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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1873-01-05

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 05 janvier 1873

Description : 1873/01/05 (A39,N6)-1873/01/11.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5794870t

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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LE MENESTREL

— Le jour de la fête patronale de Saint-Nicolas du Chardonnet, le maître de chapelle Ch. Magner, a fait exécuter une messe solennelle de sa composition, pour orchestre et orgue, qui a été très-remarquée. Le Kyrie le Credo, le Benedictus et Y Offertoire surtout ont produit le plus grand effet.

— Demain lundi, 6 janvier, cinquième Assemblée générale des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique pour la révision des statuts, à 1 heui-e, salle de l'Alcazar, 10, Faubourg-Poissonnière.

CONCERTS ET SOIRÉES

— La troisième séance dé la Société des Concerts du Conservatoire a été honorée de la présence de M. Thiers. Reçu aux portes cle l'Institution par M. Ambroise Thomas, escorté de son petit état-major administratif, le Président de la République a été salué à son entrée dans la salle par cle longues et chaleureuses salves d'applaudissements. En réservant son attention et sa sollicitude pour l'art sévère et sérieux, M. Thiers a fait preuve d'un bon goût et d'un tact gouvernemental dont nous le féicitons vivement.

Yenons-én maintenant à la séance même. Ainsi que nous l'avons déjà dit, son principal attrait consistait dans la première exécution du Manfred de Schumann. Manfred est une de ces créations sombres et passionnées de Byron, dont il faut connaître au moins les lignes principales, sous peine de ne pas saisir la pensée du compositeur qui essaie de la traduire. Malheureusement, le programme rédigé par MM. les membres du Comité ne répondait pas à ce desideratum. Il n'était ni clair ni complet. C'est ainsi, par exemple, qu'on y cherchait vainement le Ranz des vaches, si délicieusement interprété par le cor anglais de M. Cras. Donc, ceux-là,seuls qui étaient déjà quelque peu au courant de l'oeuvre, ont pu la goûter et la comprendre. Malgré ces désavantages et la faiblesse des solistes (je fais une honorable exception pour M. Archainbault), il n'en est pas moins vrai qu'elle a été bien accueillie par le public si réservé du Conservatoire et toujours un peu défiant. Les violences de l'ouverture et de quelques autres passages n'ont pas semblé choquer, et même un morceau, l'apparition de la Fée des Alpes, a eu les honneurs du bis. Sauf les réserves faites plus haut et l'accroc rhythmique survenu dans le dernier morceau, par suite de la disposition vicieuse de l'orgue, l'exécution de cette belle oeuvre de.Schumann a été digne de la Société qui l'avait prise sous son patronage.

— Dimanche, 2 février, — nous y reviendrons, — grand concert, salle du Conservatoire, au profit de l'oeuvre des Alsaciens, et sous le patronage du Comité des daines de cette oeuvre. Citons déjà trois noms qui brilleront sur le programme de cette séance : Albani, Fidôs-Devriôs et Pauline Viardot, pour le chant. Dans l'intermède, signalons le nom de M 1110 Arnoud-Plessy. •— Voilà un quatuor de célébrités, ceci promet et ce ne sera pas tout. — Les hommes paieront aussi leur large tribut de sympathie à l'Alsace.

—. Yoici le programme du concert populaire qui sera donné aujourd'hui dimanche au Cirque d'hiver : Marche, de Meyerbeer ; Symphonie en mi bémol, de Mozart; Rêverie, de Schumann ; Concerto en ut mineur, de Beethoven, exécuté par M. Th. Ritter, et ouverture des Francs-Juges, de Berlioz.

— Salle comble, dimanche dernier, au Concert du Châtelet. Grand succès pour Mlle Seyeste et pour le violoniste M. de la Rancheray. La 2e audition de Jeanne-d' Arc, poëme symphonique de M. G. Peiffer, a particulièrement attiré l'attention du public. MUe Tholer, cle la Comédie-Française, a contribué à la réussite de cette oeuvre estimable, en récitant des vers de Casimir Delavigne et d'Alexandre Soumet, qui traduisaient pour ainsi dire l'inspiration du jeune compositeur. Parmi les morceaux les plus applaudis, nous citerons la pastorale et la marche du Sacre, qui a du rhytlime et de la couleur. Aujourd'hui dimanche, 8e festival avec le concours de Mlle Sevestc de M. Lalliet, le hautbois, et de M. et M 110 de la Rancheray.

