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Titre : L'intervention française au Mexique : mémoires. Tome 1 / par le colonel Ch. Blanchot,.. ; préface par M. le Cte de Moüy,...

Auteur : Blanchot, Auguste Charles Philippe (1834-1918). Auteur du texte

Éditeur : E. Nourry (Paris)

Date d'édition : 1911

Contributeur : Moüy, Charles de (1834-1922). Préfacier

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34083936s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 3 vol. (X-420, 372, 520 p.) : portraits, pl. ; in-8

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5784424x

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LH4-2636 (1)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 29/12/2009

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neaux magiques le « père Toulouse », une grosse personnalité des Antilles, chef incomparable qui a laissé dans l'estomac reconnaissant de nombreuses générations un souvenir impérissable. J'eus l'heur plusieurs fois d'apprécier son impeccable talent de Vatel, principalement dans un festin de gala donné par les officiers passagers du Saint-Louis à tous les officiers du vaisseau, pour y exalter notre gratitude à l'égard de leur parfaite camaraderie et délicate hospitalité. Puisque je rappelle ce repas officiel à Fort-de-France des officiers passagers du Saint-Loxds, pourquoi n'accorderais-je pas un souvenir à une réciprocité de Fort-de-France dînant à bord du Saint-Louis. Cet épisode est infiniment petit et ne fut qu'un banalité frivole dans notre vie d'aventure; mais il fut pour nous une manifestation peu ordinaire des moeurs caractéristiques de la race féminine des créoles de couleur qui firent à l'armée française, à la Martinique, un accueil si extraordinaire.

C'était un dimanche et pour ce jour les convives du carré des officiers avaient reçu la promesse de quelques mulâtresses de marque de venir dîner à leur table ; elles furent exactes au rendez-vous. C'étaient les étoiles du demi-monde ultra-sélect de l'île : Mlles (?) Amélia, mulâtresse presque blanche ; Francilia, un peu plus bistrée; Louisia, légèrement acajou; mais celle-ci n'a que sa couleur pour trahir sa race, car son nez est droit, à la grecque, sa bouche fine; elle a de jolis yeux et des cheveux du plus beau noir mais soyeux. Les autres répartissaient leur épiderme dans ces trois nuances cle sépia, mais leurs noms avaient la même désinence. Ces élégantes sont mises avec luxe, mais quel luxe ! une parodie. Couvertes d'énormes bijoux en or, des chaînes longues et massives, des laisses de King's Charles, des boucles d'oreilles plus grandes que les oreilles, etc.. Elles ne goûtent pas les pierres fines dont l'effet ne révèle pas la valeur. Coiffées à la bordelaise avec fichu bien tortillé et fixé par une immense épingle en or, elles portent chemise brodée en fine batiste, jupe de soie noire avec force jupons empesés. Malgré ces accoutrements,