-i à l'Elysée.

LE MESSAGE PRÉSIDENTIEL

Paris, 10 h. 25 s. Suivant les bruits de couloirs, voici quelles seront les grandes lignes du message présidentiel:

M. Loubet affirmera sa fidélité à la Constitution, il Ura appel à l'apaisemoni et glerifiera l'armée.

Il étudiera les questions ouvrières.

E Concernant les relations étrangères, il dira que la Franc? doit pratipuer u»o politique terme, oomme étant in meilleure garantie de la paix et le meilleur moyan maintenir sa place dans le monde.

Déclaration de M. Le Gall Paris, 10 h. 25 s. A cours de la séant» de la Chambre, M. D'jùzinta ayant manifesté sa surprise deeequt, M. Félix Faure étant franc maçon, un prêlre ait été appelé, M. Lé< Gall affirmesuri'hon neur qu'entrasept heures et demie et huit heuresdusoir,M FélixFaure,. ayant sa plaine oonnaissanoe, /a voix libre et claire, s'adressa à lui, à deux reprises différentes, en lui demandant de taire appeler un

prêtre.

Dépêches de Tunisie LA PLUIE

Grombalia, 19 fév., 9 h. 20 m. Cstt* nuit, pluie d'orage 7 m/m.

Djerba, 19 fév., 10 h. 15 m. Une pluie abondante est tombée à Djerba.

Tabarka, 10 h. 50 m. Pluie intermittente et de courte durée dans la nuit du 18 au 19.

Grombalia, 3 h. s. est tombé cette nuit 20 m/m d'eau.

Kairouan, 10 h. 10 m. -r- a plu la nuit dernière et la précélente dans toute l'étendue du contrôle.

Sfax, 10 h. 25 m. Pluie tombie dans les vingt-quatre heures 20 m/m.

Zarzis, 9 h. 35 m. Ce matin, pluie abondante à Zarzis et dans les environs. La récolte des céréales, qui i'annçnçait bon, est presque assurée,


LA SEMAINE TUNISIENNE L'ironie des faits. Carnaval et deuil. La Démocratie française à l'Elysée. Bon sens et fermeté. Transition ou chute. Tributs de gratitude. La tâche du Comité des Fêtes. Le char du a Caveau tunisien ». Œuvre originale. Viticulteur et artiste. Adiou paourè Carnabal!

Le caprice des choses a des ironies profondes.

Par une des antithèses où il semble se complaire, je dois, surtout, parler de mort et de deuil, dans une chronique où je ne m'attendais guère à évoquer que les échos burlesques du défunt carnaval. Tunis, en effet, avait à la fois, ces jours-ci, de longs rubans de serpentins flottant dans les arbres en chevelure multicolore et joyeuse et, sur la façade de ses monuments et de nombreuses maisons, des pavillons pendant lamentables et endeuillés.

C'est que nous avons ressenti le coup qui vient de frapper la France. Nous, ses enfants, nous l'aimons davantage d'en être séparés. A côté de nous, des indigènes et des étrangers ont tenu, en s'associant à la douleur française, à nous donner une marque de sympathie dont nous leur sommes reconnaissants et que nous n'oublierons pas. Ils ont pu voir, d'ailleurs, que, spontanément, ils ont bien agi, car leurs gouvernements, dans leurs patries respectives, ont fait comme eux, et la France peut être fière des condolédances qui lui ont été exprimées.

Nous croyons qu'elle sera fière aussi de l'oeuvre politique dont cette mort aura été l'origine et la cause. Avec M. Loubet, c'est peut-être encore plus qu'avec aucun de ses prédécesseurs, la démocratie de France qui entre à l'Elysée et qui se dresse en face de l'Europe et du monde. Il ne nous déplaît point de voir que le nouveau Président de la République arrive à ce poste éminent dépourvu de l'auréole d'un nom historique aussi bien que d'une grosse fortune industrielle ou commerciale, sans représenter ni une dynastie, ni l'aristocratie des « affaires », et que, inconnu au Jockey-Club, il ne relève même pas de la noblesse des écuries.

Nous croyons pouvoir compter qu'il aura le bon sens de cette démocratie française dont il émane. Espérons que les grandeurs lui laisseront en même temps la fermeté nécessaire pour faire vigoureusement face à ceux qui veulent dénaturer en démagogie trouble le droit des citoyens de prendre part à l'œuvre civique.

Non pas,certes! qu'en M.Loubet nous évoquions un dictateur. Nous voudrions que sa fermeté, comme celle de tous les hommes dont la main s'approche du timon de l'Etat, consistât simplement à guider le char républicain droit sur la route. Qu'il soit le serviteur respectueux de la Loi et que, sans faiblesse, il exige de tous le respect dû à la Loi, réprimant au besoin les écarts de ceux, quels qu'ils soient, qui s'insurgent contre ses préceptes ou son esprit. La mission est malaisée peut-être, mais combien belle!

Comment ferai-je pour revenir d'un pareil ordre d'idées au Carnaval de Tunis ? Je l'ignore vraiment, et ma transition risque fort de passer pour une chute. Je ne puis cependant laisser tomber la semaine écoulée dans l'abîme insondable des jours vécus sans en rappeler quelques souvenirs. Il ne s'agit point de retracer des descriptions déjà surabondamment faites. La plupart de nos lecteurs ont eu sous les yeux le spectacle lui-même l'évocation leur en paraîtrait terne auprès de la réalité.

Mais il est quelques tributs de grati.tude qu'il me semble juste de payer. Tout d'abord, au nom du public, il convient de remercier grandement le Comité des fêtes de la lourde tâche qu'il assume annuellement. Ceux-là qui restent aux rangs des spectateurs et se transforment si volontiers en critiques, ne se doutent pas bien souvent des multiples efforts que représente la moindre orga-

Feuilleton de LA DÉPÊCHE TUNISIENNE 20

FI LLEDEPRINCE Par PIERRE SALLES

Il prononçait « parfaiteman » et il se gonflait à ce titre de princesse, formellement interdit tant qu'on était dans le jardin dè Y Hôtel de la Croix de Malte, ou dans les rues de Menton, mais qu'il pouvait bien se permettre à ce bout de môle, au pied du petit phare, où les promeneurs sont rares par le mistral et il y en avait un peu, par cette fin d'aprèsmidi, qui balayait de petits nuages gris sur l'Italie, où ils crevaient aussitôt.

Parfaitement,mademoiselle la princesse 1 Vous n'avez qu'à venir ici, un lendemain de pluie et de vent, après une journée comme aujourd'hui, ou rien qu'au bord de la promenade, mais avant le lever du soleil. Et làbas.

Il mettait le doigt exactement sur le point précis de l'horizon.

Là-bas, ça fait comme ça I

II aurait pu dessiner la silhouette de la Corse les yeux fermés, tellement il l'avait dans la main.

Et c'est tout blanc, monsieur Cypriano ? q interrogeait Natacha, très croyante.

Tel de la neige, parbleu 1 Et, des fois, c'est rose aussi 1 Moi, je la regarde tous les matins, de là-haut.

Il montra son parapet ombragé d'oliviers, au haut de Menton.

En fumant ma cigarette 1 Et il y a des jours où personne ne parvient à la distinguer et où je la vois tout de même. Demandez plutôt à Alexandre f Il l'a vue cinq cents fois, lui l

nisation. Ils en relèvent les défaillances; mais, lorsqu'un programme suit son cours normal, il leur semble tout naturel que les choses se passent ainsi. Eh bien! non: il faut, pour amener cerésultat,du travailles fatigues et du dévouement de la part de tous ceux qui y collaborent et qui souvent sont les seuls non seulement à ne pas en jouir, mais à ne pas même en avoir la vue pour récompense.

Nombreux sont dans Tunis ceux à qui ces fêtes font du bien. Combien y en a-til parmi eux qui aient songé à remercier, ne fût-ce qu'in petto, les organisateurs? Pour tant que l'on connaisse les liens qui unissent le chroniqueur de la Semaine tunisienne au Caveau tunisien, il lui sera bien permis de dire encore un mot du char produit par cette Société à la Cavalcade du 14 février. D'autant plus qu'il n'a personnellement aucune part dans cette œuvre. C'est bien œuvre qu'il faut dire, œuvre éphémère, mais qui n'en présente pas moins tous les caractères qui justifient ce terme.

Ce char avait, en effet, au moins un mérite que personne ne pourrait lui dénier c'est de relever en tout et pour tout de la Société qui l'accompagnait. Le dessin du projet, la maquette réduite dont s'aida la construction, enfin les têtes si expressives des chimères émergeant des nuages, auxquels l'ensemble devait son aspect énorme et fantasti que, tout cela avait pour auteur un. colon qui fait d'excellent vin sur les côteaux de La Manouba.

Sauf peut-être les gens assez perspicaces pour se dire qu'un Caveau devait avoir des rapports étroits avec la viticulture, personne ne serait allé chercher dans cette catégorie le principal metteur en scène de la production primée par le jury et applaudie par le public, mardi dernier. Le Syndicat des Viticulteurs sera le premier étonné d'apprendre qu'il possède dans son sein de pareilles ressources. Cela pourrait bien l'inciter à construire un char, au prochain Carnaval. Je dois dire que l'ami Lemare un Normand, comme Angelloz, le chansonnier du Caveau-fut,dans la circonstance, activement secondé par d'autres membres de ce groupe, transformés en peintres, mouleurs, plâtriers, décorateurs. Leur œuvre n'est plus d'ailleurs que poussière et débris, et si le Caveau ne possédait point parmi ses membres tant de Normands insensibles aux beautés de la langue gasconne, il pourrait chanter la complainte que l'on entendit sûrement, ces jours derniers, dans les pays languedociens

Adiou paourè Carnabal,

Tu t'en bas et jon demori,

Adiou, paourè Carnabal l

Revue de la Presse FRANCE

M. Félix Faure. Tous les journaux sont remplis d'appréciations sur M. Félix Faure.

M. Hubert Mitchell, dans le Gaulois, dit que M. Félix Faure vivra dans la mémoire des hommes, moins par ses mérites personnels que par les événements auxquels son nom demeure attaché. M. Félix Faure reflète la seule page d'histoire dont la République ait le droit de s'enorgueillir: l'alliance avec la Russie. L'Evénement dit

Le pilote est foudroyé à la barre du gouvernail, précisément an moment il traversait une passe périlleuse l'équipage aura vite fait de se ressaisir. < Mais au deuil public, à la détresse nationale se mêle nne impression de désarroi.

Le Radical salue avec respect la dépouille de Félix Faure. Ce n'était pas un des amis politiques de ce journal, mais c'était un républicain sincère. ETRANGER

Comme les journaux français, les journaux étrangers sont remplis d'appréciations sur le défunt Président. Elles sont toutes extrêmement favorables et sympathiques à la France

Le Daily Mail, dans son éditorial, dilque M. Faure n'était pas un homme de qualité très distingnée c'était un homme solide plutôt que brillant, qui fut choisi comme Président parce qu'il était inconnu. Nos difficultés actuelles avec la France ne nous empêcheront pas d'envoyer, aujourd'hui, à cette nation l'expression de nos réelles sympathies. Il ne faut pas oublier que M. Faure était un ami de notre reine. Le Morning Post dit que la nouvelle de la mort du Président sera le signal, en Angleterre, d'une manifestation unanime de sympathie.

Cette manifestation sera accentuée par le fait que la République, qui a souffert tant d'épreuves, est maintenant atteinte d'une autre blessure par la mort de son chef, justement estimé.

Le Daily Chronicte dit

Que la France soit assurée que, quels que soient les

Alexandre n'était pas bien certain d'avoir vu la Corse, même une fois, de ses yeux à lui; mais il savait qu'il ne fallait pas plus contrarier son père sur ce point que sa mère, lorsque la signora Amalita prétendait que son mari la faisait toujours attendre. Et, très timidement, il avoua que. « peut-être pas cinq cents fois 1 non. Mais entin, if, lui était arrivé de la distinguer. Le visage de Cypriano s'épanouit.