— Les réunions intimes de fin d'année ont été prétexte à musique dans plus d'un salon. Rue Royale Saint-Honoré, il a été donné aux amis de MUe Billaud d'entendre une jeune et charmante artiste qui sera très-recherchée cet hiver clans les salons parisiens. Nous voulons parler de Mlle Chapuy, de TOpéra-Comique, une délicieuse voix de salon qui dif et chante à ravir. Son air de Giralda, la romance de la Fille du Régiment, YAïeide de Faure et Nadaud, ainsi que la chanson de Badia intitulée Cecchino, ont été accueillis par des bravos sans fin. Et comme MUc Chapuy est l'une des élèves de prédilection de Régnier, on lui a demandé cle réciter quelques vers, ce qu'elle a fait avec beaucoup de charme : les Hirondelles de Legouvé ont eu leur grande part des succès de ce petit programme improvisé. — Maton tenait le piano et l'on sait comment; Louis Dicmer a fait entendre sa belle transcription du Larghetto du quintette en te de Mozart et son impromptu-caprice.

— Un grand festival aura lieu, dimanche prochain, au .Palais de l'Industrie, au bénéfice des crèches, cette oeuvre philanthropique si intéressante et si humanitaire. Cette solennité musicale sera donnée par plus cle quarante sociétés orphéoniques de Paris et de la banlieue, présentant un ensemble cle plus de mille chanteurs-; par les musiques, des quatorze régiments composant la garnison cle Paris (600 exécutants), et les musiques des deux légions de la Garde, républicaine, dirigées par MM. Paulus et Sellenick. Cette belle fête de bienfaisance est placée sous le patronage des dames qui s'intéressent à la conservation des enfants des classes laborieuses. Nous ne doutons pas que la recette ne soit assez importante pour permettre la création immédiate cle nouvelles crèches clans certains quartiers populeux cle Paris et des communes de la banlieue qui en sont encore privées.

— A l'un des derniers concerts du Grand-Hôtel, on a entendu pour la première fois un Noël à orchestre de M. Adolphe Deslandres, 1 qui n'a fait que fortifier la bonne opinion qu'on a généralement de ce jeune musicien.

— C'est M.. Hermann-Léon qui tiendra la partie vocale dans les prochaines séances du quatuor Schumann. Cet excellent baryton a dernièrement prêté son concours à la séance donnée dans là salle Pleyel, par l'éditeur Lemoine, et s'est fait vivement applaudir dans l'adagio de la symphonie de-Beethoven, dont nous avons ici même constaté le succès.

— Liszt viendra cet hiver à Nice. On assure qu'il donnera un ou deux concerts.

— Le Sémaphore de Marseille nous apporte l'écho des applaudissements enthousiastes provoqués par le dernier concert donné au Cercle artistique,- avec le concours de Mmc Rabaud et de M. de Soria, un amateur qui chante en maître. « M. de Soria, dit le critique marseillais, a fait entendre l'Arioso à'Hamlet : Comme une pâle fleur, dont il a accusé les contours un peu tourmentés en chanteur accompli. Sa voix chaude et caressante, tour à tour éclatante et veloutée, a revêtu cet air maladif d'une singulière poésie. Le Bonjour Suzon, de Faure, a fait admirer l'étonnante souplesse de style de cet élégant et admirable virtuose. Son organe a les vibrations sonores d'un timbre d'or, et quand il se prête aux fines dentelures de ces jolis riens mélodiques, c'est merveille de suivre les délicates arabesques où sa verve se joue... Rien de contagieux comme le succès. Mmc Rabaud et M. de Soria ont paru grandir au contact de cette salle tout enivrée d'enthousiasme. Le duo de la Flûte enchantée n'a pu rassasier le dilettantisme du public, ni vaincre la prodigalité des virtuoses. On leur a demandé le duo d'Hamlet, qu'ils ont chanté en grands artistes et dont les dernières notes se sont perdues dans le brouhaha d'une splendide ovation. »

