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Titre : Guide de l'immigrant à Madagascar : ouvrage publié au gouvernement général, avec le concours du comité de Madagascar,.... Tome 1 / Gouvernement général de Madagascar et dépendances ; rapports... rassemblés et mis en ordre par le capitaine Nèple,...

Auteur : Madagascar. Auteur du texte

Éditeur : Armand Colin (Paris)

Date d'édition : 1899

Contributeur : Nèple, Capitaine. Éditeur scientifique

Sujet : Colonies françaises -- Afrique

Sujet : Conditions économiques -- Madagascar -- Jusqu'à 1960

Sujet : Madagascar -- Histoire

Sujet : Madagascar

Sujet : Madagascar

Sujet : France -- Colonies -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34138704z

Notice d'ensemble : Notice de recueil : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42526499g

Relation : Appartient à : [Bibliothèque Joseph-Simon Galliéni (1849-1916)]

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. (XV-409 p.-XXII f. de pl., IX-587 p.-V f. de pl., V-439 p.-V f. de pl., [pl.]) : cartes, plans ; 25 cm et atlas in-fol.

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5784456w

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LK11-640 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 29/12/2009

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ETHNOGRAPHIE. 345

Au point de vue musical, le Sakalave n'est pas exclusif; il accepte volontiers tous les instruments étrangers; il a même une passion pour l'accordéon 1 et il écoute volontiers jouer du violon; le clairon et le cor de chasse le ravissent et le cornet à piston l'enthousiasme.

Comme partout, les chants sont l'accompagnement obligatoire de la musique, ils sont la spécialité des femmes. 11 est difficile de définir leur caractère particulier; nous allons, toutefois, essayer d'en donner un aperçu.

Les femmes sont assises à terre ; elles frappent toutes dans leurs mains, accompagnant ainsi le rythme du tambour; puis, l'une d'elles commence non à chanter, mais à parler sa chanson; elle raconte tout ce qui lui passe par la tête et, après chaque phrase, un refrain repris en choeur lui donne le temps de réfléchir à ce qu'elle doit dire. Et cela dure ainsi, dans une monotonie désespérante, jusqu'à ce que la fantaisie imaginative de la chanteuse soit épuisée.

Tout est bon à mettre en chanson; la poésie du sujet importe peu et l'auditeur, s'il est étranger, est souvent lui-même l'objet des railleries. On lui fera comprendre, par exemple, qu'au lieu de rester là à écouter le chant des autres, il serait bien mieux considéré, s'il fournissait le rhum destiné à ramoner les gosiers et, s'il s'exécute, il deviendra le héros auquel l'artiste s'empressera de dédier sa prochaine chanson.

Les hommes savent aussi chanter, mais ils dédaignent généralement ce genre d'amusement ; ils se réservent pour le moment où la musique et les chants ne suffiront plus au divertissement de l'assemblée et où il faudra y ajouter la danse.

La danse est pratiquée par les hommes et par les femmes, mais toujours séparément; les danseurs de sexe différent ne s'accouplent pas et se font même rarement vis-à-vis ; les hommes dansent avec les hommes, les femmes avec les femmes.

Les danses se font toujours au son du tambour et de la grosse caisse, pendant que les assistants frappent dans leurs mains et accentuent la cadence.

Le caractère de la danse sakalave est le même pour les deux sexes, avec la différence qu'il y a entre la lourdeur des gestes d'un homme et la douceur de ceux d'une femme; les pieds battent la terre, tantôt lentement, tantôt plus vite, suivant la cadence de la musique ; les hanches prennent un mouvement de balancement gracieux, surtout chez certaines femmes qui maintiennent leur buste droit et immobile, pendant que le bas du corps suit la cadence. Les bras étendus horizontalement marquent la mesure, s'élevant et s'abaissant, tantôt ensemble, tantôt séparément, et, quelquefois, se remuant dans une trépidation finale qui n'est pas sans charme.

C'est moins une danse qu'un exercice physique, un mouvement cadence de toutes les parties du corps.

Chez les Sakalaves Marofotsy, qui habitent la rive droite de la haute Betsiboka, il existe un genre de danse très distinct des autres; c'est une sorte de quadrille où les danseurs des deux sexes se font vis-à-vis, sans

• 1. Comme la plupart des peuplades de Madagascar.