Quand le petit le dit Le petit ne le dirait pas, té, si ça n'était pas vrai ? P Et il fit une grande, une joyeuse révérence, enchanté d'avoir recruté une adepte qui, comme lui, chercherait la Corse, le matin, avant le lever du soleil. Il n'était pas jaloux de sa manie. Et il ajouta

Quelquefois, aussi, après le coucher du soleil; mais c'est plus rare. Allons, viens, Alexandre 1 Tu sais qu'il ne faut pas faire attendre ta mère.

Alexandre s'attardait toujours quand il prenait congé de la princesse Natacha; car cette petite fille de grande dame ô ironie des choses! n'était pas fière du tout. Et elle s'amusait du petit bossu, peut-être un peu trop comme d'un jouet, mais elle l'aimait bien, c'était fort clair pour tous les deux. Et puis, dit Cypriano sentencieux, méfiez-vous, madame la Princesse.

Je vous en prie, mon ami, interrompit mélancoliquement la mère de Natacha, perdez cette habitude, même quand vous me rencontrez dans un endroit aussi désert que celui-ci, de me donner aucun titre. Appelez moi simplement « Madame. »

Eh bien, madame, croyez-en un vieil habitué de 'ce pays, méfiez-vous de cette heure, du moment où la fraîcheur s'élève. C'est pernicieux tout à fait. Ainsi, je serai à la place de M1" Natacha que, dès que je verrais le soleil descendre de l'autre côté du cap Martin,

différends existant entre nous, la nation anglaise tout entière lui envoie l'expression de ses regrets et de sa sympathie.

Le Daily-Telegraph dit:

Un homme fort et sensible a disparu. Paix à sa mémoire paix aussi à la République, dont les destinées paraissent être condamnées à des troubles continuels. Le Daily-News remarque qu'il s'est écoulé presque quatre ans depuis l'élection de M. Faure. En conséquence, comme ses deux prédécesseurs, il n'a pas accompli sa période complète. Ce parait être une fatalité qui pèse sur les chefs de la troisième République.

Le Standard dit que, parmi les présidents qui se sont snecédé depuis 1881, il y en a quatre qui méritent d'être mis aux places d'honneur. M. Faure est un de ceux-là. Sa réputation est plus grande aujourd'hui qne lorsqu'il est entré à l'Elysée.

Ce n'est pas une mince chose à dire d'un homme qui occupa une pareille position pendant la moitié de la période pour laquelle il avait été nommé. Le Morning-Leader dit:

M. Faure a bien mérité de son pays. Tout le monde en Angleterre partage la douleur de la France et espère sincèrement que le vaisseau de l'Etat sera habilement piloté dans les jonrs troublés qui paraissent devoir être la destinée de la France pendant quelque temps.

-En Allemagne, la nouvelle de la mort de M. Félix Faure a produit une impression profonde. Ou se demande surtout quelle influence aura cet événement sur l'état général des choses de la France et spécialement sur l'affaire.

Aux premières dépêches arrivées à Berlin, vers minuit, les journaux publiaient des éditions spéciales. On se les arrachait des mains. Des camelots criaient < Grand événement Mort subite de M. Félix Faure 1 > Aucun journal ne prend parti ponr un des prétendants, mais tous sont unanimes à désirer la continuation de la République avec un chef qui aurait la sage modération du défunt Président, qui sut se procurer des sympathies non seulement parmi les chefs des dynasties d'Europe, mail aussi parmi les populations désirant le maintien de la paix. Surtout en vue des grands capitaux engagés en Allemagne pour l'Exposition de 1900, on exprime le désir que le nouveau Président suive la tendance pacifique et conciliante de M. Félix Faure.

En Italie.- Tous les journaux publient des articles nécrologiques très sympathiques.

Le Messagero dit

M. Félix Faure était un homme au-dessus des passions politiques, sachant gagner les sympathies universelles par l'intégrité de son caractère et sa grande loyauté.

Ce journal ajoute

Quant à nous, maintenant qu'entre les deux nations sœurs est solidement rétabli le courant des sympathies, qui a pu être troublé un instant superficiellement, mais qui, au fond, n'a cessé jamais d'exister, nous sommes sûrs d'interpréter les sentiments de tous les Italiens en exprimant nos plus vifs regrets du deuil qui frappe h France.

Le Popolo dit

La mort le ravit à U patrie au moment où elle avait le plus besoin de lui. On peut être certain que, dans cette douloureuse circonstance, la France saura surmonter toutes les graves difficultés du moment. En Espagne. Les journaux du matin regrettent unanimement la mort de M. Félix Faure. Ils croient que c'est un événement qui peut amener des difficultés intérieures à la France.

L'opinion publique, très émotionnée, prend une part très vive au malheur de la nation voisine. La nouvelle a causé une pénible impression, reflétée dans la presse par des articles fort sympathiques à la mémoire du Président.

En Grèce. La nouvelle de la mort de M. Félix Faure a consterné la population d'Athènes. Tous les journaux publient le portrait du défunt, en regard d'articles sympathiques.

Au j ourdie jour BULLETIN MÉTÉOROLOGIQLE

Pendant que les hantes pressions se portent au Nord-Ouest, une forte baisse se produit dans la Baltique (7S0 mlm Witby).

En Algérie et sur la Méditerranée, une baisse se produit aussi dans l'Ouest la hausse continue dans l'Est.

Temps probable vent faible ou modéré, variable. A Tunis, hier, baromètre à sept heures du outi 763 m/ Température minima 8, maxima 17. Pluie 5 m/m 6.

SITUATION PARTIOULlSHH AUX PORTS

Hier, à sept heures du matin, mer belle à Nemours, Alger, Bizerte, Sfax, Djerba, Toulon, Marseille, Palerme, Naples, Livourne; agitée à Bône, La Calle, Sousse, Mehdia, Gabès, Zarzis grosse à Tunis. SITUATIONS ATMO8PttéRIQOBS A TUNIS

Heures Barom. Therm. Et. dn ciel Direction Intensité 7 h. m. 763 » 9 couvert N~w7 tr. faible I h. s. 762 2 15 4 clair N.-E. 'tr. faible

Le Gouvernement du Protectorat fera célébrer jeudi prochain, 23 février, jour des obsèques de M. Félix Faure à Paris, un service dans la cathédrale de Tunis, à dix heures du matin. La famille beylicale assistera à cette solennité, à laquelle ont été conviés les consuls étrangers. Le Ministre. délégué à la Résidence générale et tout le personnel de cette Résidence, le Général commandant la division d'occupation, les généraux de brigade, leurs états-majors et les officiers de la garnison, les Tribunaux, les directeurs et le personnel des services du Pro-

je forcerais madame ma petite mère à rentrer.

Oui, oui, viens, maman

Et la fillette forçait sa « petite mère chérie » à se bien envelopper, et elle lui proposait, pour s'en retourner à l'hôtel, de descendre derrière le môle, de se garantir contre le grand vent de la mer. Mais Marie refusait, car c'était une de ses jouissances que de se baigner, de s'étourdir dans les ondes du vent. Et elle ne pouvait admettre qu'elle fût une malade elle n'était que fatiguée, pas autre chose. Du reste, jamais le prince Michel Serenoff ni Wilhem Kreuzberg ne s'étaient rendu exactement compte de l'effroyable ébranlement produit en elle par toutes les désillusions qui avaient succédé à ses belles espérances. Ils se figuraient simplement, et elle aussi, que le chagrin n'avait laissé en elle qu'une immense lassitude, dont le repos et le délicieux climat du Midi l'auraient vite remise. Et l'idée de prendre des précautions, comme ces malades dont les jours sont presque comptés, la révoltait. Et elle avait eu beau passer des heures entières, la nuit, à tousser et se réveiller souvent avec ces sueurs glaciales d'une si sinistre signification, elle ne voulait même pas consulter un médecin. Elle se soignait comme pour un petit rhume, prenait de la tisane et des pastilles pour lutter contre sa toux; et, quand ses transpirations nocturnes l'avaient trop épuisée, elle sa disait que cela disparaîtrait lorsqu'elle serait accoutumée à son isolement.

Mais ni Cipriano ni le propriétaire de l'hôtel de la Croix-de-Malte ne s'y étaient trompés. Certains hôteliers de ce pays ont une étonnante sûreté de coup d'œil, presque médicale. Et celui de la Croix-de-Malte avait tout de suite jugé la mère de Natacha gravement atteinte. Et c'est pour cela qu'il lui avait assigné un logement relativement vaste, au rez-de-chaussée, une chambre presque isolée

tectorat, la Municipalité, y assisteront en grande tenue.

Des places seront réservées aux divers corps constitués, Chambres de commerce, d'agriculture, délégués du 3e Collège. Syndicat des viticulteurs, à toutes les Sociétés françaises de Tunis, à la presse, aux notables indigènes, aux Sociétés israélites tunisiennes et aux Sociétés étrangères.

A la cérémonie de jeudi prochain, la nef centrale de la cathédrale est a-ectée aux personnages officiels, aux corps constitués et aux délégations, qui y accéderont par la porte centrale du porche. Les transepts de gauche et de droite seront exclusivement réservés aux dames, qui y accéderont par les portes larales de l'église.

Dans le transept de gauche (entrée par la rue de Rome et prolongement de la rue de Constantine) des places seront retenues pour les familles d'officiers. Dans le transept de droite (entrée par la rue d'Alger et la porte de l'archevêché) des places seront retenues pour les familles des fonctionnaires civils et des représentants des divers corps constitués. L'accès des nefs latérales et des tribunes sera laissé libre; on y arrivera par les portes de droite et de gauche du porche.

Mme de Bary, sympathisant au deuil de la France, ne recevra pas, aujourd'hui mardi, au Consulat d'Allemagne. Hier a commencé la première session au criminel du tribunal de Sousse pour 1899. On sait que, jusque dans ces derniers temps, on avait cru que les assassins de Morès seraient jugés à cette session. Il parait qu'un supplément d'enquête a été jugé nécessaire. Voici le rôle des affaires inscrites

Lundi 20 février. Pargato Francesco, Italien, accusé de meurtre ministère public, M. Mathieu défenseur, M« Pergola.

Mardi 21 février. Ali ben Assen el Fani, Algérien, meurtre ministère public, M. Mathieu; défenseur, M8 Gallini. Mercredi 22 février. Hadji ben el Hadj Salah, Ali ben Othman ben Ahmed Mezian, Ahmed ben Mohamed Belghit, Tunisiens, vol qualifié et meurtre ministère public, M. Appleton; défenseur, Me Gistucci.

Jeudi 23 février.- Salah ben Bakar Djaraïa, El Habib ben Ali Mamar, Mohamed ben Amar ben Abbés, Amor ben Ahmed Chaïb, Algériens, violences et voies de fait en réunion armée envers les agents des Douanes ministère public M. Appleton défenseur, Me Baille. Jeudi 23 février. Chelazzi Virginie, Italienne, contumax; banqueroute frauduleuse.

Les débats sont présidés par M. Bonnefond, président du Tribunal, assisté de MM. Parcheminey et Daninos.

Un petit groupe de touristes se trouve en ce moment à Tunis, sous la conduite du représentant de la Société des Voyages pratiques.

Cette compagnie organise actuellement une grande excursion en Tunisie pour le mois de mars. Elle vient de s'entendre avec le Comité d'hivernage, qui se propose, croyons-nous, de donner à cette époque une série de fêtes arabes. On sait que la Société des Voyages pratiqùes représente le Comité d'hivernage à Paris, Bruxelles et Londres.

Le public trouve gratuitement dans ses bureaux toutes les brochures et tous les renseignements à souhaiter sur notre colonie.

Tous les ans, pour les vacances de Pâques, une grande excursion à prix très réduits sera organisée et le programme envoyé gratuitement à toute personne qui en fera la demande.

S'adresser: à Paris, 9, rue de Rome; à Bruxelles, 38, place de Brouckère, et à Londres, Ludgate-Hill.

