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Titre : Le Ménestrel : journal de musique

Éditeur : Heugel (Paris)

Date d'édition : 1881-03-20

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 44462

Description : 20 mars 1881

Description : 1881/03/20 (A47,N16)-1881/03/26.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57828112

Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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LE MÉNESTREL

- ncore une sérénade de don Juan, mais d'un don Juan mouillé de pleurs. » Ajoutons que cette galanterie faite par Faure à Saint-Saëns était tout à . fait de saison, car le nouvel académicien faisait entendre à cette séance . son quatrième concerto de piano. Entre ces deux illustres, on a fait un accueil des plus flatteurs à M 11" Alice Rabany, une jeune et vaillante cantatrice qui fera parler d'elle..

— L'Association départementale des musiciens, fondée par M. E. Pessard, possède à Nice une succursale florissante qui vient de donner un beau concert. On y a entendu notamment une charmante pianiste, M 118 Ferrara, dont les débuts, fort applaudis, nous ont révélé la virtuosité. A la suite du concert, M. Battanchon, le violoncelliste bien connu, a été nommé président du comité de Nice,. en remplacement de M. Philibert, devenu membre d'honneur de l'Association.

— A la salle Érard, a eu lieu jeudi dernier, le concert de Mlle Hey, berger, jeune pianiste de très grand talent, musicienne dans l'âme, et fille

de l'excellent chef des choeurs de la Société des Concerts. MUe Heyberger, ^quoique au début de sa carrière, se fait remarquer par des qualités que -biendes virtuoses renommés pourraient lui envier. En 1876, à peine âgée

■ de douze ans, elle remportait au Conservatoire le second prix de piano, et gagnait d'emblée, l'année suivante, le premier prix en jouant dans la perfection le scherzo en si bémol mineur, de Chopin. A ce moment, son jeu se distinguait déjà par un mécanisme rare, un style excellent, mais on ne voyait pas encore en elle dominer ces dons précieux entre tous: le charme

- et l'émotion communicative, qui, dès les premières notes, gagne l'auditeur. . En ce sens, le concert de MUe Heyberger a été une véritable révélation

■ pour le public, composé, en grande partie, des plus hautes sommités du inonde musical ; on y pouvait voir, entre autres, M. Ch. Gounod. Le concerto en sol mineur, de Mendelssohn, a été interprété, avec l'orchestre de M. Colonne, par la gracieuse artiste, d'une façon à la fois brillante et simple et un style très pur ; le Nocturne, de Field, et Au soir, de Schumann, avec une impression de charme incomparable ; le Passepied, de S.. Bach ; la grande Polonaise avec orchestre, de Chopin; la Valse-Caprice, de StraussTausig, le Chant polonais, de Liszt, ont surtout dénoté une étonnante virtuosité, de la puissance, beaucoup d'élan, et par-dessus tout, une faculté prodigieuse d'assimilation qui, dès le début de cette belle soirée, avait frappé ; faculté tout exceptionnelle qui ne peut se rencontrer que dans une vraie nature d'élite. Deux mélodies, d'accent gracieux et touchant, l'une de Weckerlin, l'autre de Heyberger, accompagnées par les auteurs,

■ ont été chantées par M. Nicot, avec son talent habituel. A. B.

Mm Marie Sass vient d'attacher à sa compagnie une jeune harpiste fort distinguée, Mlle Angèle Blot, pour sa grande tournée de concerts dans le centre delà France. L'itinéraire des deux artistes les a conduites d'abord à Nevers et à Moulins, où .l'une et l'autre ont reçu un accueil plein de chaleur et de sympathie. Nul doute que ce voyage ne continue d'être très flatteur et très fructueux pour la grande cantatrice et pour la jeune virtuose.

Mme Viguier, l'excellent professeur, dont les leçons sont si recherchées, a donné l'autre jour une matinée pour l'audition de ses élèves. Parmi toutes ces virtuoses en herbe, nous avons distingué spécialement MUe Clara Guntler, la nièce de Gabrielle Krauss, qui a joué l'allégro du concerto en la mineur, de Hummel, avec une crânerie charmante, M™ Jeanne Ferry qui n'a que quinze ans, et a déjà les qualités d'une véritable artiste, et Mlla Cécile Loriol, jeune pianiste intelligente et fine, qui promet d'aller loin. Nous ne parlons pas de Mlle Jenny Godin, qui a conquis ses diplômes de virtuose et que nous avons du reste entendu, quelques jours plus tard, à la salle Érard, dans un concert dont nous rendons compte.

— Une pianiste de grand talent, M1Ie Léona Fabre a donné lundi, salle Erard, avec le concours de l'orchestre de M. Colonne, un concert qui

■ avait attiré une afftuence assez considérable. Mlle Fabre a dit avec une

' énergie, une vigueur, un brio remarquables, le superbe concerto en ré mineur, de Rubinstein; et l'allégro de concert, de Chopin, orchestré par Lubeck. Autant l'oeuvre de Rubinstein est sauvage, violente, autant celle de Chopin est poétique, admirable de sentiment et de tendresse. La bénéficiaire a su faire ressortir à merveille le caractère de la musique de Chopin et dans l'intervalle de ces deux oeuvres puissantes, elle a charmé l'auditoire en disant avec un goût exquis une des dernières productions d'Heller, le Cahier de valses, poétique composition que nous recommandons Jt tous ceux qui prisent avant tout la grâce de la pensée dans l'excellence de la forme. H. B.

