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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1933-09-30

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 30 septembre 1933

Description : 1933/09/30 (Numéro 18091).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5781218

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/06/2008

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Le commerçant fenfaœ du budget ¥l voudrait espérer (qu'on ne lui demandera pas de nouveaux sacrifices auxquels, même s'il y consentait, il ne pourrait faire face. ;Xà reprise prochaine des travaux parlementaires ne suscite aucune joie dans l'âme des contribuables. Aucune joie dans l'âme, àiais beaucoup de crainte dans *̃̃ l'esprit, que

frappe à une cadence discrète mais fort soutenue, l'an* nonce des projets de redressement financier et d'équilibre budgétaire. Plus ardente et plus justifiée est l'inquiétude

d a n l'esprit du contribuable commerçant. Il sait, celui-là, que le chemin des désertions ha-

Phot. H. Manuel. biles et frucIL vicror CONSTANT tueuses lui est tfermé et que tout effort fiscal :nouveau aura chez lui son incidence. Aussi ne doit-on point (s'étonner de le voir se préoccuper ifdçs initiatives prises en vue du budget prochain.

Moins que quiconque, nous connaissons les intentions ministérielles concernant les voies et moyens à prendre pour réaliser l'équilibre sans lequel nous savons cependant que la vie économique ne peut être ramenée dans la voie normale hors de laquelle les, circonstances et la faiblesse des hommes l'ont poussée ou maintenue. Mais, moins que quiconque, nous ignorons que rien ne peut plus être demandé à l'impôt pour lequel les confins des possibilités ont été reculés à l'extrême. Même si le commerçant acquiesçait a de nouveaux sacrifices, il ne pourrait y faire face et sa générosité s'effondrerait ;dans et l'impuissance. ̃

Dans la conjoncture présente, te commerçant ne peut Que continuer à payer dans la mesure où le lui permettront les barrières (le protection élevées en faveur du commerce régulier contre les concurrences illégales dont il est l'objet. Il est bien évident que sa fonction obligatoire et gratuite de percepteur d'impôts indirects pour le compte de l'Etat ne se peut accomplir que si les actes commerciaux taxés, se réalisent à son foyer professionnel. De même il ne peut donner à son associé une participation quelconques des bénéfices que celui-ci l'aurait empêché de réaliser.

Ce sont ces préoccupations d'ordre supérieur et de caractère imminent qui vont inspirer les travaux et dicter les décisions des prochains congrès.

Parmi ceux-ci, celui de la Confédération des groupements commerciaux et industriels de France est appelé à avoir, cette année, un particulier retentissement.

Avec ses centaines de mille «['adhérents, la force de son unité et de sa discipline, le sage désintéressement de ses revendica• tions, ce grand organisme national de défense économique peut et doit beaucoup.

Il, peut contribuer puissamment ramener dans le pays la confiance, source de prospérité écoriomique. Il doit s'appliquer à barrer la route à l'esprit démagogique et aux surenchères qui ruinent l'Etat aussi bien qu'aux tenidânces vers lesquelles nous dirigent certains hommes plus finanMers qu'industriels ou commerçants, afin que nous .n'allions point une ère de privations et de misères.

Victor Constant.

LA REVOLUTION DE CUBA

Les femmes cubaines se sont réserL lié le soin de garder les prisonniers politiques, les armes à ta main. Voici l'une d'entre elles accomptissant serieusement sa mission.

Phot. Mondial.

L'effroyable problème de la famine en Ukraine a été posé hier par M. Mowinckel.

devant le conseil de la Société des nations «C'est pour moi ane question de conscience, déclare le président de l'assemblée il s'agit d'une oeuvre pure- ment humanitaire dont la vie de plusieurs millions

Le conseil a décidé d'adresser à la CroixRouge internationale le dossier demandant l'envoi d'une mission d'enquête et de secours

IDE NOTRE ENVOYÉ SPÉCXAlJ

GENÈVE, 29 septembre. par télé-.phone. M. Mowinckel, ministre des affaires étrangères de Norvège, président en exercice du conseil de la Société des nations a été très profondément impressionné par les nouvelles qui lui parvenaient d'Ukraine. Les articles parus dans le Matin l'avaient mis tout d'abord en éveil, puis des pétitions formelles,; des demandes de secours internationales lui ont été remises au cours de ces derniers jours. Elles étaient si nombreuses, si pressantes, si uniformément convaincantes que le ministre, bravant tous tas conseils de prudence, d'inertie, se décida à agir, à faire quelque chose, à tenter coûte que coûte un effort.

