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Titre : Expéditions et pèlerinages des Scandinaves en Terre sainte au temps des croisades, par Paul Riant

Auteur : Riant, Paul (1836-1888). Auteur du texte

Éditeur : impr. de A. Lainé et J. Havard (Paris)

Date d'édition : 1865

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31206879s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : In-8° , XIII-448 p.

Format : Nombre total de vues : 463

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57968157

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-O2F-264

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/12/2011

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1102-1103.

168 LES SCANDINAVES A LA PREMIÈRE CROISADE.

avait toute sa vie combattu vaillamment auprès de Magnûs. Ses trois fils, Finn, Ôgmundr et Thórdr, tous trois « de grande bra« voure et dans la fleur de leur âge, » ne le cédaient à leur père ni en loyauté, ni en courage. Finn et Thôrdr avaient figuré au premier rang dans la dernière campagne de Magnûs III aux Orcades, et pendant la guerre de Suède 1, seul de tous les barons, Finn avait osé accepter la périlleuse défense du château de K.vadingö 2, tandis que son frère Ögmundr, à la déroute de Foxerni 3, avait, au péril de ses jours, sauvé le roi en revêtant la Casaque écarlate brodée de lions d'or qui désignait Magnûs aux traits des Suédois. C'est entre le roi et ces fidèles serviteurs que s'alluma, pour une cause futile, une de ces grandes querelles dont les Sagas sont si peu avares. En temps de paix, les Lendirmenn ou hauts barons, que leur naissance égalait presque tous aux souverains, et qui d'ailleurs étaient unis entre eux par des liens étroits de parenté et d'intérêt, n'ayant plus dans leurs domaines respectifs d'aliment à leur ardeur guerrière, se plaisaient à troubler, par leur turbulence, l'exercice de l'autorité royale et à faire payer chèrement le concours qu'ils venaient de prêter ou pouvaient prêter encore en temps de guerre. Sous des rois faibles ou enfants, cette organisation toute féodale devait dégénérer en guerre civile ; mais sous la main puissante d'un monarque aussi jaloux que Magnús des priviléges de la couronne, c'était aux barons de céder ou de quitter le pays, suivant la vieille loi qui, deux siècles auparavant, avait inondé l'Europe d'exilés normands. II paraît que Skopti, qui vivait depuis un an retiré à Gizki et probablement entendait gouverner tout le Sunnmoeri à sa guise, refusa de payer un impôt injuste, ou peut-être d'abandonner au roi un trésor trouvé en terre 4, quelque succession en déshérence qu'il s'était appropriée suivant la vieille coutume Scandinave. Le roi, qui, s'appuyant sur les lois danoises rétaAskelsson

rétaAskelsson avait été, dans les premiers temps du règne de Magnús, l'un des chefs de l'insurrection générale de l'aristocratie terrienne.

1 Voir plus haut; p. 132.

2 Kvadingö, aujourd'hui Kolansö, est une petite île fortifiée du lac

Wener, entre Kunevik et Dalbosö.

3 Aujourd'hui Lilla edet, sur le fleuve Götha.

4 Le texte porte « à cause d'un Danarfè, » mot qui s'applique à toutes les aubaines royales, successions en déshérence, bris, trésors, etc., etc.