CONCERTS ANNONCÉS

Aujourd'hui, dimanche, à la Société des concerts du Conservatoire. 1° Symphonie avec choeurs, de Beethoven ; les soli par Mmes Castillon et Perret, MM. Vasseur et Auguez; 2° Passacaille de l'Armide, de Lulli ; 3° la prière du matin et du soir, d'Emilio del Cavalière ; 4° Ouverture de Ruy Bios, de Mendelssohn. Le concert sera dirigé par M. Deldevez.

. — A.u Concert populaire : 1° symphonie en ré majeur, de Beethoven ; 2° variations sur un air béarnais, d'Octave Fouque (lre audition) ; 3° concerto pour piano, de Liszt, interprété par Mme Sofie Menter ; 4° fragments symphoniques du Songe d'une nuit d'été, de Mendelssohn ; 5° tarentelle de

la Muette, transcrite pour piano par Liszt et interprétée • par Mme SofiV Menter ; 6° marche religieuse de Lohengrin, de R. Wagner. Le concert sera dirigé par M. Pasdeloup. i<^ [^

— Au Concert du Châtelet, vingt-neuvième et dernière audition de la Damnation de Faust, d'Hector Berlioz, interprétée par M 116 Vergin, MM. Lamar che, Claverie et Dethurens. Le concert sera dirigé par M. Colonne. j

— Ce soir dimanche, salle Philippe Herz, séance littéraire, musicale et dramatique, donnée par la conférencière Mm 8 Royet-Chauvy.|

— Lundi 21 mars, salle Philippe Herz, concert vocal et instrumenta donné par MmD Pauline Boutin.

— Jeudi 24 mars, salle Philippe Herz, troisième séance de l'Art moderne donnée par le quatuor Sainte-Cécile, fondé par Mlle Marie Tayau: audition des oeuvres de M. Fortunato Luzzatto.

— Le Christ, nouvel oratorio inédit de M. Charles Poisot, sera exécuté pour la première fois dans la salle Henri Herz, le jeudi soir, 24 mars 1881, sous la direction de MM. Ferrand et Chevé. Solistes: MM. Bosquin Lauwers ; Mmes Panchoni et Calvé.

— Lundi 28 mars, salle Érard, concert de MUa Louise Gentil, avec le concours de MM. Sivori, Jaëll, et de MUe Gaza.

— Mardi 29 mars, salle Henri Herz, soirée musicale et littéraire de M. Edmond Hocmelle, organiste, avec le concours de M 1183 Renaud, Goyon. Hervix et Hunger, de MM. Coquelin aîné, Devineau, Dethurens et |du violoniste Berthelier.

— M. Delaborde annonce deux séances de musique de piano dont la première aura lieu à la salle Pleyel, le 7 avril, et la seconde à la salle Érard, le 11 avril.

— Ce n'est pas le 3 avril, mais le 24 avril quêtera exécutée, au ConcertPopulaire , l'oeuvre de M 118 Augusta Holmes, les Argonautes, qui a été classée au second rang dans le dernier concours de la ville de Paris.

NÉCROLOGIE Félix Godefroid, l'éminent virtuose-compositeur, vient | d'être bien cruellement éprouvé par la perte d'une de ses filles, MUe Jeanne Gode> froid, âgée de vingt-deux ans. Nous envoyons à ce père désolé l'expression de toute notre sympathie.

J.-L. HEUGEL, directeur-gérant.

MUe Castellan, de retour à Paris où, elle restera toute la saison, fait savoir à ses élèves qu'elle vient de reprendre ses leçons d'accompagnement et de violon, 147, faubourg Poissonnière.

— EN VENTE chez M. Graff-Parvy, 80, rue Bonaparte, les compositions de M. Trécourt : Trois Rayons dans la vie, mélodie pour ténor ; Resurrexit, Can.

Can. à Notre-Dame-de-Lourdes, Noël.

— A vendre au prix de 400 francs une superbe FLÛTE en argent, neuve, ayant coûté 500 francs et pesant 100 francs d'argent, de la maison ClairGodefroy aîné. — S'adresser à M. Gallerand, 40, rue de Montmorency.

— Le titre seul des Pièces à dire, d'Adolphe Careassonne, que met en vente l'éditeur Paul OHendorf, indique assez ce que contient ce joli volume: des Monologues en vers. Toutes ces pièces, pleines d'esprit, de sentiment et de goût, peuvent être dites par tout le monde et dans tous les salons. Il y a longtemps que le public réclamait un recueil semblable. C'est donc une lacune comblée et un succès assuré.

— Vient de paraître à la librairie P. OLLENDORFF, en un très beau volume imprimé avec luxe sur papier vergé teinté, les Contes d'à présent, par PAUL DELAIR, avec une préface de C. COQUELIN aîné, de la Comédie- ■ Française, sur la POÉSIE DITE EN PUBLICJET L'ART DE LA DIRE. Ce charmant recueil, d'une note très variée, tour à.tour comique, sentimentale, énergique, contient tous les monologues en vers de PAUL DELAIR, que COQUEMK aîné a rendus si populaires en les interprétant avec 'l'art que. l'on sait. Grâce àjlal préface de l'éminent 'sociétaire de la Comédie-Française, le lecteur trouvera dans ce volume, en même temps que les beaux récits de PAUL DELAIR, des préceptes sur la façon de les dire.

IMPRIMERIE C8H1IULE DES C:IEMISS DE FER. — A. CHAIX ET C«, RUEBERGF.RE, 20, A PARIS.