Je suis allé le voir avant la séance secrète où il avait tenu à évoquer cet effroyable problème. M. Mowinckel n'est pas un Nordique sévère et distant. C'est un diplomate débonnaire, simple, humain.

Le plus facile, m'à-Ml dit, eût été sans doute de ne rien faire. Puisqu'il s'agissait d'un pays qui n'avatt pas été consulté et qui, de surcroit, n'appartenait pas à la Société des nations, je me serais trouvé parfaitement d'accord avec l'émouvante documentation qui m'a été transmise.

droit d'éluder la difficulté d'une manière aussi administrative. C'est pour moi une question de conscience, puis.qu'il ne s'agit pas ici d'un acte potitique, mais d'une oeuvre purement humanttaire,. dont l'enjeu serait, selon cer. taines informations, la vie de plusieurs millions d'individus.

Je reçois chaque jour des lettres et des téleprammes de tous les coins du monde provenant d'associations ou d'organisations, ou bien me -signalant des cas

M. MOWINCKEL

partieuüets qui contribuent à donner une image d'ensemble. Je ne peux dona pasme taire. Je sais fort bien que, juridiquement et politiquement, une entreprise quelconque n'est pas aisée. Mais, peut-être, pourrait-on poser amicalement la question au gouvernement de Moscou, en-lui demaradant s'il ne jugeraft pas utile d'admettre dans les régions touchées par le fléau une mission internationale d'enquëte et de secours. La séance secrète, au cours de laquelle M. Mowinckel s'est efforcé de convaincre ses collègues de la nécessité d'un geste quelconque en faveur de l'Ukraine, s'est prolongée jusqu'à 19 h. 30. Le président a déposé sur la table du conseil un volumineux dossier, dont je suis en mesure de citer quelques fragments particulièrement significatifs. C'est d'abord la lettre du « Comité central ukrainien de secours pour l'Ukraine soviétique x..

Henry de Korab.

(Voir la suité en Dernière Heure)

Le Japon s'inquiète

des armements soviétiques LONDRES. 29 septembre.– Téléph. Matin. On télégraphie de Tokio que le ministère de la guerre a donné aujourd'hui un démenti catégorique aux nouvelles selon lesquelles le Japon envisagerait la formation de quatre nouvelles divisions. Le communiqué du ministère de la guerre.nippon ajoute cependant Il est à remarquer que l'armée soviétique est actuellement plus forte qu'elle ne l'était sous le régime tsariste. Elle dispose de dix divisions, trois cents chars d'assaut et de centaines d'avions de chasse, de reconnaissance et de bombardement capables de lancer une attaque rapide contre le Mandçlwukouo et le Japon. Cet état de choses cause un certain malaise et il est urgent d'améliorer les défenses nationales.

L'aviateur Lemoine a atteint 13.661 mètres d'altitude Il devient recordman du monde La vérification des barographes enregistreurs de l'aviateur Lemoine qui a tenté, comme nous l'avons dit, de battre le record du monde d'altitude à bord d'un avion Potez a été faite par le laboratoire d'essais des Arts et Métiers.

L'altitude officielle indiquée par les barographes est de 13.661 mètres. En conséquence, Lemoine devient détenteur du record du monde d'altitude, qui était, rappelons-le, de 13.404 mètres et qui appartenait à l'Anglais Frank Uwins.

Les pièces de 0 fr. 25 non trouées seront démonétisées

dès demain 1er octobre

Mais à quelle caisse ceux qui en auront reçu aujourd'hui 30 octobre au soir les reverseront-ils ? Un délai de grâce doit leur être accordé

Nous avons rappelé hier que c'est jusqu'au 30 septembre que pourront circuler les pièces de 0 fr. 25 non trouées, et qu'à partir du 1er octobre elles « cesseront d'avoir cours entre les particuliers et ne seront plus admises dans les caisses de l'Etat ». Tel est le texte formel du décret du 28 juin 1933. Dura lex, sed lex, nous ont écrit quelques lecteurs. Cependant, ont-ils ajouté, que feront les gens qui, recevant en payement des pieces non trouées, dans la soirée du 30, n'auront ni le temps al le moyen de les écouler.? Ces personnes, en effet, ne seront pas fondées à refuser cette monnaie puisque, jusqu'à minuit tapant, elle a toujours cours légal. Quant à l'échanger le jour même, impossibilité absolue, les caisses publiques étant toutes fermées.

