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Titre : Questions diplomatiques et coloniales : revue de politique extérieure / directeur Henri Pensa

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-10-01

Contributeur : Pensa, Henri (1865-1946). Directeur de publication

Contributeur : Thomasson, Raoul de (1862-1939). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32846693s

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32846693s/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 15401

Description : 01 octobre 1903

Description : 1903/10/01 (A7,T16,N159).

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5769653b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-272792

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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QUESTIONS DIPLOMATIQUES ET COLONIALES

NOTRE POLITIQUE AU MAROC

Depuis 1900 nous avons inauguré à l'égard du Maroc une politique nouvelle, ou, plus exactement, nous avons créé une politique là où il n'y en avait jamais eu. Jusque-là notre contact avec le Maroc n'avait pas fait naître de conception plus large que celle de régler au jour le jour, par l'effort de nos officiers des affaires indigènes ou de notre légation de Tanger, les affaires naissant sans cesse entre des tribus agitées vivant des deux côtés d'une frontière imprécise. Quant au Maroc lui-même, nous le considérions comme un bloc confus, peu encourageant, une anarchie gênante à l'Ouest de l'Algérie, un pays auquel il fallait toucher le moins possible. C'était, en outre, une grosse question internationale que, dans la lâcheté mentale commode de la formule « réserver l'avenir », nous n'osions pas regarder en face et encore moins aborder, et nous pratiquions à son égard la politique de l'autruche. Elle nous était d'autant plus facilitée que, chose invraisemblable, nos gouvernants, même les dirigeants de notre diplomatie, ne s'étaient pas encore fait une conception de la grandeur et des possibilités de notre oeuvre dans l'Afrique du Nord-Ouest. En proie à des traditions quelque peu livresques, absorbés par des questions qu'il n'aurait pas été injuste, après un certain nombre d'hésitations et d'échecs, de qualifier de « rossignols » politiques, ils considéraient une action au Maroc comme une sorte d'aventure vaine et inutile et non comme le complément nécessaire de la plus féconde de nos entreprises. En un mot, si prodigieux qu'il soit de le dire — et certains d'entre eux l'ont cependant presque dit — ils n'avaient pas encore découvert le Maroc, pas même l'Algérie. Ils laissèrent passer, faute d'avoir l'attention, l'appétit ouverts de ce côté, les années pendant lesquelles la question d'Egypte aurait pu fournir, offrit même les moyens de régler celle du Maroc. Pour s'intéresser à ce pays, ils firent comme le petit rentier de

QUEST. DIPL. ET COL. — T. XVI. — N° 159. — 1er OCTOBRE 1903. 32