1217-1218.
Gautr de Mael.
Ögmundr de Spanheimr.
330 LES SCANDINAVES A LA CINQUIÈME CROISADE.
soumission des Frisons aux ordres du Légat. Erlendr disparaît de l'histoire de Norvége après la croisade; aussi suppose-t-on qu'il mourut en Orient. Quant à Hroarr, il resta à la cour d'Hâkon le Vieux, qui, en 1235, l'envoya comme ambassadeur auprès de l'empereur Frédéric II.
Sigurd, Hroarr et Erlendr ne sont pas les seuls chefs que l'histoire de Norvège donne aux croisés de 1217; elle ajoute deux noms de barons norvégiens qui partirent aussi à cette époque pour la Terre Sainte : Gautr Jónsson de Mael et Ögmundr de Spanheimr. Gautr Jónsson était l'un des douze premiers barons du royaume ; il possédait une partie des seigneuries du Hardanger, Mael, Qvindherred et AEnes; son grand-père, Gautr d'AEnes, avait été l'un des derniers soutiens de Magnús VI, et son frère Arnbjörn, l'un des chefs des Baglar. Il partit par mer à la même époque que Hroarr : « mais, dit la Saga 1, revint sans avoir rien « fait ». Il est probable qu'il fut victime de quelque tempête sur les côtes d'Espagne ; toujours est-il que sa renommée militaire ne souffrit point de cet échec et qu'il fut depuis en grande faveur auprès d'Hâkon le Vieux. On le voit figurer aux états de 1232 comme l'un des douze pairs de Norévge.
Quant à Ögmundr, seigneur de Spanheimr, dans le Hardanger 2, ayant armé et rempli de soldats un vaisseau de grande taille, il se joint, en 1217, à une expédition formée dans le but de tirer vengeance des trahisons des Samoyèdes ou Bjarmiens, avec qui les Norvégiens faisaient un commerce actif de fourrures. Cette expédition avait pour chefs, outre Ögmundr, trois autres seigneurs nommés Svein Sigurdsson, Andrès de Sjámelingr et Helgi Bogransson. Partis au milieu de l'été, ils arrivent bientôt en Bjarmie, au fond de la mer Blanche, où, ayant arrangé à l'amiable leurs querelles avec les indigènes, ils restent à commercer paisiblement. En automne, Andrès de Sjámoelingr et Svein Sigurdsson retournent en Norvége. Helgi établit sur la Düna un campement d'hivernage, et Ögmundr, qui trouvait le climat trop rude,
1 H. H. Saga, ch. LUI (Fornm. Sog., 2 Spànheimr, paroisse d'Utvik (HarIX,
(HarIX, 270). danger).