Une telle expectative rend soucieux quantité de petits commerçants, tenancières de kiosques à journaux, vendeurs de la voie publique, entre autres, qui ne sauraient songer à fermer boutique pour éviter de se voir offrir une monnaie dont ils ne pourront plus faire usage. Peut-être est-il temps encore d'épargner cet ennui à bien des gens de bonne foi. Tout dépend des finances. Que le ministre décide, sans modifier la lettre du décret, que les pièces non trouées seront acceptées le 1er étant un dimanche jusqu'au lundi 2 octobre inclus, dans les caisses publiques exclusivement, recettes des finances, perçeptions, bureaux des indirectes, bureaux de poste et à la Banque de France. Cette mesure de sagesse d'une incontestable opportunité, serait, nous en sommes persuadés, la bienvenue. LE COURRIERS DU < MILLION >̃ (Voir en 6° page)

LE DESARMEMENT

Berlin n'acceptera pas'

les propositions franco-anglaises et pour gagner du temps

fera des contre-propositions On mande de Genève que, d'après des informations reçues de Berlin, le cabinet du Reich rejettera les propositions franco-britanniques appuyées par les Etats-Unis. Ces propositions, on le sait, devaient servir de base pour les prochaines discussions sur le désarmement.

Cependant, le gouvernement allemand, désireux de gagner du temps et de ne pas prendre sa charge une rupture de la conférence ni même un échec des pourparlers, ferait prochainement connaître ses contre-propositions.

Un reporter photographe

spécialisé dans la photographie aérienne tombe de la carlingue de son avion et se tue

LnLLE, 29 septembre. Télégr. Matin. Cet après-midi, vers 16 heures, un avion survolait la région de Bavai il avait à bord, comme passager, M Fernand Haccour, 26 ans, qui, depuis plusieurs années, s'était spécialisé dans le reportage photographique aérien. L'appareil se trouvait à quelques centaines de mètres d'altitude lorsque, soudain, dans un virage exécuté, par le pilote, sans doute pour permettre des prises- de vues, M. Haccour tomba hors de la carlingue et vint s'abattre dans le jardin de M. Petit, facteur à Louvignies-Bavai. Le malheureux photographe respirait encore quand les habitants se portèrent à son secours, mais il ne tardait pas à succomber.

L'aviateur, après s'être rendu compte de l'accident, avait cherché en vain un terrain pour atterrir immédiatement; il alla se poser à l'aérodrome de la Briquette, à Valenciennes. C'est de là qu'il alerta les autorités.

M. Fernand Haccour habitait avec ses parents, 31, rue du Docteur-Legay, à la Madeleine.

C'est dans la nuit du 7 au 8 octobre que nous reviendrons à l'heure d'hiver

L'heure d'hiver, l'heure qui nous rendra les soixante minutes que d'un bond les aiguilles des montres et horloges avaient escamotées au printemps der- nier, nous reviendra dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 octobre. Au cours de cette nuit, il faudra re- tarder d'une heure montres et pendules, 1 c'est-à-dire qu'à 1 heure du matin il ne I sera que minuit.

L'INCENDIE DU REICHSTAG La position à la cour de Leipzig de l'ancien chef communiste Jahnecke Où i'on' voit de prétendus bolchevisants pousser à des actes de terrorisme

[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]

Leipzig, 29 septembre. Par téléphone. La salle, ce matin, a un aspect des séances de fin de'semaine. Le défilé des témoins continue d'abord un nommé Bienge, homme assez pauvre. Ce Bienke est encore un client du bureau de bienfaisance de Neukoelln, près de Berlin, où Lubbe se présentait quelques jours avant la tentative d'incendie. Parait alors le deuxième témoin de la matinée, l'employé Jahnecke, un petit jeune homme en pantalon de sport avec une voix superbe.

