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Titre : L'intervention française au Mexique : mémoires. Tome 1 / par le colonel Ch. Blanchot,.. ; préface par M. le Cte de Moüy,...

Auteur : Blanchot, Auguste Charles Philippe (1834-1918). Auteur du texte

Éditeur : E. Nourry (Paris)

Date d'édition : 1911

Contributeur : Moüy, Charles de (1834-1922). Préfacier

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34083936s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 3 vol. (X-420, 372, 520 p.) : portraits, pl. ; in-8

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5784424x

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LH4-2636 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 29/12/2009

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Mais voici autre chose ! C'est une histoire dont le souvenir et la divulgation me semblent s'imposer, car elle est tellement invraisemblable en elle-même qu'on se refuserait à l'admettre si elle n'était bien conforme à nos pratiques administratives et à cette manie féroce du formalisme qui caractérise presque toutes les administrations françaises. La voici dans toute sa saveur amère.

Depuis quelque temps, on se préoccupait avec inquiétude d'une question d'apparence accessoire mais en réalité très importante; c'était celle des poudres, dont les approvisionnements, très faibles du reste, s'épuisaient rapidement, bien qu'on les économisât d'une façon regrettable pour le succès de nos opérations. D'autre part, il est très difficile d'en faire venir de Yera-Cruz. On a beaucoup disserté, discuté sur ce sujet, mais on n'a rien fait pour sortir de cette misère pyrotechnique. Et pourtant, la poudre se fabrique partout au Mexique. A Cholula même, à quelques lieues de notre parc d'artillerie, il existait une fabrique de poudre et il suffisait de la remettre en état de fonctionner, car des Mexicains s'engageaient à nous procurer les matières premières et on aurait eu promptement de la poudre. Mais pour traiter cette affaire bien simple, on nomme une commission d'artillerie; en France, on a la manie des commissions qui sont, en toutes choses, ennemies irréductibles de l'initiative. Et cette commission créée au Mexique, devant l'armée qui attend et l'ennemi qui guette le jour où nous n'aurons plus de munitions, cette commission inénarrable veut procéder comme en France ! Elle exige que le propriétaire de la fabrique lui fasse d'abord 14 kilogrammes de salpêtre comme échantillon, et, s'il est convenable, on en commandera davantage. C'était grotesque. Les vrais canonniers, les officiers des batteries, demandaient de la poudre pour ouvrir le feu; les officiers du génie en réclamaient pour faire sauter les quadres; la commission technique répondait : « La forme, la foorme ! il faut d'abord du salpêtre ! » Mais pour faire 14 kilogrammes de cette substance, il faut remonter tout