CHAPITRE XI.
LOUIS XIV. — LE MARQUIS DE NEWCASTLE.
ouïs XIV, avec son goût pour le faste, pour les magnifiques carrousels, donne une nouvelle impulsion à l'équitation. Plus que jamais, les chevaux sont enguirlandés de rubans et parés, pour les fêtes de Versailles et pour les marches triomphales à travers les provinces conquises. Van der Meulen nous a conservé le type des robustes coursiers du temps, qui étaient, le plus souvent, pie ou blanc tacheté de noir. C'est l'époque (1658) où paraît la « Méthode et invention nouvelle de dresser les chevaux, par le très noble, haut, et très puissant prince Guillaume, marquis et comte de Newcaslle, vicomte de Manfield, baron de Balsover et Ogle, seigneur de Cavendish, Bothel et
Hepwel, pair d'Angleterre; qui eut la charge et l'honneur d'estre gouverneur du sérénissisme Prince de Gcdles en sa jeunesse, maintenant Roy de la Grande Bretagne ; lieutenant pour le Roy de la comté de Notthingham, et de la forêt de Sherwood; capitaine général en toutes les provinces entre la rivière de Trent, et autres endroits du. royaume d'Angleterre ; Gentilhomme de la chambre du lit du Roy ; conseiller d'État et privé ; chevalier du très noble ordre de la Jarretière, etc. OEuvre auquel on apprend à travailler les chevaux selon la nature, et à parfaire la nature par la subtilité de l'art; traduit de l'anglois de l'auteur, par son commandement, et enrichy de plus de quarante belles figures en taille douce. »
Le frontispice représente le noble marquis sur un cheval ailé et entouré de rayons; tout autour, des chevaux agenouillés rendent hommage au très titré et peu modeste écuyer. C'est qu'il y a loin, en effet, de la bonhomie modeste et savante du vieux Plu-