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Titre : Le chic à cheval : histoire pittoresque de l'équitation / L. Vallet,... ; préface de M. Henri Lavedan ; ouvrage illustré de plus de 300 gravures, dont 50 en couleurs, d'après les dessins de l'auteur

Auteur : Vallet, Louis (1856-1940). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot (Paris)

Date d'édition : 1891

Contributeur : Lavedan, Henri (1859-1940). Préfacier

Sujet : Équitation -- Histoire

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb315245333

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : XII-274 p. : fig., pl. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; in-fol.

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Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5786767b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-2504 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/04/2010

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LE CHIC A CHEVAL.

aété porté depuis. C'est le véritable complément de l'instruction académique donnée au manège. Ces magnifiques chevaux de carrière, si admirablement soignés, aux allures si franches et si rapides, sont une des gloires, et non des moindres, de l'École de Saumur. Je ne crois pas qu'il en puisse exister actuellement une plus belle réunion en aucune école d'Europe.

Le 20 juin 1828, l'école donna un carrousel en l'honneur de la duchesse de Berry.

Cette princesse, jolie femme, et qui représentait à la cour le côté vivant et élégant, par opposition à la duchesse d'Angoulême, fut très acclamée par tous ces jeunes gens à l'esprit enthousiaste et chevaleresque.

■ Ce carrousel eut du reste plein succès. Ce qui l'atteste, c'est qu'un écuyer de renom qui était venu y assister, non sans prévention, s'en retourna très satisfait de ce qu'il avait vu, et termina par ces lignes ses appréciations sur cette belle fête militaire : « J'ai vu avec plaisir que plusieurs anglomanes, bien prononcés contre la tenue française, après avoir été témoin des fêtes de Saumur, convenaient que les bottes à l'écuyère et le chapeau à trois cornes allaient parfaitement bien avec les épaulettes, les décorations militaires des écuyers, et ne déparaient pas non plus le grand cordon rouge du commandant, M. le général Oudinot, »

A cette époque, l'anglomanie était le dernier mot du bon goût équestre et désespérait les vieux écuyers. Depuis lors, cette manie de singer les Anglais n'a fait que croître, et elle a gardé les plus grandes chances d'être toujours à la mode, pour une raison bien simple, c'est qu'il sera toujours plus facile d'être ignorant que savant, et que le manque de savoir et de tenue se masquent admirablement par ce qu'on qualifie de « manière anglaise ». Il faut être juste, du reste, et constater que c'est surtout parmi les cavaliers civils que l'anglomanie a rencontré les adeptes les plus fervents, et pour cause... L'équitation militaire en fut toujours sauvegardée par les bonnes traditions conservées à Saumur.

Ventre Saint-Gris! comme disait quelqu'un de bien français, quand donc redeviendrons-nous Français? Français tout d'une pièce, avec nos défauts, mais aussi avec nos qualités? Quand, ces mots : « 77 a tout à fait l'air d'un gentleman anglais » cesseront-ils d'être le plus doux compliment qu'on puisse adresser à une classe d'hommes qui ont dans leur nom, dans leur race, dans leur élégance naturelle vingt fois le « chic » des Anglais? Les Françaises, heureusement, n'ont pas donné dans ce travers ; elles ont compris qu'elles n'avaient qu'à rester elles-mêmes pour demeurer les reines du goût et de la mode. Essayez donc de dire à une Parisienne qu'elle a l'air d'une Anglaise. Vous verrez si elle prend celajoour un compliment.

Très affecté des progrès incessants de l'anglomanie, un conAmazone;

conAmazone;