1572 — Série D C. R. Acad. Se. Paris, t. 264 (20 mars 1967).
en charge lors de crises de serrage, sous forme de faisceaux parallèles, fermement asservis à une grille de multiples directions axiales successives, constantes à l'échelle régionale (aux fluctuations aléatoires et torsions ultérieures près) (°).
b. En laissant de côté d'autres directions encore ici insuffisamment caractérisées d'axes de déformations, on est amené à séparer trois épisodes principaux (ou « phases »), très bien définis à la fois par leurs styles et leurs directions axiales. — Le plus ancien épisode, synmétamorphique (non visible dans l'échantillon figuré), se manifeste sous forme d'une linéation orientée à l'Ouest ou à l'Ouest - Nord-Ouest, accompagnée (surtout en Vanoise orientale) de replis en biseaux minces couchés au Nord - Nord-Est ou au Sud-Sud-Ouest(7). — La «phase» suivante donne des replis aigus droits, souvent de grande amplitude, à schistosité subverticale, induisant une réorganisation cristalline (avec différenciation métamorphique) encore notable (pi. I). Les axes sont orientés au N io° à N i5° E. Le « rouleau frontal » de Champagny a cette direction et pourrait être issu d'un réalignement secondaire réglé, datant de cet épisode. — La dernière « phase » provoque des déformations intenses d'axe subhorizontal orienté au N 5o° à 6o° E, avec des déversements au Sud-Est ou Sud - Sud-Est et une schistosité souvent purement sécante (post ou fini-métamorphique) inclinée modérément vers le N 3o° à 4o° W, quelquefois subhorizontale. Elle tord et cisaille les structures et schistosités antérieures (pi. I, A, B, et C). — Les replis « antiformes » de la Chiserette et de Friburge sont dus à l'effet commun des deux dernières « phases ».
c. Aucune déformation de détail n'a pu encore être identifiée comme étant liée à coup sûr, soit à la mise en place initiale du grand pli couché (le tracé exact de son front primitif, arqué ou festonné, reste inconnu), soit aux grands déplacements de couvertures. Leur mise en évidence (ou leur contestation) sont, ici comme ailleurs, d'abord affaire de stratigraphie et de grande géométrie classiques.
(*) Séance du i3 mars 1967.
(*) F. ELLENBERGER, Élude géologique du Pays de Vanoise (Mém. Serv. Carte géol. Fr., i958).
( 2) P. TERMIER, Comptes rendus, 185, 1927, p. i548.
( 3) F. ELLENBERGER, Le Permien de la Vanoise (Symposium sur le Verrucano, Mem. délia Soc. Toscana di Scienze Naturale, 1966).
('*) F. ELLENBERGER, Comptes rendus, 260, 1965, p. 4008. ( 5) F. ELLENBERGER, C. R. somm. Soc. géol. Fr., 1955, p. 174-177. (c) P. COLLOMB et F. ELLENBERGER, Comptes rendus, 262, série D, 1966, p. 1921. (') Ces replis, avec clivage schisteux à plat, sont souvent « intrafoliaux » : voir F. ELLENBERGER, ig58 (loc. cit.), p. 392; J. M. BERTRAND et P. SALIOT, Comptes rendus, 262, série D, 1966, p. 1669.
(Laboratoire de Géologie structurale, Faculté des Sciences, Orsay, Essonne.)