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Titre : Voyage dans la Basse et la Haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte / par Vivant Denon

Auteur : Denon, Dominique-Vivant (1747-1825). Auteur du texte

Éditeur : impr. de P. Didot l'aîné (Paris)

Date d'édition : 1802

Sujet : Voyageurs français -- Égypte -- 1789-1815

Sujet : Antiquités -- Égypte

Sujet : France -- 1798-1799 (Expédition d'Égypte)

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30325100s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 2 vol. : 1 vol. de texte et 1 vol. de planches

Format : Nombre total de vues : 346

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5787505v

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3A-2196

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 09/03/2010

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(aïo)

rivoit pas. L'officier qui commandoit eut la bonté de me consulter: je ne répondis pas à sa bonne foi, et l'égoïsme dicta ma réponse ; au surplus que cent hommes dont on n'avoit que faire à Kéné fussent à Thebes, l'inconvénient n'était pas grand ; j'allois irrévocablement quitter la haute Egypte. Les opérations militaires avoient si souvent et si impérieusement contrarié les miennes! je cédai à l'occasion de me venger un peu : je dis qu'on ne pouvoit mettre trop de circonspection dans une circonstance aussi délicate , que je eroyois qu'on ne devoit rien hasarder. On envoya un courier dont le voyage m'assuroit quatre jours; pendant ce temps arrivèrent des ordres plus pressants; il fut question d'envoyer réclamer les habitants de Rournou par-tout où on pourroit les avoir recelés. Je me mis en chemin avec le détachement mis en tournée, dans l'espérance de faire quelques nouvelles découvertes dans une contrée aussi fertile en ce genre. En chemin nous apprîmes que les fuyards étoient à Harminte:jeconnoissoiscepays;ilyavoitune lieue et demie à faire, autant pour revenir, par un soleil ardent, et j'étois à pied : trois soldats étoient sans souliers; j'offris de les garder avec moi, et d'aller à MedinetAbou, vis-à-vis duquel nous nous trouvions alors: heureusement l'officier ne calcula pas l'insuffisance d'une si foible escorte; et tous quatre, bien contents, nous allâmes passer la journée au frais sous les portiques de Medinet. Les habitants, qui me connoissoient par quelques petites générosités, vinrent, au lieu de nduschercher querelle, nous apporter

de l'eau fraîche, du pain, des dattes déjà mûres, et des raisins ; et j'eus le temps de dessiner tout ce que la veille je n'avois fait qu'observer {voyez pi. ÇXXXIV, n° i et 2, et l'explication). J'avois avec moi des bougies, ce qui me donna la facilité d'aller visiter les endroits les plus obscurs, dans lesquels je n'avois pu pénétrer lors dés autres voyages. Je trouvai (j^.XLVI, figure IV, lettres E, F, G) trois petites chambres couvertes de basreliefs , qui avoient été de tout temps privées de lumière ; au fond de la troisième il y avoit une espèce de buffet en pierre, dont les montants étoient encore conservés; c'étoit tout ce qu'il y avoit de particulier-dans ce petit appartement soigné, et sur-tout fermé de trois portes aussi fortes que des murailles, ce qui pourroit faire croire que c'étoit une espèce de trésor. Nous allâmes aussi visiter l'intérieur obscur du petit temple voisin {voyez même planche, figure II ), où il nous arriva une aventure : à côté du sanctuaire étoit une petite pièce dont un temple monolite de granit occupoit presque tout l'espace ; il étoit renversé; nous voulûmes en visiter l'intérieur, il en sortit tout-à-coup une bête assez grosse qui sauta au visage de celui qui portait la lumière, et le lui écorcha; je n'eus que le temps de cacher ma tête dans mes deux mains, et de plier les épaules, sur lesquelles je reçus le premier bond de l'animal, qui du second me jeta par terre en passant entre mes jambes; il renversa mes deux compagnons qui fuyoient du côtéde la porte, et en un clin d'oeil nous mit tous hors de combat. Nous sortîmes tous