LE PRÉSIDENT. Etes-vous communiste ?

LE TÉMOIN. Oui

Jahnecke était même le chef d'une cellule communiste de Neukoelln. LE président. Vous -avez quitté le parti en 1933. Pourquoi 2,

LE TÉMOIN, Pour raisons personnelles. ̃

LE président. Racontez votre rencontre avec Lubbe. Lubbe, levez-vous, reconnaissez-vous le témoin ?.

Le témoin se tourne vers Lubbe, le poing sur la hanche, souriant Tu me reconnais, Marinus ? Lubbe se lève, se rasseoit, ne dit qu'un seul mot « Non

Le président demande

Lubbe vous a-t-il dft qu'il était communiste ?

Le témoin n'en a pas souvenir. Lubbe disait tout le temps H faut faire quelque chose. » Et quand on lui demandait à quel parti il appartenait, il répondait qu'il n'y avait pas de parti en Allemagne qui répondit à ses idées, mais seulement une organisation c'est la A.A.I.

Philippe Barrès.

(Voir la suite en Dernière Heure)

UN ORAGE SUR PARIS Hier, vers 18 h. 15, après un aprèsmidi lourd, une pluie diluvienne s'est brusquement abattue sur Paris, accompagnée de fulgurants éclairs et de coups de tonnerre.

En un instant, les rues furent vides, car les nombreuses personnes qui sortaient de leur travail s'étaient en toute hâte abritées, qui sous les portes cochères, qui dans les stations de métro. Heureusement, l'orage fut de courte durée, puisque, à. 18 h. 45, la pluie avait cessé de tomber.

pans le Gard et dans, l'Hérault, de nouvelles chutes de pluie ont aggravé la situation. (Voir en Dernière Heure). LES CHAMBRES RENTRERONT LE 17 OCTOBRE

Voir en deuxième page

le conseil des ministres d'hier Le nouveau Lord-Maire de Londres

L'échevin Charles-Henry 1 premier shérif de la Cité de Londres, qui a étë élu hier Lord-Maire pcar Vannée 1934. Phot. Xeystone. I TOUT AUTOUR 1 j DES HALLES Demain, suite de l'enquête • [ de Pierre Humbotjrg ̃'̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃M ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃>̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃

DEVANT LES JURÉS DE LA SARTHE

les sœurs Papin, sauvages meurtrières de leurs patronnes sont condamnées Christine a mort et lia à dix ans de bagne

Les sœurs Papin, Léa (à gauche) et Christine au banc des accusés phot Matin- Devant elles leurs défenseurs, M" CHAUTEMPS, gauche, et M' GERMAINE BRIÈRE ̃ • ̃ '̃"̃̃ ».̃•.̃̃̃̃ Il

Les mauvais payeurs de la Société des nations il est dû plus de 70 millions de francs

à la caisse de la Société genevoise Le 16 septembre dernier, nous attirions l'attention sur le fâcheux état de la trésorerie de la Société des nations à laquelle dix-huit Etats étaient redevables de quelque 14 millions de francs-or, soit 70 millions environ de francs français. Notre article émut le service d'informations de la Société des nations, qui nous adressa une lettre officielle où, après avoir rectifié un détail, il déclarait textuellement ce qui suit

D'ailleurs, depuis la constitution de Id Société des nations, le montant des contributions arriérées n'atteint pas 3 du total des contributions dues.. Fidèles à nos habitudes d'impartialité, nous insérâmes la lettre du service d'informations de la Société des nations. Or, on pouvait lire dans le Temps d'hier, en Dernière Heure, deuxième colonne, une dépêche de Genève contenant in ttne les lignes que voici >, M. Avenol a attiré^ en outre, l'attention de la commission du budget sur Ié grave problème soulevé par.Ies contribu- tions arriérées.

Il a révélé qu'entre 1920 et 1928 la proportion des contributions encafssées par la Soctété !les nations a âtteint, sur l'ensemble des exercices, un total de 98,99 Pour 1929, cette. proportion a été de 96 pour 1930, de 95 pour 1931, elle est tombée à 90 et,. pour 1932, à 82

La Société des nations, a-t-il conclu, est prête à faire un effort progressif, continu, pour la réduction de ses dépenses, mais il faut que cet effort soit parallèle chez les Etats membres dans le payement de leurs contributions. Donc, le montant des contribu- tions arriérées pour 1932 n'est pas de 3 comme pourrait le laisser croire la lettre officielle de la Société des nations à nous adressée, mais bien de 18 soit près d'un cinquième.