Si Taïb ben El Hadj Ali ben Amara el Hedli est nommé cheikh de la fraction des Chenanna des Hedhil, dans le caïdat de Mateur.

des allées et venues de l'hôtel et d'où, aux heures des repas, il est plus facile, sans attrister la clientèle, d'enlever les personnes gênantes. parfois les cercueils. Mais une chose commençait à inquiéter le maitre de l'établissement, c'est que cette jeune femme, qu'il sentait décliner de jour en jour et qui commettait des imprudences pouvant précipiter le dénouement, n'avait pas d'amis, ne recevait aucune lettre, et qua, jusqu'alors, par une négligence inexplicable, elle n'avait pas rempli la feuille réglementaire où tout voyageur doit inscrire ses noms et qualités, sou séjour habituel et l'endroit d'où il vient. C'est une formalité de police sur laquelle on est extrêmement rigoureux dans ces pays. Et cette fin d'après-midi, lorsqu'elle rentra, avec Natacha, il adressa poliment, mais fermement, sa réclamation à Marie.

Il faut me remplir votre fiche, madame 1 Ah 1 oui, fit elle, comme si elle avait simplement oublié, oui, oui.

Ce n'est pas pour moi, madame; mais il y a des règlements de police auxquels je dois obéir, si je ne veux pas avoir une contravention.

Demain, demain, murmura-t-elle. Demain, sans faute, n'est-ce pas ? 9 Et il la regardait d'un air très défiant, car cette appréhension grondait aussi en lui « Si elle mourait tout d'un coup et qu'elle n'ait pas d'argent, qui m'indemniserait ? A qui m'adresserais-je? A qui remettrais-je l'entant ?. Des femmes qui se cachent ainsi ?.» Inquiétudes très prosaïques, mais bien excusables chez un industriel 1

Cependant, Marie pénétrait dans sa chambre, toute secouée par la demande de l'hôtelier. Et elle fut prise, presque aussitôt, d'une quinte de toux.

Là, vois tu, petite mère, fit Natacha, facilement grondeuse quand il s'agissait de la santé de sa chérie, tu ne veux jamais rentrer

Le prochain Congrès national des S& ciétés françaises de Géographie se tiendra, comme nous l'avons dit, à Alger, du 26 mars au 2 avril prochain. A cet effet, la Société de Géographie d'Alger organise, en faveur des congressistes, des excursions attrayantes dans les régions les plus intéressantes et les plus caractéristiques de l'Algérie.

Les membres de la section tunisienne de la Société de Géographie commerciale de Paris, ainsi que les personnes qui s'intéressent à la science de la géographie, qui désirent assister au Congrès d'Alger, sont instamment priés d'assister à la réunion de la section tunisienne qui aura lieu samedi 25 février, à cinq heures du soir, au Comptoir National d'Escompte. A cette réunion, les inscriptions seront prises, ainsi que sera faite la délivrance des bons de transport à demitarif.

Aujourd'hui, à cinq heures, à l'Hôtel des Sociétés françaises, conférence sur le sujet suivant

L'Anarchie méditerranéenne. L es Barbaresques (xvi« et xvm« siècles). Conférencier M. Yver, professeur au Lycée Carnot.

Chronique rosé

MllB Esther Bellaïche, sœur d'un de nos jeunes employés, employé attaché à la Dépêche tunisienne depuis sa création, doit épouser demain M. Samuel Settbon, représentant de commerce à Tunis.

Nous adressons bien sincèrement nos souhaits de bonheur et nos félicitations aux futurs époux.

Les Présidents rtë"la 38 flepulilipe La mort du Président Félix Faure nous amène à rappeler brièvement ici, en quelques lignes, le souvenir des hommes qui, avant lui, ont depuis 1871 occupé la première magistrature de l'Etat.

Et tout d'abord ce fut M. Thiers, élu en pleine période de débâcle, alors que l'ennemi envahisseur du sol national ne nous avait encore accordé qu'un armistice dont le but était de permettre à la France, après l'effondrement du régime impérial, de nommer ses nouveaux représentants appelés à constituer un semblant de Gouvernement ayant autorité suffisante pour traiter avec le vainqueur. Le 8 février 1871, M. Thiers avait été élu député par 26 départements il opta pour la Seine, qui lui avait donné 102.945 suffrages. C'était l'homme de la situation, désigné en quelque sorte par cette imposante manifestation de l'opinion qui venait de se faire sur son nom. Il fut, le 13 février, à Bordeaux, à la suite de la démission du Gouvernement de la Défense Nationale, nommé, non point Président de la République, mais chef du Pouvoir exécutif de la République française. Sa grande œuvre fut la signature de la paix et la libération du territoire.

Et combien ardu fut l'accomplissement de cette tâche, au milieu des difficultés créées tout d'abord par la Commune de Paris, puis par les compétitions violentes des partis réactionnaires, très puissants au sein de l'Assemblée Nationale.

M. Thiers fut infatigable et s'acquitta de son rôle avec une ardeur juvénile, malgré ses soixante quinze ans, une activité inlassable il avait à lutter entre l'esprit du pays, qui, chaque jour, devenait plus nettement républicain, et la majorité réactionnaire de l'assemblée.

Ce ne fut que le 30 avril, sur la proposition de M. Rivet, que M. Thiers prit, malgré l'opposition des Droites, le titre de Président de la République.

Dès lors, voyant les progrès chaque jour plus grands de l'idée républicaine en France, les partis réactionnaires avaient résolu sa chute et M. Thiers quitta le pouvoir le 2t mai 1873.

Il a eu le considérable mérite de consacrer toute son intelligence et toutes ses forces à réparer les malheurs causés par l'Empire il restera dans l'histoire le libérateur du territoire.

Mac-Mahon fut élu, en remplacement de M. Thiers, par 390 voix: il acceptait le pouvoir, dit il, pour continuer l'oeuvre de libération du territoire et rétablir l'ordre moral dans le pays s'engageant à n'apporter aucune modification dans les lois et les institutions existantes; -et cependant, dès le lendemain de son élection, il constituait son premier ministère avec les pires ennemis de la République, avec ceux qui demandaient, contre elle, un gouvernement de combat.

assez tôt. Et puis, avec ce vent, tu es restée trop longtemps dehors.

Ah 1 ce n'est pas cela 1 affirma Marie avec un lamentable sourire.

Et, vraiment non, ce n'était pas cela. Le vent ne l'avait pas plus fait tousser aujourd'hui que l'humidité de la veille, que des tourbillons de sable quelques jours auparavant. Elle avait encore assez d'énergie physique pour résister aux choses matérielles et peut-être, entourée de tendresses autant que de soins, eût-elle put lutter victorieusement contre le mal ?. Mais toute secousse morale se traduisait, chez elle, par un trouble de sa santé.

On lui demandait d'inscrire son nom?. Quel nom ? Elle avait renoncé au nom de Serenoff, au titre de princesse; et elle n'osait pas encore inscrire son nom à elle, le nom de son père, le nom que le duc de La MotheArdent lui contestait le droit de porter. Et il lui répugnait de mettre un nom de fantaisie. Sa toux se calma au bout de quelques minutes mais elle se sentit très accablée et jugea prudent de ne pas paraître dans la salle à manger. Elle donna l'ordre qu'on lui dressât son couvert chez elle; et le aomestique, en rangeant les papiers de sa table, mit la main sur l'imprimé dont elle se refusait, depuis son arrivée, à remplir les blancs. Et il s'écria, d'un air très entendu

Ah 1. madame pensera, n'est-ce pas ?. J'ai été déjà grondé, par le patron, pour n'avoir pas fait penser madame à. Je pense que madame voudra bien.

Bien, bien, ce sera fait demain, interrompit-elle avec impatience. (A 8uivre).

(k. suivre).

-n.h. un. .0.0.0'0' 00.0.0' .u.o.oo-

Toute demande de changement d'adresse doit être aocompagnée de 0 te. 50 en timbrea-poate.


Et c'est ainsi qu'il continua à remplir son ïnandat, affirmant d'une part son respect pour la République et marchant avec ceux qui la combattaient, tant et si bien qu'ayant compris, à la suite des élections sénatoriales du 5 janvier 1879, qui furent un triomphe pour le parti républicain, que des principes nouveaux allaient inspirer la conduite du Gouvernement, et que celui-ci s'engagerait loyalement dans une voie nettement progressiste et démocratique, le maréchal prit la résolution de se retirer.

Le 30 janvier 1879, il envoyait sa démission de Président de la République.

Le même jour, M. Jules Grévy était élu par 563 voix sur 670 votants, en remplacement du maréchal.

Le ministère Dufaure, constitué par le maréchal, ayant donné sa démission, M. Grévy, pour constituer son premier Conseil, fit appel à M. Waddingtpn et, de la sorte, la direction des affaires passait du Centre gauche, point extrême des concessions du maréchal, à la Gauche, point de début des aspirations du nouveau Président.

C'est M. Grévy qui eut l'honneur, le 14 juillet 1880, de remettre à l'armée ses nouveaux drapeaux, constatant ainsi, par cette manifestation grandiose, le couronnement des efforts faits depuis dix ans pour le relèvement de la Patrie.

Il arriva, de la sorte, au terme de son premier mandat, et fut, le 28 décembre 1885, réélu Président de la République par 457 voix sur 567 votants.

Mais cette seconde période de son Gouvernement vit naître de grosses difficultés d'ordre politique et d'ordre privé qui amenèrent sa chute avant la date de l'échéance le parti réactionnaire avait profité de la protection de l'administration mac-mahonienne et était revenu plus nombreux à la nouvelle Chambre et, d'autre part, les radicaux commençaient à y former un groupe compact et batailleur.

Il était, avec ces éléments d'opposition, difficile de gouverner; aussi, M. Grévy vit-il successivement tomber les ministères Brisson, de Freycinet, Goblet et Rouvier; d'autre part encore, le mouvement boulangiste commençait à se manifester dans l'opinion, et enfin, les scandales qui éclatèrent dans la famille même du Président, scandales causés par son gendre Wilson, achevèrent de le déconsidérer dans l'opinion publique.

M. Grévy eut le grand tort, en ces circonstances, de manquer d'énergie, ne sachant ni désavouer son gendre, ni se solidariser carrément avec lui.

Cette attitude fut cause de sa chute.

Il démissionna le 2 décembre 1887, après avoir rempli pendant neuf années les hautes fonctions de président de la République. Il fallait à l'opinion publique, particulièrement irritée et écœurée de tous ces scandales, un homme intègre, d'un passé sans tache; et c'est cette situation très particulière des esprits qui fut, en grande partie, cause de l'élection de M. Sadi-Carnot la présidence. Portant un des plus grands noms de la Révolution, un nom honoré depuis plus d'un siècle, il fut élu par 616 suffrages, le 3 décembre 1887, réunissant sur son nom un plus grand nombre de suffrages que tous ses prédécesseurs.

Sadi-Carnot a certes, de tous les présidents passés, été celui qui sut le mieux retenir les svnmathies DODulaires.

C'est à lui l'histoire ne l'oubliera pas que la France doit, en principe, le rapprochement intime avec la Russie; c'est sous son gouvernement qu'eurent lieu les imposantes manifestations de Cronstadt et de Toulon. Est-il nécessaire de rappeler sa fin tragique, son incompréhensible assassinat, à Lyon, le 24 juin 1894, par un anarchiste italiec, et le deuil que cette mort causa dans l'Europe entière, et les sympathies qui, de toutes parts, vinrent à la France, à la suite de la perte terrible qu'elle venait de faire' t Le mercredi 27 juin 1894, le Congrès, réuni à Versailles pour procéder au remplacement du regretté Carnot, nommait, par 451 suffrages, M. Casimir Périer président de la République.

Malheureusement, les attaches réactionnaires du nouveau président firent, presque dès le lendemain de son élection, éclater contre lui une vive campagne, et puis éclata tout à coup celte navrante affaire Dreyfus dont la France supporte encore aujourd'hui les terribles conséquences.

