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ces par an pour 1000 habitants, tandis que certains peuples atteignent le chiffre de 49,4 (Russie), 42,9 (Hongrie), la France, après avoir atteint, vers le milieu du siècle, le chiffre de 27, a vu sa proportion descendre à 24, puis à 23. Elle est actuellement de 22 (1).
L'heure est donc grave pour notre pays. C'est une question de vie ou de mort qui se pose pour lui. A toute époque, le problème de la population a dominé les problèmes sociaux. Mais de nos jours, l'équilibre des nations armées en masse, qui caractérise la paix contemporaine, met la question de la natalité et partant, de la nuptialité, au premier rang des préoccupations politiques (2).
Nous savons, d'autre part, que la dépopulation tarit insensiblement les sources de la richesse (3), en même temps qu'elle fait baisser le niveau intellectuel et moral d'un peuple (4).
B
Quelles sont les causes de la crise viricole, comme on
des mariages s'est élevé à 443.107, contre 414.218 en 1895 et 408.066 en 1894. Il y a eu 8,19 mariages sur 1.000 habitants; le nombre des naissances a été de 1.979.747, contre 1.841.644 en 1895 et 1.904.297 en 1894. Il y a donc, en Allemagne, une hausse bien certaine du nombre des mariages et des naissances. La conséquence est que, dans la seule année 1896, la population s'est augmentée de 815.875 âmes.
1. Le mouvement de la population française en 1897, dans la Réforme sociale, t. XXXVI, p. 933.
2. « La question de la natalité se pose dans tous les domaines; elle intéresse aux points de vue moral, social, économique et politique ; elle tiendra bientôt un rang exceptionnel dans les préoccu. palions contemporaines. » V. Secrétan, op. cit., p. 380.
3. Secrélan, op. cit., p. 374.
4. Cf. Cadet, Le mariage en France, statistique, op. cit.
Frank Bernard 21