C'est par un calcul assez adroit. bien que pas très orthodoxe, que le service d'informations de la Société des nations arrive à ne parler que de 3 d'arriéré sur le total des contributions dues il établit son chiffre de 3 en prenant la moyenne des douze années d'exercice financier de la Société depuis sa constitution. Si M. Lamoureux employait le même procédé pour les budgets de la France, il pourrait, lui aussi, établir que l'exercice financier de 1933 n'est en déficit que de quelques centaines de millions. En tout cas, il manque au bas mot 70 millions dans la caisse de la Société des nations et ces 70 millions lui sont dus 'statutairement en vertu de l'article 6 du pacte. Qu'entend faire le conseil de la Société, gardien des statuts et du pacte, pour combler ce déficit ? c c

Restées muettes aux questions du président

elles n'ont pas livré. le secret de leur double crime

LE FBOCDBEUB EIEGERX

[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]

LE; Màks," 29 septembre. Par télégramme, C'est peu de dire que les soeurs Papin ont tué leurs maîtresses, Mme Lancelin et sa fille elles les ont massacrées, trois quarts d'heure durant,. avec une férocité fantaisiste, une sorte de sauvage allégresse qui, tout bien compté, sont sans exemple dans les annales de l'assassinat. Têtes en bouillie, jambes tailladées comme à plaisir, les yeux arrachés et dispersés, à croire que les deux furies ont joué à la balle avec ces horribles débris. Après cette orgie inimaginable, le ménage refait avec soin par deux servantes modèles, toutes deux couchées fraternellement dans le même lit, -solidaires l'une de l'autre avec le plus grand calme, :prêtes à l'aveu de ce crime atroce et inexplicable où chacune, dès lors, n'a cessé de revendiquer une part égale si ],aînée, -la première, a sauté sur madame:D, la cadette a,

L'agent Vérité qui fit la première enquête lors de la découverte dès adavres.

tout aussitôt sauté sur mademoiselle » et elles se Sont repassé les instruments de torture: le marteau, le pot d'étain, le couteau.

Ni'l'uné ni l'autre n'avait la moindre raison d'en vouloir aux deux. malheureuses femmes c'était une « bonne place » qu'elles occupaient sans reproche depuis sept ans. Elles avaient mis de côté 22.000 francs, ne sortaient jamais, fût-ce le dimanche, étaient, enfin la douceur et la régularité mêmes. Leurs maîtresses faisaient d'elles le plus grand cas et les aimaient bien. On a retrouvé des,cartes postales que Mme Lancelin, en vacances, écrivait à ses deux bonnes et qui étaient fort amicales. ̃ .̃

Christine, l'atnée, raconté d'abord une histoire de fer à repassera électri-

LES EXPERTS

De liaut en bas D™ Barttch, Logre, CHARTIER et SCHTTTZENBERCER

que détérioré et du mouvement que Mme Lancelin, agacée, aurait fait pour l'en punir d'un soufflet. L'histoire était assez peu vraisemblable et elle n'y a pas insisté.

Bref, le plus épouvantable des meurtres et pas l'ombre d'une raison. Alors, deux folles C'est ce que la défense, évidemment, va s'efforcer de faire admettre au jury, en dépit du rapport catégorique de trois experts justement réputés.

Les deux monstres que le jury a devant lui sont de taille inégale, mais pareillement laids, de la même laideur banale et terne au possible: les paupières baissées, la voix basse et absolument indistincte. L'interrogatoire du président Beuchet n'obtiendra d'elles ni un regard, ni une syllabe perceptible; (Voir la suite en Dernière Heure)

PROPOS D'UN PARISIEN

[«LE MONDE INEPTE A SE GUERIR» On a beaucoup, fêté Montaigne cette année, à Bordeaux, à Paris et dans maintes familles littéraires..La meilleure façon de l'honorer est' encore de le lire.