M. Casimir Perrier donna sa démission. Nous avons succintement résumé la biographie présidentielle du regretté Félix Faure, dont la France porte aujourd'hui le deuil nous n'y reviendrons pas.

Bornons nous à tirer de cette rapide étude cette constatation que, à part M. Jules G.ëvy, qui put accomplir sans encombre une première période de présidence mais qui n'arriva point au bout de son second mandat, aucun des présidents passés, depuis 1891, n'a quitté régulièrement l'Elysée, à l'expiration normale de sa haute magistrature.

Deux sont morts en cours de septennat, MM. Carnot et Faure; les autres ont quitté le pouvoir avant l'heure qui leur avait eté fixée par la confiance de la représentation nationale.

LA DÉPÈCHE TUNISrttlNTvrH: est »xx -rma. It Marteille, ltlo»qu.« XX' 1, rus d.» No«lil««

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX CHEMINS DE FER

Ligne de Tunis 4 H&mmam-LU

ALLER m. m. m. g. s. s. s.

»unis. dip 6 09 8 35 1116 2 15 S 08 4 15 5 68 Webel-Djelloud (arrêt) 6 21 844 1124 824320424606

Mégrine (arrêt) 6268 48 1128 228324428609

Maxula-RadAs 632855 11 35 2358824366 18 Hammam-Llf arr. 6 45 9 07 11 47 2 47 3 46 4 47 6 31 RETOUR m. m. m. g. g. s. g.

Hammam-Lif dip. 6 46 9 30 10 29 1 15 3 17 5 10 6 01 Maxula-Radès 7 01 9 43 10 43 1 28 S 31 6 23 6 17 Mégrine (aiTêt) 7 07 9 49 10 49 1 84 3 37 6 29 6 23 DJebel-Djelloud (arrêt) 7 12 9 64 10 64 1 39 3 42 5 34 6 28

ïnnJB arr. 722 10 02 1104 147 360542638

Ligne de Tunis à La Goulette

ALLER m. m. m. m. m. e. s. | g. g.

*nnls dip. 6. 740845 10 55 11 46 2 .4 10 560656 LaMarsa 684 » 9 19 11 29 » 284444 >729 La (roulette arr.\ |7 »_8_10 9 45 11 66 12 15 | [ 3.6 10 620756 j r. RETOUR m. m. m m. m. s. g. g. s. 2Ii

LaGoaletts dip. 6807058 15 96012 > 1808065 15 625

LaMarsa 6> »845»12 30 2. » 6 65

Tunis arr. 6307369 15 10 20 1 > 380336545725

Ligne de Tunis au Bardo

DÉPARTS DE TUNIS 8 h. 40 et 11 h. m. 1 h. 10 et h. 26 g. Dimanches et fêtes 2 h 45 DU BARDO 7 h. et 11 h. 20 m. 1 h. 30 et 4 h. 45 «..Dimanche et (êtes 3 h, 05,

POUR LES FÊTES DE TUNIS Souaoxip tioxa.

Cinquième série des listes recueillies

MM.

Compagnie du BôneGuelma 300 » Carraresi Richard, 5 fr.; Salvatore Manoguerra, 1 fr.; Patti Giuseppe, 4 fr.; Fozzio

Torre, i fr.; Muscat fils, entrepreneur de

menuiserie, 5 fr.; Nathan Bismuth, 3 fr.;

Bismuth Vita, 2 fr.; Magri Lorenzo, i fr.;

Galliardo, 1 fr Total. 20 » Cercle européen 20 » Baron Fasciotti, 20 fr.; Paolo Gnecco, 20 fr. 40 » Chabert et Marcou, 5 fr.; Groupe international, 10 fr.: A. Bourraqui, i /r.; Aqui-

lina, i fr.; X- i fr.; R. L. 2 fr. Total. 20 » Rousseau, 5 fr. Raymond, 5tr.; Kikija, 2 fr.; Anbanel, ifr Total. 13 » J. Snb, 5 fr.; Bar G. Stefanini, 5 fr AI«tto,3fr Total. 13 > BoccaraG.,2fr.;Fiorentino,5fr.;G.Krieger, 5fr Total. 12 » Lonis Briffa, 5 fr.; Bizera, 2 fr.; Blanc, naturaliste, 5 fr Total. 12 > Baldocci, pharmacien, 8 fr.; X. 0 fr. 50 Benmussa, 0 fr. S0 Total. 9 > Fefrid, 0 fr. 50 Blondeau, 1 fr.; La sœur de madame, 0 fr. 25 Blondeau, 0 fr. 50

Mi"Blondeao,0fr. 50 CuJlerier.O fr. S0

Damonteil, 0 fr. 50 Total. 3 75 E. Bellot, distillateur go 1 Hngo Carbonaro, 5 fr.; Baldauff, 20 fr.; Delarne, 5 fr Total. 30 » Pietri, avocat-défenseur, 10 fr.; Roman, principal clerc, 2 fr.; Vincent Palombieri, i fr.;

Ange Bismuth, 0 fr. 50; Nathan Sce-

mama, 0 fr. 50; J. Abita, 1 fr.; X.

0 fr.80; J.C.lfr.;SaccomaD,l fr Total. 17 50 Mme Lançon, dn Kangat, 2 fr.; M1" Hamiot, 2 fr.; Blanc,du Kangat, 2 fr.; Dr Schonll,

10 fr Total. 16 » Moulin François, 5 fr.; Bellaïcne, 2 fr.; Solai, directeur des magasins Au Caprice,

7, rue d'Italie, 10 fr Total. 17 » Moussu, 5 tr.; Lastécouères et Larrien, 10 .̃• ••;•••. Total. 18 » Général Asfoun 20 » V'8 Capellano, 1 fr.; Berton, 2 fr.; J. B., i fr.; X. 1 fr.; Chambre 10. 2 fr.; C.

Marcha, 5 fr.; N° 18, 1 fr.; Victor Cas-

telli,2fr Total. 15 V. Catania, 3 fr.; Farine, 1 fr. 50. Total. 4 50 Le Caveau tunisien (vente de chansons).. 28 » Compagnie des Batignol les 50 » G. Angelloz, 3 fr.; Raucher, 1 fr.; Rheyal, 1 fr.; G. Candas, 0 fr. 65; J. Vidal, i fr.

G. Vidai, 1 fr.; E. Allard, 1 fr.; des vu-

rotins, 2 fr. 20.Total. 10 85 Total de la 8» série. 730 60

Report des listes précédentes. 4.147 45 Total à ce jour. 4.878 05

Chronique locale Arrivées. Passagers arrivés de Marseille, par le paquebot Isaac-Pereire

M. Dubac, M. et Mme Bahlsen, M. et Mme Hetine, MM. Le Bot, Didier, Nairel, M. et Mme S&mama m' et Mme Callaghau, M. et Mme Gremaud. M. Boissonnas, M. et Mme de Chamaiey et leurs enfants, M. Besdnam et sa dame, M. Dumont.

Passagers en 3e classe 10.

6.

Départs. Passagers partis pour Marseille, le 20 février 1899, par le paquebot Rhône

MM. Dalafond, lieutenant; Ciccoli. lieutenant; Paul et sa dame, Verdier et sa dame, Delour, Cbassain, Mister Naccache, M. J. Loze, Madame Ribbl et sa nièce.

Passagers en 3e classe 17.

4° 12.

Nouvelles maritimes. Le mouvement des navires, dans le Dort de Tunis, a été, avant-hier et hier, de 6 vapeurs et 3 voiliers, entrées et sorties comprises.

Aux arrivées le voilier tunisien Ouarda, raïss Mohamed. bou Ali, de Sidi-Daoud, avec 14 tonnes charbon de bois; le Rhône, capit Bousquet, de Tripoli et la côte tunisienne, avec 25 tonnes, 8 passagers civils, 372 militaires et 6 chevaux; V Isaac-Pereire, cap. Marinetti, de Marseille et Bizerte, avec 359 tonnes et 42 passagers; le voilier italien Atfonso, cap. Modico, de Pantellaria, avec 42 tonnes pierres ponce; le yacht anglais Evona, cap. Maddicott, propr. H. Y. Menzies, du RoyalShonner-Yachl-Glub; le Tudor-Prince, capit. Moonan, avec 71 tonnes.

Aux départs l'Isaac-Pèreire, pour Malte, avec 14 tonnes et 21 passagers; le Rhône, pour Marseille, avec 353 tonnes et 49 passagers le voilier espagnol Los Très Hermanos pour Santa-Pola, sur lest.

Le paquebot de la Compagnie Transatlantique parti de Tunis samedi à midi est arrivé à Marseille dimanche à six heures du soir après une bonne traversée.

Pour l'honneur de l'uniforme français. Notre confrère l'Unione raconte, iivec une expression de tristesse et une sobriété d'appréciation dont nous le remercions vivement, deux faits, qui se seraient passés dimanche et dans lesquels un tirailleur et un soldat du 4* bataillon d'Afrique auraient joué un rôle des plus regrettables.

Il importe souverainement que desemblables faits ne se renouvellent point. L'augmentation nôiessaire de notre garnison a certainement augmenté les responsabilités de l'autorité militaire. A aucun prix, il ne faut que les soldats, qui doivent être les premiers agents et les premiers défenseurs de l'ordre, deviennent des fauteurs de trouble et des agents de désordre.

Ligne de la Medjerda (Tunis-Bône) ALLER M. m. s. s. t. RETOUR m.

Tnnis.<!<f 8 860 1 4 06 6 06 Bdne.dip. 11 20 Manonba. 8 15 709 121 422 6 25 Duvivier. 12 69 Djede!da. 840 7 86 155 4 48 668 Souk-Ahras. 49 Tebourba. 8 67 m. 216 s. 616 Ghardimaon. f 68 m. Bordj-Toum 9 25 arr, 262 662 Souk-el-Arba 666 615 Medjaz-et-Bab. 9 60 8 19 7 02 Béja-ville. 646 616 PontdeTra;an.ll24 s. 910 Pontde-Trajan. 7 41 m. 708 il 561 arr. 9 45 Med~*ei~e.1-Bab. 8 65 6 866 12 49 10 66 Bordj-Toam. 9 19 6M 8 28 Ghardimaou. 306 s. Tebourba. 948 ô 12 10 07 m. a. Sout-Ahrae, 403 orr, Djedeïda 10 Od 6841028 8 45 566 Duvivier 6 66 Manouba .1030 7 (?11 OS 917 628 NOne.arr. 786 Tunis.0~.1046 7 26 11 20 9 8d 45 Ligne de Bizerte

Tunis.fMjo. 660 406 Blzerte.cUp. 620 330

Manouba. 7 09 422 Matenr. 724 436 DjedeMa. 7 46 466 Djedeida. 8 45 6 62 Mateur. 908 8 6 Manouba. 9 17 6 28 Bizarta.<tr~. 10 10 7 20 Tunis.arr. 9 lU 646 Tnnis-Menzel-bou-Zalfa-Nsbeul-Sonase

ALIJU\ m. IL 9. RETOUR m'Is,

Tnnis.<Mp. 609 308 663 RBTOUR 6 .1218 Hammam-Llf. 660 360 t1 36 EnfldavHla. 703 231 Grombalia. 7 61 463 ?42 Nabeul 746 817 Menzel-bou-ZaUa. 803 63 Bir-bou-Rekba. m. 840 409 Bir-bou.Rekba. 839 641 s. Menzel-bou-Zalla. 620 »" 444 Nabenl. 9 80 628arr. Grombalia 636 9 27 4 67 EnMavUle. 10 12 7421 Hammam-LU. 6461029 601 SousM.<try.l3M 8 9 60~ Tnnfa.<f' 7221104 638 Sonsae-Bala~.Srira-8airouan

ALLER m. m. s. RETOUR m. m. <t. 5ausse.dlp, 6 6101218 Katrouan.<«p. 8 os Il 55 9 32 Katreu an 6 18 6 29 12 41 Kalaâ-Srira. 8031166 9 82 50

Kalronan.t.<t<'f.. 731 2 40 Sonsse.<M'f. 821 1213 9 60

La répression contre les coupables doit donc être impitoyable.