— Le violoniste Joseph Telesinski se propose de donner une série de concerts de musique de chambre dans les salons du Grand-Hôtel. M. Joseph Telesinski s'est assuré le concours de Mmes Barthe Banderali et Foerster, et pour la partie vocale de MM. Fissot, Fischer, Altermann, van YVaefelghem. Le premier concert aura lieu le mardi, 7 janvier 1873. . .;■ -

— L'association des comptables de Paris a donné, l'autre semaine, son grand bal annuel à l.'Hôtel-du-Louvre, au profit de sa caisse de secours. Plus de 500 personnes ont assisté à cette fête de famille, qui s'est prolongée fort avant dans la nuit. Un orchestre de 25 musiciens, sous la direction de M. E. Marie, n'a pas peu contribué à l'attrait de cette philanthropique soirée.

— La jolie partition Dimanche et lundi d'Adolphe Deslandres-, représentée avec succès au théâtre de l'Athénée, vient de paraître pour piano et chant, ainsi que les morceaux détachés, Chez l'éditeur Gauvin, 1, rue Montpensier.

— Le compositeur de musique de danse Jervis Rubini, si apprécié de nos voisins les Anglais, vient de passer par Paris en y laissant pour les bals cle cet hiver trois nouvelles compositions tout à fait dignes de leurs. aînées : Les Charmilles et Le Prestige, valses ; M'aimez-vous ? polka. Les éditeurs du Ménestrel se proposent de publier à bref délai ces oeuvres mélodieuses, avec lesquelles ils retrouveront certainement le succès de Sorrenlc, valse, de la polka des Grelots etàTlma, polka hongroise. —Au nombre des récentes publications de musique de danse, citons encore la valse de Stutz, Bleu d'azur, et La Bonne aventure, polka du même auteur.

— La féerie de Cendrillon a conquis de haute lutte la faveur des habitués du théâtre de YAlhambra de Bruxelles. La musique de Victor Chéri a paru charmante. Les morceaux qu'on a distingués sont parmi beaucoup d'autres le fabliau « Dames princesses » et le Galop des lanternes.

J.-L. HEUGEL, directeur.

— M. et Mme Lebouc annoncent la prochaine ouverture de deux nouveaux cours dans leurs salons, rue Vivienne, 15. Notre célèbre professeur Marmontel y fera, le soir, un cours supérieur de piano, consacré aux clames et aux denioiselles artistes. On ne sera admis à ce cours qu'après examen préalable. D'autre part, M. Barbot, qui, depuis son retour à Paris, se consacre au professorat avec plein succès, commencera prochainement un cours de chant.

— Tous les jeudis à 8 heures du soir, salle des Conférences, boulevard des Capucines, 39: Conférence musicale par M. Elwoert, suivie d'un concert, avec le concours de Mlles Capelli, Marietti et de ,M. Piter, pour la partie vocale; et de MM. Henry Toby, Palatin, Wachs, etc., . pour la partie instrumentale.

— Au Casino, 16, rue Cadet, bal vendredi, dimanche et lundi. — Bals masqués tous les mercredis.

— A L'OCCASION DU JOUR DE L'AN, nous recommandons à nos abonnés le Bon «le Photographie renfermé' dans le numéro de ce jour, leur donnant droit à un PORTRAIT richement exécuté, pour le. prix exceptionnel de 5 francs au lieu de S© francs. PHOTOGRAPHIE E. BARON, rue de Rambuteau, 82, entre la rue Montmartre et le boulevard Sébastôpol.

l'AIÏIS. — LUI». CENntALE DES CHEMINS DE FER A. CHAIX EU (.e, BLE IÎElUiÈKIi, 20.