La librairie » de l'auteur des Essais avait des fenêtres sur le monde. Assis, Montaigne lisait le passé. Debout, il voyait le présent et devinait l'avenir.

N'a-t-il pas prévu les Soviets ? Le changement donne seul forme à l'injustice et à la tyrannie, écrit

Veut-on faire aboutir le redressement budgétaire ?

La méthode est simple déposer sur le bureau de la Chambre un seul projet de loi très court, se limitant au redressement, ne comportant que quatre ou cinq articles et en demander le vote selon la procédure d'extrême urgence.

Veut-on, au contraire, noyer le redressement budgétaire ?

La méthode est non moins simple déposer sur le bureau de la Chambre une demi-douzaine de projets de loi, s'étendant à la réorganisation de la France entière, tels que: outillage national, revision des ventes de fonds de commerce, hausse illicite des produits, taxation des denrées, protection de l'épargne, etc., et les renvoyer pour étude à la commission des finances. Au bout de huit jours de cuisson dans le vase clos de ladite commission et dé la délégation des gauches, il ne restera plus trace du pot-aufeu gouvernemental et la Chambre, au cours d'une discussion qui se prolongera pendant trois mois, fera de la bouillie avec les derniers os.

Nous saurons très rapidement si le gouvernement tient à faire aboutir son projet ou s'il préfère le noyer. Il n'y aura même pas besoin de lire son teate d n'y aura qu'à en mesurer la longueur et à en dénombrer les articles.

cet ennemi dés révolutions. Quand quelque pièce se 'démanche, on peut l'étayer on peut s'opposer à ce que l'altération et corruption, naturelle à toutes choses, ne nous éloigne trop de nos commencements et principes mais d'entreprendre à refondre une si grande masse et à' changer le fondement d'un si grand bâtiment, c'est à faire à ceux qui pour décrasser effacent qui veulent amender les défauts particuliers par une confusion universelle et guérir les maladies par la mort. »

Et le voilà qui cite, selon sa coutume. Cette fois c'est du Cicéron parlant de ceux c qui cherchent moins à changer le gouvernement qu'à le détruire. » Et il poursuit Le monde est inepte à se guérir; Il est si impatient de ce qui le presse (lisez de ce qui le gêne), qu'il ne vise qu'à s'en défaire, sans regarder à quel prix. Nous voyons, par mille exemples, qu'il se guérit ordinairement à ses dépens. La fin du chirurgien n'est pas de faire mourir la mauvaise chair; ce n'est que l'acheminement de sa cure; il regarde au delà, d'y faire renaître la naturelle et de rendre la santé à tout le corps. Quiconque propose seulement d'emporter ce qui le ronge, demeure court; le bien ne succède pas nécessairement au mal un autre mal peut lui succéder et pire. » Tout cela n'est pas du Montaigne que sais-je ? » mais du < Montaigne distinguo Il a lu et il a vu; il' distingue, il choisit. Il opte pour le moindre mal à condition qu'on le guérisse peu à peu, en douceur, par le secours d'un méde- cin qui aime son malade.

Intérim.

L'assassinat de M. Dufrenne La victime a pu être frappée avec une paire de ciseaux qui a disparu

L'enquête pour retrouver le meurtrier de M. Dufrenne n'a pas fait va grand pas, hier. Mais une constatation, faite par M. Bru, ju-

ge d'instruction, dans le cabinet où le crime fut commis, va peut être permettre de savoir avec quelle arme improvisée fut frappé le directeur du Palace. Ce serait avec une paire de longs ciseaux qui ont disparu d'un plumier placé sur le bureau directorial. Le juge d'ins-

truction, M. Bru, et le commissaire Priolet continuent leurs auditions de té·moins. Sur le bureau du bri- gadier chef Piguet, les photographies de marins s'entassent. Les inst>erteiirs

spéciaux Jézo et

Richard pour- Ciseaux Identiques à ceux suivent leurs vé- qui ont disparu du burifipatinn<: à Pa- reau de li. Dufrenne et ris et en hL qui ont pu servir d'arme lieue. Mais l'as- au

sassin de M. Oscar Dufrenne est toujours introuvable.

De leur côté, les Inspecteurs de la brigade mondaine, qui ont pour, mission