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Titre : Expéditions et pèlerinages des Scandinaves en Terre sainte au temps des croisades, par Paul Riant

Auteur : Riant, Paul (1836-1888). Auteur du texte

Éditeur : impr. de A. Lainé et J. Havard (Paris)

Date d'édition : 1865

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31206879s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : In-8° , XIII-448 p.

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57968157

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-O2F-264

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/12/2011

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236 EXPÉDITIONS ET PÈLERINAGES DU XIIe SIÈCLE.

nent, n'avait point encore assez d'influence pour imposer aux brigands couronnés qui se disputaient les bruyères des Iles, d'autre pénitence que celle qui rentrait précisément dans les habitudes sauvages de ceux-ci; le périlleux voyage en Orient. Le comté des Orcades, pendant le XIIe siècle, se trouvait donc placé dans les conditions sociales les meilleures, pour être le point de départ d'expéditions aussi aventureuses que les Jorsalaferd, et pour servir de lieu de rendez-vous aux croisés et aux pèlerins Scandinaves. Deux témoignages viennent d'ailleurs confirmer explicitement cette conclusion faite a priori. Le premier est un texte d'un géographe arabe contemporain, de Makkari. Cet auteur parle des Scandinaves « Madjous », qui, à cette époque, allaient, par le détroit de Gibraltar, ravager la Méditerranée, « et poussaient quelquefois jusqu'aux côtes de Syrie » : Il fait venir ces Scandinaves d'îles « situées au milieu de l'Océan et « où il n'y a ni montagnes ni rivières 1, » caractère qui s'accorde précisément avec la constitution physique des Orcades. Makkari 2 entre en outre, sur ces Madjous, dans des détails qui conviennent, on ne peut mieux, aux Vikings chrétiens, aux Jôrsalafarir du XIIe siècle. « Ils montaient, dit-il, de grands navires auxquels « les Andalous donnaient le nom de Cor cour, et qui avaient une « voile carrée en avant, et une autre en arrière : ces gens étaient « très-hardis et fort expérimentés dans la navigation. Quand ils « débarquaient sur la côte, ils mettaient tout à feu et à sang, de « sorte qu'à leur approche les habitants fuyaient vers les mon« tagnes en emportant tous les objets de valeur qu'ils possédaient,, « Les invasions de ces barbares étaient périodiques ; elles avaient « lieu tous les six ou sept ans. Le nombre de leurs vaisseaux n'é« tait jamais moindre que quarante; quelquefois il était de cent, « Ces pirates dévoraient chaque personne qu'ils trouvaient en « mer. » Le second témoignage est tout récent : il appartient à l'archéologie runique, dont il constitue une des découvertes les plus importantes. En juillet 1861, dans le Mainland occidental, paroisse de Sandvick (Orcades), près du loch de Harray, le docteur James Farrer, d'Edimbourg, procéda à l'ouverture d'un tumulus

1 Makkari, I, p. 104; Dozy, Recherches sur l'Espagne, II, 333.

² Ou plutôt un géographe andalous, cité par lui, I, p. 79 (Dozy, II, 338).