Mais quels sont les coupables ? p

Sans doute, en premier lieu, les hommes qui déshonorent l'uniforme qu'ils ont l'honneur de porter.

Mais ceux-là ne sont pas les seuls coupables, ni peut-être les plus coupables. Ceux qui ont commis les actes répréhensibles et odieux que signale l'Unione étaient ivres, complètement ivres.

Eh bien! à notre avis, plus coupables que ces militaires en goguette sont ceux qui leur ont vendu et versé à boire jusqu'à les mettre dans l'état où la police les a arrêtés. Si l'on veut couper court aux scènes analogues à celles qui se sont passées dimanche et en empêcher le retour, il faut donc prendre des mesures énergiques contre les cafés louches et les guinguettes où nos soldats sont de la sorte empoisonnés et réduits à l'état de fous furieux.

Il faut qu'une enquête établisse où ces hommes ont bu; et que les établissements où ils ont été enivrés soient impitoyablement fermés ou, tout au moins, interdits aux troupes.

Dès que tout cabaretier et toute cabaretière sauront que le jour où un soldat sortira ivre de chez eux leur maison sera immédiatement défendue à tous les soldats, ils y regarderont à deux fois et nous éviteront, il taut l'espérer, des spectacles écœurants comme ceux qui sont signalés.

Importante capture. Dernièrement, un indigène nommé Salah ben Aïoun el Abassi était victime, rue Hadjamine, d'une agression au cours de laquelle on lui avait volé une partie de son argent.

Il avait pu désigner comme ses agresseurs les nommés Mohamed Glassi, Djaudoubi et Kouider.

A la suite de recherches, la Sûreté avait réussi à mettre la main sur les deux premiers de ces individus.

Samedi soir, le secrétaire et l'interprète du 4* arrondissement ont à leur tour cueilli Mohamed Glassi.

Tous ces individus, qui sont de vieux chevaux de retour, font partie d'une bande très dangereuse dont presque tous les comparses sont aujourd'hui sous les verrous. Ils étaient également impliqués dans une assez grave affaire d'agression au préjudice d'un israélite.

Moeurs arabes. Deux indigènes qui passaient dans la rue El-Melah, dimanche, vers une heure et demie après midi, entendirent des cris désespérés qui s'échappaient d'une écurie située dans cette rue. Après avoir inutilement frappé pour se faire ouvrir, comme les cris continuaient, ils enfoncèrent la porte et trouvèrent devant eux un jeune Arabe de douze ans environ, auquel on venait d'arracher son pantalon. Deux indigènes le maintenaient et venaient de le frapper brutalemant sur les reins avec une ceinture de cuir ferrée, parce qu'il refusait de se prêter à leur lubricité.

Ces deux misérables ont été arrêtés par les intervenants qui les ont remis entre les mains du personnel du 4' arrondissement. Ils se nomment Bakir ben Brahim ben Salah et -Attab ten Ali bon Ahmed.

Folles-Bergère. C'est ce soir qu'aura lieu la première représentation des inimitables comédiens, Les Ner~on.petlt, dans leurs créations Les tcènes brutales du Pavé, et la Cinquantaine, de G. Courteline. Malgré le grand sacrifice que s'est imposé la Direction pour l'engagement des NersonPetit, le prx des places ne sera pas augmenté.

Le contrôle des étrangers. Procèâverbal pour infraction au décret du 13 avril 1898 a été dressé contre Palermo Cicilia, demeurant rue El-Mahrout, n* 12, et Valenza Maria, même adresse, Italiennes.

Belle famille. Jacob Journou, épicier, demeurant rue du Bain, 45, requérait, dimanche, un agent pour refréner les ardeurs de son fils Isaac, âgé de 18 ans, qui brisait tout son mobilier. L'agent se rendit dans ce domicile dévasté, mais au cours des constatations auxquelles il se livra, il trouva trois livres de chira. Il arrêta donc le fils pour ses violences et le père pour détention de cette denrée prohibée.

Brouillard Intense. Lundi matin, un épais brouillard couvrait le port de Tunis, le canal et une partie du golfe. Il était assez opaque pour empêcher la navigation. Les navires qui devaient partir de Tunis ont dû rester dans le port, et trois vapeurs qui voulaient y entrer ont stationnerauiarge de La Gaulette.

Le brouillard s'est levé vers midi.

Livre reeherehé. Il a disparu, d'une bibliothèque particulière, un volume: La Henriade, de Voltaire, édition avec gravures, imprimée à Amsterdam en 1768. Ce volume est relié richement; le dos et les coins sont, notamment, en veau rouge. Les initiales D. F., dorées au feu, sont au dos du livre. La personne qui pourrait nous mettre sur la trace de ce volume est priée de vouloir bien nous en informer dans nos bureaux.

Vol de sole. Daux israélites, qui s'étaient rendus chez un négociant nommé Sadik pour y faire l'emp!ette de chéchias, ont

ALLER m. 8. RETOUR m. s.

profité de la circonstance pour lui dérober un lot de soie assez important.

Ces deux voleurs, qui se nomment Haïm ben Hani Attab et Soussou ben Haï Bittan, ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice. J

B«l« du Nord, pitchpin, Canada, planches d'Autriche de toutes dimensions à la Sacenr̃»le d'Easrlk, enclos de la Marine, Tunis. Scierie mécanique. Dépôts importants à Bizerte et à Sousse.

DATTES, ORANGES SANGUINES de A.BONNENFANT.- Dattes m branches, le colis de 3 kil., i fr de 6 kil., 7 fr., franco à domicile en France. Oranges sanguines, 8 kil., 4 fr. 50. Colis de 8 kilos dattes, et oranges, 6 fr. 80. Bnrean des commmandes, poor Tunis, 10, avenue de France, Maison Demoflys. Par correspondance ou Ulégramnn: Bonneafant, Tunis.

CASSIS ET CACAO MUGNIER M»' PINARD, diplômée de la Faculté de médecine de Montpellier, lauréate de l'Ecole de médecine de Marseille, 6, rue de Rnssie, rez-de-chaussée. Maladies de la grossesse, accouchements, maladies de la matrice.

Vaccination de neuf à onze heures du matin. RICHARD frères, chirurgiens-dentistes, exélèves du professeur Michaëls, de l'école dentaire de Paris, avenue de France, entrée rue Hannon, 5. Docteur G. PIRAINO, médecin-chirurgien de a Faculté de Naples. Spécialiste dans les maladies des femmes et les maladies secrètes.

Consultations, dans son cabintt.ru» AI-Djazira,ig, de 7 à 9 heures, et de 2 à_4 heures pour les femmes. CHRONIQUE RÉGIONALE

GABÈS, 16 février. De passage M. Pernod, inspecteur des Contributions diverses; est parti pour Kebiii et continuera son inspection par Médenine, Zarzis, Djerba et Gabès.

Sont arrivés M. Dupouy, des Postes et Télégraphes, en remplacement de M. Baume, nommé à Sousse; M. le capitaine Vivenot.du 4» bataillon d'Afrique M.' Rochon du Verdier, notre nouveau commissaire de police, remplaçant M. Nicolaï, nommé à Sfax. Le nommé Ali ben Chook, qui avait volé plusieurs objets de cuisine chez le Contrôleur civil de Gabès, a été arrêté à Sfax par M. Nicolaï, commissaire de police, le jour même de son arrivée à Sfax. Les objets volés ont été retrouvés à Oadref par un spahi du Contrôle.

Depuis quelque temps, les voleurs n'ont pas de chance ils ne jouissent pas longtemps de leurs prises, car ils sont immédiatement coffrés.

Aujourd'hui, à deux heures et demie, se sont embarquées les deux compagnies du 4e bataillon d'Afrique sur le vapeur Rhône, a destination de Bizerte, leur nouvelle garnison. Grande foule à l'appontement pour assister au départ de nos joyeux.

Est également parti pour Sousse M. Huguier, vétérinaire militaire. Pendant son long séjour parmi nous, M. Huguier avait su s'attirer les sympathies de la population, qui en conserve un bon souvenir. Nous constatons avec plaisir qae le gouvernement commence à s'intéresser au sud de la Régence. Un autre conducteur des Ponts et Chaussées, M. Jacquemin, de Sfax, est arrivé et va procéder aux études de la colonisation de l'oasis d'Oudref.

Notre nouveau marché est terminé et sera remis à la Municipalité de Gabès, pour être inauguré, le fer I mars prochain.

Une pétition circule en ville pour la création d'une école italienne. On se plaint beaucoup de ce que la nouvelle école maternelle n'ait pas donné satisfaction aux nombreuses familles qui espéraient pouvoir envoyer leurs enfants à cette école, au moins dès l'âge de trois ans, comme cela se fait en France et en Europe. De la sorte, les mères de famille auraient pu vaquer à leurs affaires sans souci. Nous espérons qu'il sumra de signaler ce fait a la Direction de l'Easeignement pour que satisfaction soit accordée.

M. Poupard, entrepreneur, a terminé l'arsenal de Gabès dont il était adjudicataire. La direction d'artillerie a pris possession du nouveau bàtiment. Depuis quelques semaines, des bruits stapldes circulent parmi les indigènes. Oa leur fait croire que les Anglais sont détnrqués en Tunisie et maitres de Bizerte. 11 serait de toute prudence de former une pe.tite colonne mobile.

T

Spectacles et Concerts THÉÂTRE MUNICIPAL DE TUNIS G.-J. DONCHET, directeur

'Mardi 21 février, à huit heures et demie TTTHSriS-SOTTSSE

pièce-revue en 4 actes, par M. Ernest PONT interprétée par MM. Grivar, Véniat, Bernard, Andréyor, Collard, Vallot, Louis, Pont et KmfsJalabert, Debaude, Vallot, Biittig, Bertey.

PRIX DES PLACES baignoires et loges de 6 places, 21 fr. baignoires de 4 places, 14 fr.; loges de 4 places, 12 fr. 75, fauteuils, 3 fr. (militaires, 1 lr.30) parquet, l fr. 50 (militaires, 1 fr.) première galerie, 2 fr. (militaires, i fr.) parterre, i fr. (militaires 0 fr. 78) deuxième galerie, 0 fr. 75 (militaires, 0 fr.60). Avis et Communications

Société fraternelle des officiers résidant en Tunisie. Le bureau administrateur élu le samedi 18 février est ainsi conçu

Président M. Th. Proust, officier de la Légion d'honneur; vice-président M. le commandant Désiré Bordier; secrétaire-trésorier M. Barabant; commissaires MM. G. Aubé, Antoine, Nadal et Née. Société de Géographie commerciale de Paris. Les membres de la sectioa tunisienne sont

Tunis Zaghouan-Pont-du-Fahs il

ALLER m. s. RETOUR m. s.

Tnnlg dip. 8 40 6 17 Pont-do-Fahs dip. 6 40 4 86 1

Tnnfa.dip. 11 ? 806 Zaghouan. 6t6 4m

Zaghouan 1126 8 06 Zaghouan 6 46 4 M

Pont-du-Fahg arr. 11 89 8 09 Tunig arr" 8 10 7 17

CORRESPONDANCES. Des services de correspondances, voyageurs avec bagages, existent Il

1* De Souk-el-Arba sur le Kef

2* De Sousse sur Sfax et Gabès et localité» interm.; 3* De Nabeul sur Kollbia.

COMPAGNIES DE NAVIGATION

Compagnie générale Transatlantique 1

ARRIVEES

Dimanche, â 4 h. m..venant de Bizerte et Marseille. Mardi, à il h. m., venant de Malte.

Mardi, à 7 h. 30 s.,venant de Marseille.

Mercredi, à 3 h. s., venant d'Alger, Bougie Dii- djelli, Collo, Pbilippeville, Bône, La Calle, Tabarca et Bizerte.

