194 GUIDE DE L IMMIGRANT A MADAGASCAR.
Mouillage à 3 milles au large de la barre par 7 à 8 mètres de fond (vase molle).
Manambolo. — Le Manambolo est une rivière profonde dont le delta, assez peu exploré jusqu'ici, a deux bras importants : ceux de Mafaindrano et de Benjavilo. On atterrit sur des cocotiers situés près de la bouche de Mafaindrano, puis sur la maison à toit rouge du poste, qui est située sur une dune, entre les deux bouches, un peu plus près de celle du Nord. Dans le Nord, on aperçoit le cap Kimby avec des taches blanches très remarquables.
On distingue aussi dans l'Est, au-dessus de la barre, au deuxième plan, une colline à crête allongée, surmontée d'une sorte de dôme peu accentué. Bon mouillage par 8 mètres d'eau à 2 milles des brisants en relevant :
Cocotiers ............. Sud 31 Est
Poste. Sud 66Est
Milieu de la passe Nord 55 Est
La barre de Benjavilo, située à 3 milles au Nord du poste, est praticable aux embarcations à toute heure de marée, sauf aux basses mers de syzygies. Un canal qui longe la côte à l'intérieur permet aux boutres de communiquer par là avec Benjavilo, amer haute, et de rejoindre le Manambolo à 4 milles au-dessous du poste.
La bouche de Benjavilo se trouve ainsi reliée à celle de Mafaindrano ; mais cette dernière, d'après les renseignements du Pourvoyeur (1897), parait préférable.
Tsiribihina. — La Tsiribihina est un des fleuves les plus importants de Madagascar et remonte, comme nous l'avons vu, profondément dans l'intérieur, où elle prend sa source non loin du plateau de l'Imerina.
Elle forme un delta large de 10 milles, dont les bras aboutissent au milieu de brisants, au Nord à Vakivao et Soarano, au centre à Tsimanandrafoza et Mandelikia, au Sud à Namangoa. Les bras extrêmes sont à peine accessibles aux embarcations et leur approche est dangereuse à cause de la houle continuelle qui déferle sur la barre.
Le Boursaint, en 1888, a trouvé une passe où il n'y avait pas moins de 6 mètres d'eau à mer basse, conduisant au bras de Mandelikia, qu'il croit franchissable pour les petits navires.
Le Pourvoyeur, chargé, en 1897, de la même reconnaissance, n'a pas retrouvé cette passe, mais a donné des renseignements précis sur l'entrée du bras le plus important et le plus facile àaborder : celui deTsimanandrafozana, qui se reconnaît de loin à une touffe de cocotiers qu'on doit relever au Nord 60° Est. Il y a mouillage dans cette direction à 1 200 mètres des brisants, par 7 à 8 mètres de fond : le toit rouge d'une maison appartenant à un Indien constitue aussi un bon amer.
On trouve sur la barre 1 mètre d'eau environ, en deçà et au delà, des fonds de 3m,50 à 4m,50 à mer basse. L'entrée est presque complètement barrée par une île de sable couverte de palétuviers ; deux passes permettent