Vendredi, 9 b. s., venant de Sousse et Sfax.

1 Compagnie de Navigation Mixte

ARRIVÉES

Dimanche, à 8 h. 80 m., venant de Tripoli, Djerba, Gabès, Sfax, Mahdia, Monastir et Sousse. Vtndrtdi, à 8 h. 15 m., venant de Marseille.

1 Compagnie de Navigation générale Italienne il

ARRIVÉES

Lundi, b h. m.,venant de Malte, Tripoli, Djerba, Gabès, Sfax, Mahdia, Monastir et Sousse. Mardi, à midi, venant de Gânes, Llvourae, Naples et Gagliari.

Vendredi, à 6 h. m., venant de Nsples, Païenne, Trapani, Marsala et Pantellaria.

instamment priés de vouloir bien assister à la séance extraordinaire qni anra lien samedi 28 février, à cinq heures, au Comptoir National d'Escompte.

Ordre du jour

Le Transsaharien; dM y<?Mr

Qoestions diverses qui seront soumises, dans l'intérêt du commerce tunisien, au prochain Congrès national des Sociétés françaises de Géographie, a Alger.

^K V recommaudCCs

f fll K PfKTIIIY Daties, Mandarines, Oranges. P. HADAV

COLIS rUd IIIUJl i, rue d'AllemagneTTunis ~Al

t~`V ®

G. SOLAS ainé informe ses clients que, pour cause d'agrandissement, il a transféré ses bureaux et dépôts rue EiKaramed, 29.

IL A ÉTÉ PERDU une petite chienne carlin, robe grise, avec un collier et grelots, répondant au nom de Mascotte.

La rapporter à M. Sebag, rue des Tanneurs, 1, contre récompense.

CHAOUCH MAROCAIN STpiîffiï français, muni de très bons certificats, demande place dans un bureau. (Est actuellement en fonctions et se tronve obligé de quitter son emploi parce qu'il ne sait pas lire le français, chose nécessaire pour la nouvelle organisation des services. (Ssrait recommandé par son chef actuel.)

~L'mtBBt

Le lundi 13 février, une mule beige, marquée au sabot du pied droit antérieur d'un 30Ï et attelée d'one charrette avec caisse (poinçonnées au feo d'an P. & R.A.), a disparu avec le charretier qui conduisait l'attelage, nommé Ahmed ben Atteia. Prière anx personnes qui pourraient donner des renseignements de bien vouloir les communiqaer à MM. Pascal et Antoine Averso, propriétaires de la mule et de la charrette.

Saison des Battages

LOCOMOBLLES A PËTROLE

économie considérable de combustible et d'entretien VENTE ET LOCATION

Pour renseignements, s'adresser à MM. Bertrand et Cle, constructeurs-mécaniciens, raes do Maroc et d'Italie, Tonis.

ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE Félix DAPOIGNY

Tunis, 20, rue Es-Sadikia, 20, Tunis

Téléphones, sonneries, porte-voix, lumière électri. que, paratonnerres, moteurs a gaz et à pétrole.

PRIME MUSICALE GRATUITE

Nous informons noj lecteurs qu'ayant obtenu de la Revue musicale Paris-Piano (violon ou flûte au choix) la faveur d'abonnements gratuits, dans le but de leur être agréable, ceux d'entre eux qui enverront leur adresse à M. l'administrateur du Paris.Piano, 3, rue de Cluny, Paris, recevront gratuitement pendant trois mois, cette Revue si pratique de musique ancienne et moderne dirigée par les plus éminents compositeurs et indispensable à tons ceux qui s'occupent de musique.

JI suffira de joindre à la lettre de demande 7 timbres à 1S centimes pour frais de poste et d'envoi de cet abonnement de trois mois.

Charmant cadeau, renfermantenviron 25 francs de musique.

A Pi AfCR fr.sarimmeabtes

À PLACER de 3Ui.te li-900 fr- sur immeubles aux initiâtes R. P., 15. Ecrire barean da jonrnal

ELfXIR ^AZEROLES de TOURNUIRE

Tonique, Digestif, Antinerveur, Rafratchiuant

contre toutes Maladies de l'Estomac ATONIE DYSPEPSIE GASTRITE RENVOIS DOULEURS ESTOMAC PARESSEUX 1A.Tj frères, pharmaciens. 14. rua Victor-Hugo, 14, Jùyon

GRANDE CLINIQUE OPHTALMIQUE de la IRégenoo

Maison de Santé poar les Maladies des Yeux, du Dr CUENOD, rne Zarkoon, 1. Tons les matirs, de hoit heures à midi, consultations et opératior s. Consultations particul ières l'après- midi de trois heui js à cinq heures, sauf les jeudis et dimanches.–Traitement des yeux lonches et choix des lunettes lundi et vendredi.

Pt~RRp ) F~pnr c~M~MM~tt~pit.

PIERRE L~SCOT eh~~rgien-drn~ie,pls·

rtEnnE H.OUU! Mdt~n<st<t<nct,<.

ra- de Rame, n~ Prix tr41 mod4rt..

Madame Angela di Vittorio; Monsieur Joseph diVittorio et ses enfants; Monsieur et Madame Brascia; Monsieur Agostino Sinsone et famille

Ont la douleur de faire part à leurs amis et connaissances de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Madame Pnraiienza Brascia

leor mère, belle- mère et alliée, décédée hier, 20 février 1899, à trois heures du ?oir, à l'âge de soixantedix au s

Et les prient de vouloir bien assister aux obsèques, qui auront lieu aujourd'hui,» quatre heures de l'aprèsmidi.

Oa se réunira à la maison mortuaire, 30, rne de Portugal.

De Profundis!

Il n'y aura pas de lettres de faire part

L* dtricfur-yérvnt B. Laoou~OuinBiTiu ftnvrtmtrtf Ji+piA* (LOOlfl NlOOLAJ HT i >;

Pour les prix et conditions, voir les tarifs t tenus & la disposition du Public dans tontes les t garas. <

DÉPARTS

Dimanche t 3 h. s., pour Malte.

Mercredi, à midi 30, pour Bizerte et Marseille. Mercredi à 4 h. s., pour Sfax.

Jeudi, & 10 h. m., pour Bizerte, Tabarca, La Calle, Bone, Philippeviile, Djidjelli, Collo, Bougie, Alger.

Samedi, a midi 80, pour Marseille. ~l

DÉPARTS j

Lundi, a midi 30, pour Marseille. j

Samedi, & 4 h. 80 soir, pour Sousse, Monastir, t M&hdia.Siax, Gabès, Djerba et Tripoli. j

DÉPARTI

Mercredi, à U h. m pour Gagliari, Naples, JU I

vourne et Gênes. Mercredi, A 4 h. s., pour Sousse, Monastir, Mahdia, Sfax, Gabès, Djerba, Tripoli et Malte.

Samedi, à 4 h. s., pour Pantellaria, Maraal», T r»pani, Païenne et naples. 1


CHARBONNERIE INTERNATIONALE 22, rue d'Espagne TUNIS

en face la maison Challant et C" (Société de Cafés)

MM. PIMOS et C'9 ont l'honneur d'informer le public qu'ils ont ouvert à l'adresse ci-dessus un magasin de vente de charbon de bois de qualité défiant toute concurrence loyale, au prix de 7 fr. 60 les 100 kilos, rendu a domicile pour Tunis, on franco quai ou gare Tanis pour l'intérieur.

Maison de confiance recommandée

Tous genres de Bîjeutarie, (Mtfvrcrie, Joaillerie. de dialogues illustres, même aux colonies, arec conditionsspéciales à MM. les Fonctionnaires. tf« l'arme* et administrations.

OUILLOUX 26, Rue Servtent LYON

ON DEMANDE à£& ces indépendantes pour bureaux on un petit appartement au centre de la ville on partagerait un grand appartement.

S'adresser au Journal Officiel Tunisien, passage de Bénevent.

L'AFRIQUE FRANÇAISE Compagnie d'assurance

contre L'INCENDIE et les ACCIDENTS

INCENDIE Assurances de toutes propriétés mobilières et immobilières à primes réduites; Assurances spéciales pour exploitations agricoles et les Récoltes.

ACCIDENTS Assurances individuelles et collectives pour ateliers, entrepreneurs, usines/exploitations industrielles Assurances des chevaux et Voitures Bris des glaces.

Les polices de la compagnie l'Afrique Francaise sont admises par lecrtdit foncier Je France et par le Crédit foncier agricole d'Algérie, Agence générale à Tunis M. J. JAEGGLY, rue du Boucher.

BOIS DE CONSTRUCTION du Nord et de toutes provenances pour Charpente, Menuiserie, Charronnage TUILES DE MARSEILLE, LATTES ET LITEAUX

Eug\ MOEEL & IiHTET 34, me de Naples TUNIS

LES PLUS GRANDS ENTREPOTS DE TUNIS

ASTBMErB^ffiliCSŒESPIC, Dam toutes lea Phtrmtci'i.Eii1t\osi20.r.St'Uu»n.Ptrli.~

Compagnie Générale Transatlantique

Paquebots-Poste Français Services à Grande Vitene Ligne hebdomadaire HargeiUe-Tunis-Sousse-Tunis-lf arsaill*

Départ de Marseille. le Lundi midi. ArrivéeàTunis. Mardi 7h.30soir. Départ de Tunis. Mercredi 4 h. soir. Arrivée à Sfax. Jeudi 10 h. matin. Départ de Sfax. Jeudi 3 h. soir. Arrivée à Sousse. Vendredi 2 h. matin. Départ de Sousse. Vendredi midi. Arrivée à Tunis Vendredi 9 h. soir. Départ de Tunis. Samedi midi30. Arrivée à Marseille Dimanche 8 h. soir. Ligne hebdomadaire Marseille-Bizene-Tun18-Jlalte-Tua1a Bizerte-Marseille

Départ de Marseille le Vendredi midi. ArrivéeàBizerte. Samedi 8 h. 30 soir. Départ de Bizerte. Samedi minuit. Arrivée à Tunis. Dimanche 4h.matin. Départ de Tunis pour Malte. Dimanche 3 h. soir. Arrivée à Malte. Lundi 9 h. matin. Départ de Malte pour Tunis. Lundi 5 h. soir. ArrivéeàTunis. Mardi il h. m. Départ de Tunis pour Bizerte. Mercredi midi 30. ArrivéeàBizerte. Mercredi 6 h. 30 soir. Départ de Bizerte pour Marseille. Mercredi 10 h. 30 soir. Arrivée à Marseille Vendredi 7 h. matin.

MM. les Voyageurs sont instamment priés de retirer leurs billets de pas sage au bureau de Tunis..

L'enregistrement des bagages a lieu à Tunis-Port et cesse uns heure avant celle flxée pour le départ.

Pour tons renseignements, s'adresser à l'Agence de la Compagnie Géné ral« Transatlantique. 3. rue Es-Sadikia.

FERMETURES EN ACIER ONDULE roulant d'elles-mêmes, silencieuses, sans mécanisme

pour Magasins, Banques, Châteaux, Musées Gares de chemins de fer

ERNEST GRAFTON Fournisseur du Gouvernement français

et des Compagnies de Chemins de fer du Nord, Est Midi, Etat, Orléans

Bureaux 19, boulevard Montmartre Usine à vapeur à Belleville

290 Fermetures de ce système fonctionnent à la BANQUE DE FRANCE, Paris

MM. ATTIA et OSSONA, seuls représentants à Tunis, 5, rue Amilcar.

Fauithtsn itt LA DÉPÊCHE TUNISIENNE

Millions è la Princesse

ParArmandLAPOINTE

A quelle conclusion voulait arriver M. de Lorbac?

Nous le savons; mais Ganésa l'ignorait, et c'est pourquoi elle se taisait, trouvant ellemême que le terrain était brûlant.

C'est alors, continua M. de Lorbac, qu'ayant à la fois le cœur et la confiance de lord Cambrassil, aidée d'un complice, vous mettez à exécution le plus exécrable projet. Ganésa, toujours silencieuse, attendait dans l'anxiété la fin de ce réquisitoire parlant « d'un exécrable projet » que sa bienfaitrice, la vraie Ganésa, aurait conçu, « d'une action lâche, odieuse et horrible dont elle se serait rendue coupable.

Tout cela la blessait dans ce qu'elle avait le plus intim?, dans ce qui la touchait le plus, après sa tendresse pour sa fille.

Elle ne put supporter plus longtemps cette sorte de suspicion qui tendait à flétrir la mémoire d'une femme qu'elle avait aimée comme une sœur chérie, comme l'amie la meilleure et la plus parfaite.

Je ne vous comprends pas, monsieur, dit elle en levant la tête, et je vous prie de vous expliquer plus clairement. Que sont ce projet et cette action que vous imputez comme un crime à la malheureuse Ganésa? Ah! s'écria M. de Lorbac en bondissant, c'est trop d'audace en vérité! et j'avais bien raison tout à l'heure de ne voir en vous qu'une criminelle endurcie. Ce que sont ce projet et cette action que vous feignez de ne pas con-

Fiantes et Fleurs

Villa Persane, à RasTabia près la ciserne d'Artillerie.

5.000 rosiers; magnifiques varit6s en pots et racinés; grande collection de plantes violettes de Parme, fleurs, etc.

Prix modérés

TCDDIIIU vendre, au bord lEnnAIH de la mer, pour construction de villa, situé au Kram. Prix très avantageux. S'adresser au bur. du journ.

AVIS IMPORTANT

(Remises de machines), Halles, Marchés Maison fondée en 1831

LES 66

I ABSINTHE b^ SUPÉRIEURE | {PERNOD FDLSIi I COUVE T Maison fondée en 1804 PONTARLIER I

a rSiiis^ ̃*• eiJ1ÉBIm> MI»A»»E ET C", «eul* Agent* (Dûubsï S

0 puisse) pour toute la Tunisie ^OUDSJ g

Etude de M«F. SOULET, huissier à Tunis, rue des Maltais, 41. VENTE

PAR AUTORITÉ DE JUSTICE Le mercredi 22 février, à huit heures du matin, dans la Salle des Ventes, sise à Tunis, rue de Danemark, il sera procédé à la vente aux enchères publiques de

Un Landau en bon état, Cheval, Harnais, etc.

Au comptant, frais en sus.

L'huissier poursuivant,

F. SOULET.

Domaine de FoHe P. POTIN, propriétaire CHAUX hydraulique

ET CIMENTS DÉPOT:

rue du Portugal

Chaux hydraulique, 14 fr. 60 la tonne.

Chaux éminemment hydraulique, 21 fr. 60 la tonne. Ciment de Grappiers (prise lente), 40 fr. la tonne. Ciment prompt, 35 fr. la tonne.

Leçons de Mandoline

ET DE VIOLON

trois leçons par semaine; huit francs par mois.

S'adress. au bureau du journ.

Société des Voyages pour Tons, 24, lirai, des Capucines

p~lJEi=8

EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900 Prix pour une semaine de séjour à Paris, tous frais compris, ainsi que le voyage aller et r-tour. depuis Marseille: i" classe; 340 fr. 2e classe: 238 fr.; 38 classe 185 fr payables au gré des souscripteurs. Lfs fonds sont déposés à la BwqQê de France.

Commission de contrôle

G. Sagui, contrôleur de l'Administration de l'armée, en retraite; A. Mauri, liemenantcolonnel, en retraite Ch. Simon, chef des secrétaires rédacteurs, au Sénat; Emile Francillon, ancien inspecteur de la C16 générale Transatlantique.

La Société des Voyag s pour tons laissera à ses adhérents la faculté d'employer leur temps a Paris et de régler leurs visites à l'Exposition comme il leur conviendra, le voyage s'elïictuant individuellement et non collectivement.

Les souscriptions sont reçues chez M. PARET, 5, rue de Russie, agent général de la Société des Voyages pour Tous, 24, boulevard des Capucines, à Paris; chez Mme DEMOFLYS, avenue de France; chez M. SALIBA, avenue de Fiance, et chez M. DUBOC, avenue de Carthage, à Tunis. 3

public qu'il est installé pour exécuter 200 mètres superficiels de travail par four, et même 300 en cas de besoin.- Les travaux sont garantis pour dix ans et sans gerçures. Seul spécialiste pour tous travaux en asphaltes et en comprimés.

S" FRANÇAISE DES PLATRIÈRES DETUNIS CHAR et O

Succursale de la Société des Plâtrier es de l'Isle fVmclust) Usine à vapeur avec fours conlants et à fen continu

i Taulierville (près Tebourba)

Embranchement particulier an chemin de fer.

Platre pour plâtrerie et maçonnerie plâtre onit et oru j>oa. agriculture. Tons les plâtres livrés par la Société sont garantis de palité supérieure et exempts de tous éléments antres que ceux qu leur sont donnés par la nature. PRIX MODÉRÉS. Bureaux et entrepôt général, à Tunis, avenue do la Marin», PI, maison Colosio. km

naître parce que vous croyez que, conçus et exécutés dans l'Hindoustan, la justice française les ignore. C'est le vol et le meurtre 1. Une nuit, aidée d'un complice, celui-là sans doute, qui vous a également donné son concours dans le nouveau crime perpétré dans votre hôtel, vous avez assassiné le général lord Clambrassil, votre amant, et vous vous êtes enfuie en emportant son trésor.

Ganésa, le front empourpré, l'indignation dans les yeux, s'était levée, et avec véhémence, s'écria à son tour

Mensonge 1.

Mais M. de Lorbec l'interrompit aussitôt. Assez de comédie, dit-il sévèrement. Si je vous accuse, c'est que je suis bien informé. Oui, vous avez été, il y a seize ans, assassin et voleuse, et la haute cour de justice de Baroda a condamné, pour ce crime, vous et votre complice à la peine de mort.

C'est pour échapper à cette peine que vous vous êtes réfugiée, d'abord dans le Syndhy, puis à l'île de Mahé et finalement en France. Mais ici encore, cédant à votre perversité naturelle, vous avez commis un autre crime, plus audacieux, s'il se peut, que le premier, et au sujet duquel vous ne pouvez même pas invoquer l'excuse de la vengeance. Et en même temps qn'il la frappait de ces terribles révélations, M. de Lorbac mettait sous les yeux de Ganésa la lettre de l'ambassade anglaise, relatant tout au long l'accusation et la condamnation dont avait été victime l'infortunée fille du rajah.

La princesse retomba sur son siège, accablée, anéantie, sans parole, sans voix. Non I non 1 cela n'était pas vrai 1 Ganésa, la vraie Ganésa, n'avait commis ni vol, ni meurtre et plus que toute autre au monde, elle avait pleuré et gémi sur le crime qui l'avait faite veuve, abandonnée et seule dans la vie. Elle en était morte de chagrin, la pauvre exilée 1 Mais comment dire toutes ce$ choses

NOUVEAU MOTEUR A PÉTROLE ET A GAZ SYSTÈME GARDNER CONSTRUCTION FRANÇAISE

ORFEVRERIE BOULENGER* PARIS Médaille d'or, Paris 1889 PARIS Exiger le nom BOULENGER en toutes lettres.

COUVERTS de tous Styles, ARGENTÉS SUR METAL EXTRA BLANC DUR

M.L RIVA, entrepreneur d'asphalte, seul correspondant pour la Tunisie de la Compagaie générale des Asphaltes de France, maison française, demeurant dans son immeuble, rue des Entrepreneurs, informe le

à l'homme qu'elle avait devant elle, à cet implacable accusateur Il aurait fallu se trahir, avouer une personnalité que nul ne devait jamais connaître M. de Lorbac surtout dévoiler un secret qui devait mourir avec elle.

Ainsi, reprit le magistrat, toute votre existence se résume en ceci l'infamie, la préméditation, le volet l'assassinat. Eit-ce vrai ? q Mais Ganésa ne l'entendait plus. Elle songeait à son amie, à cette fille de souverain détrôné, ayant tout perdu et si injustement persécutée, contrainte de fuir son pays pour échapper à une mort ignominieuse, à l'échafaud et au souvenir des horribles souffrances qu'elle avait dû endurer, ses yeux s'emplissaient de larmes; elle comprenait maintenant toute l'étendue de la douleur qui avait conduit au tombeau la vraie Ganésa. Et plus que jamais elle était résolue, dût-elle succomber dans la lutte, aussi elle, à venger la mémoire de son amie et à découvrir le vrai coupable. Hélas un nouvel obstacle, et bien grand celui là, se dressait devant-elle.

Pour mieux arriver à son but, elle s'était mise dans la peau d'une autre, et voilà que cette autre se trouvait être une flétrie, une condamnée. Qaelle complication 1. Et elle était contrainte au silence; elle ne pouvait ni ne voulait répudier ce nom de Ganésa qui allait rendre la double tâche qu'elle s'était imposée si difficile et si lourde. Un mot, un nom, cependant, eût suffi. mais ce mot,cenom ne devait jamais être prononcé 1. M. de Lorbac vit l'abattement et les larmes de l'accusée; il crut que, poussée par le remords, elle allait faire des aveux.

Est-ce le repentir qui vous touche? lui demanda-t-il d'une voix qui s'efforçiit à la douceur. En ce cas, parlez, et j'adoucirai les rigueurs de votre detention.

Ganésa s'était essuyé les yeux, et son regard limpide et clair, se fixait vers M. de Lor-

VITRAUX2" "'COLONIES Bon Marché. Faciles à poser BOi-même VOYAGEANT lui risques dam Étuis par la POSTE i Album en Couleurs, Notice, Devis, envoyés Gratis. Paris. Produits POUR Colonies (On demande des Agents.) ••••

CONSEIL DU DOCTEUR Pour guérir les crampes d'estomac, gastralgies, dyspepsies, co tiques hépatiques, maladies du foie et diabète, boire l'eau de la SOURCE du CHALIT de CHATEAU-ROBERT A VICHY SAINT- YORBE

qui, grâce à ses principes mïnéralisatenrs, est la msilleure dn Bassin de Vichy.

Dépôt à Tunis, chez M. BELLOT, liqnorlste, rue A.l-Djazira,48

Nouvelle iiiVLjimoii:CUIR DE PARIS Imitation du cuir de Cordoue

Tentures, Meubles, Sièges de tous styles

Le cuir de Paris se pose tendu comme les cuirs et les éloiï«s, ou il se co'le comme If s papiers. Il se lave a l'acide borique. Siège social 6, iue de la Victoire, PAHIS

Représentant pour la Tunisie, M. A. ROBIN.

Comptoirlfâtiona! d'Escompte deParis Société anoEjma au capital âe 100 iiilioag da francs

.A.gen.oe à Tta.nl»

Sons-Agences à Sousse et Sfax bureau àGsbii M. Th. PROUST, 0. Directeur des Agences en Tunith Escompte, recouvrements, dépôts à vue et à échéance fixe, avance» sa) titres et sur marchandises, délivrance de chèques, ouvertures de crédit ordres de Botrse, dépôts de titres, souscriptions et opérations diverses »ui titres, lettres de crédit pour voyages.

DÉPOTS A TVE ET A ÉCHÉANCES FIXES

A vue. 2°/. à deux ans. 2 i/2%

LOCATION DE COFFHEg-FOKTS

Des coffres-forts et compartiments de coffres-forts sont mis à la dispost tion du public pour la garde des valeurs, bijoux, titres de propriété, etc. Cet coffres installes dans une serre spéciale, présentent aux déposants la plus grande sécurité contre les risques de vol et d'incendie. Location de oompar timents à partir de fi fr. par mois.

Salle de correspondance et journaux financiers à la disposition de clientèle, au rez-de-chaussée des bureaux, avenue de France. 64e

Le plus perfectionné Le plus économique

Le plus simple

Le meilleur marché de tous les moteurs

Distribution à soupapes Allumage

par tube indestructible Régulateur très sensible, faisant varier la consommation de pétrole ou de gaz suivant la force employée.

Pour tons renseignements, prix et pour voir fonctionner des moteurs, s'adr. à MM. BERTRAND et G", constructeurs-mécaniciens, rue du Maroc, à TUNIS.

N.-B. -Il vient d'être cons.truit un nouveau type de moteur à pétrole ne consommant que 270 grammes de pétrole rasse, de qualité ordinaire, par chevalheure.

entièrement versés

A trois ans J • A quatre ans 3 i/S

bac avec une telle expression de sérénité, que le juge en fut comme ébloui.

Je suis innocente des deux crimes, ditelle de sa voix d'or. Faites ce qu'il vous plaira.

Le dépit chassait l'illusion; l'émotion de l'homme disparaissait devant la vanité du magistrat.

S'il en est ainsi, répliqua M. de Lorbac d'un accent bref, dans huit jours vous passerez en cour d'assises.

Ganésa fut emmenée, et le juge, désormais convaincu de sa culpabilité, se posait pour la millième fois peut-être cette question Pourquoi cette princesse hindoue a-t-elle tué la comtesse russe ? t

Problème insoluble 1

X

Certains hommes ont la faculté bien précieuse de trouver dans le travail le repos du corps et la tranquillité de l'esprit. Fatigues, chagrins, douleurs, tout disparaît devant cette volonté puissante qui assujettit la matière à l'intelligence. Alors ils retrouvent toute leur lucidité ordinaire, et l'exercice des qualités intellectuelles s'opère sans effort et sans peine.

M. de Lorbac était de ces hommes-là. Cependant, ce résultat ne fut pas atteint sans lutte par le juge, et durant un bon quart d'heure l'obsédant souvenir l'absorba tout entier.

Il avait enfin reconquis un peu de calme, et une sorte d'oubli s'était fait dans son cerveau.

A ce moment, la porte de son cabinet s'ouvrit.

C'était l'huissier de service qui se présentait.

Il s'avança, tenant à la main une carte de visite, qu'il remit à M. de Lorbac.

Monsieur le Juge d'instruction, dit-i!, la

PETITES ANNONCES

Les Petites Annonces de la DÉPÊCHE TUNISIENNE parussent trois fois par semaine, mardi jeudi et samedi. Elles comprennent locations, mariages, pensions, hôtels, cours et leçons, avis mondains, objets perdus, etc.. correspondance personnelle, objets à v ndre ou à acheter, etc. Les Petites Annonces sont acceptées à partir de deux lignes, soit 40 centimes au minimum.

Les annonces sont reçues au bureau du journal, 24, avenue de France, jusqu'au lundi, mercredi et vendredi soir, avant trois heures.

OFFRES DE LOCATIONS

Beaux «ppwrtëmënTTIonerrueAÎ-

B eaux appartement Samama, dans

Djazir*, 47, et cité Samama, dans

maisons très recherchées.

A louer rue de Cannage, rue d'Augleterre et rue Amilcar, magasins et beaux appartements av. caves, buanderies et salles de bains. S'adr. là M. Thorrand, me de Besançon. Petit appartement à louer, deux belles pièces et un cabinet an centre de la ville. S'adr à M. Ville, coiffeur, avenue de France.

pnambres meublées, 18 et 20 fr y impas.Sidi-Ameur, 19, près l'HÔpital Saint Lonis.

aste local, magasin et logement, 42, rue de Marseille.

Aloner, deux appartements, rue de Nancy, de 500 et 600 fr. un appartement, b. de Paris, 33, à 900 fr. louer à l'annee gregorienne,[>our A le 11 mai prochain, dans maison en construction, an coin rue de Grèce et rue de Portugal, appartements de 3 et 4 pièces et magasin. S'y adr. à M. Uibet neven, la matin, de 10 à H h., le soir, de à 4 h, 1/2. Grand appart. et jardin à louer, salle à manger, chambres à coucher et divers autres objets mobiliers à vendre. S'adr. 18, rue SaintCharles, au rez-de-chaussée.

Maison av. écurie et remise à louer, rue Es-Seghir, 9. Pour visiter, s'y adresser, au n° 5.

A louer, 1" appartement rue Es-Sadikia, 1" et 2* étages, vue splendide sur l'avenue de la Marine, dito rue d'Allemagne, étage, angle de la rue d'Italie;

2' Vaste magasin rue d'Espagne, balle façade, cour. hangar, petite habitation, le tout d'un seul tenant, très belle situation pour grand commerce, transformation au gré du preneur.

S'adress. chez M. Cartelin, me du Maroc, 17.

louer à fin lévrier au centre, appart. 3 pièces, cuisine, -w.-c, balcon sur deux rues, r. Si Jean. 5. nhaiubres meublées avec ou sans pension, 40 rue AIDjazira. A louer immédiatement 4 t'annee grégorienne, trois magasins avec cour intérieure couverte), le tout d'une superficie totale de 220 m. environ, et un bel appartement de 7 pièces au 1" étage avec cave et eau de Zaghouan, le tout sitné boulevard Bab Beuat, 4. S'y adresser. louer, à la Manonba, pour le 1" mars, nn premier étage de cinq pièces, remis à neuf. S'ad.an journ. A louer, un four pour boulangerie A ou pâtisserie, rue de la Commission, n°8,et nn grand magasin attenant. On pourrait au besoin ouvrir dans ce local une porte d'entrée donnant sur la rue Al-Djazira,n*ll. S'adr. chez MM. Busutil et de Matteis, rue Al-Djazira, 11.

rue Es Sadikia, appartements de IU 5 p., cuis., cab.toil. et buand. -1 prix 950 et 1.100 fr. S'y adr, a M. Sbrana. mardi et jeudi de 2 à 5 h.

Ahambte menoiee dans maison

C tranquille, aul",9.r.Ai-Dianra. raude maison pour nôtei. q. de la U Marine, 40 p.dont îOind'ép. S'ad., rue de Danemark, 9, au 1" entre huit et « heures.

louer pour le ras-et am (il mai 1899) 4 grands magasins sitnés, 10, rue de Soq^-Ahras. S'y adresserACHATS

On achèterait quantité de madriers d'échaffaudage, etc. Magnin mine Marine.

i eçons d'équitation. Etablissement L hyppique, 8, rue de Marseille.

Maison R. Martin, 1 7, rue de Portugal, TOITIS Grand choix de papiers peints nouveanx dessins. Prix de fabrique. Installation de water-closets système du tout àPègout. Appa- reils sanitaires. Etudes et devis pour aménagement et changement de cabinets d'aisances garantis absolument inodores. Representation de tous articles pour bàtiment3.

Envol franco de. catalogues

HUILE D'OLIVE VIERGE extra fine, garantie pnre, à 1 fr. le litre

au Magasin FRUITS ET PRIMEURS, 17 bis, rue d'Espagne TUNIS CHBOBCiËT TUNIS EXPÉDITIONS pour France en colis postaux de :3 kil., 4 fr.; 5 kil., 6 fr. 50; 10 kil., 12 fr.

personne dont voici le nom désire vous par.ler.

M. de Lorbac jeta un regard sur le vélin et laissa échapper un geste de surprise. Il venait d'y lire le nom de Pavel Sémerine. Mais, objecta-t-il, ce n'est pas le jour fixé pour son audition. Ce personnage est un des nouveaux témoins que j'ai fait citer. Il insiste pour être reçu aujourd'hui; il s'agit, affirme-t-il, d'une chose grave et urgente.

Le magistrat réfléchit pendant quelques instants.

Faites entrer, dit-il enfin.

Décidément, cette affaire du crime du parc Monceau s'imposait à M. de Lorbac d'une façon violente et continue et c'était juste au moment où il était parvenu à s'y soustraire pendant quelques minutes,qu'un fait imprévu venait l'y rappeler et le placer encore une fois sous l'empire des sensations si étranges qu'elle faisait nattre en lui.

Il n'était pas au bout de ses émotions, le magistrat 1

La physionomie franche et loyale du Russe lui plut, et sa jeunesse lui fut une espérance. -Celui-ci ne saurait mentir ni dissimuler, se dit-il, et par lui je vais tout savoir. Comme il se trompait 1

Le comte Semerine prit immédiatement la parole:

Monsieur le juge d'instruction, commença-t-il, vous m'avez fait citer à comparaître devant vous pour dire tout ce que je sais relativement au crime qui s'est commis dans l'hôtel de la princesse Ganésa. J'ai devancé le jour fixé pour ma comparution, parce que je vous apporte certains faits qui pourront aider, je crois, à l'œuvre de la justice. Parlez, monsieur, je vous écoute. (A suivre)

20

CENT.

LA LIGNE

LEÇONS

iIIII1I8t.&

DEMANDES D'EMPLOIS

on encaisseur, avec meilleures références, connaissant très bien la ville,demande place dans une banque ou maison de commerce. S'adresser au bureau du journat. Bonne cuisinière dem. place. Irait à l'intérieur. Bonnes réf. Mélante, imp. Mousmar-el-Casha, 17, maison de M»1 Lavaro.

OFFRES D'EMPLOIS

On demande une bonne repasseuse, rue des Teinturiers, n' 12,

ad demande une bonne a tout faire. U S'adr. 34, rue Sidi-bon-Mendil. n demande concierges, mari et femme. sans enfant. S'adr. A la Ville de Paris, 8. rne de l'Eglise. On demande une bonne à tout faire U de préférence maltaise, 55, av. de la Marine.

On demande une bonne repasseuse, rue des Teinturiers, 12*

VEHTES

onne occasion. A vendre tuyaux B en fonte de 4 et 6 cent. de diamètres pour eau forcée, Fonte 1" qua- lité et de fabrication française. S'adresser du bnr. du journal. vendre tuteurs bois chêne jus.H qu'à quatre mètres, piquets pour vigne même essence, bois pour charronnage. Une cuisinière occasion en très bon état avec tuyaux. Voitures diverses et instruments agricoles. S'adr. chez M. Bonzard, car.rossier, rue de Naples.

vendre, huit cents traverses de ch. de fer chêne de Kroumirie de 1 70 sur 0 ̃ 15 et 0 12, garanties 15 ans. p. clôture. S'ad. journ. A vendre, un générateur vertical et un moteur à vapeur force cinq chevaux-vapeurs. S'adr. chez J. Sa.liba père. 3, rue Cartilage ni.

Occasion. Batteuse à manège et moissonneuse non-lieuse à vendre. S'adr. Domaine Oaed-ben-Aïssa, par Radés, Mornag.

Bonne occasion aeux selles angl. à à vendre: S'ulr, bar. du journal. vanore, jeunes brebis algériennes. Enre Hamon. Ksar Tyr DEMANDES DE LQCATIOW!

On demande à louer, à Tunis, malson seule ou appartement avec jardin et dépendances. S'adresser à M. Tessie, rue d'Italie. 6.

DIVERS

négraissage de costumes d'hommes U et de dames à prix réduits. Nettoyage de gants à 0 fr. 30 la paire. S'adr. à M"« Bauvais, rue des Marebands d'Haile, n° 15

em Franc, habit. La Marsa. prendrait en pension jeunes fillettes, leur donnerait leçons de français et musique. Habitation d'agrément en plein air. S'adr. au bur. du journ. ôtel de France à la Goulette à vendre. S'y adresser.

I oo Ooo fr. à prêter de suite. On I fractionnerait. E. Berthier, receveur de rentes, 10, rue d'Autriche. Placement pour les deux sexes, maisons bourgeoises, hôtels, cafés dames compagnie, gérantes, etc. Personnel choisi p. campagne. Chevalier, avenue Bab-Djedid, 39. PETITE CORfiESPOHDMICi

e vous oublie pas un instant. N Pensez à moi vous aime comme vous l'ai juré. Faites-moi comprendre que vous me lisez. Mille baisers Cn Tunisien.