322 TROISIÈME PARTIE
tion (1), et les rites funéraires de leur inhumation, nous offrent une série de coutumes religieusement conservées, du plus haut intérêt ethnographique.
Hogon.
Le Hogon, prêtre toujours respecté et honoré se trouve considéré lorsqu'il devient âgé ou Har Hogon comme un être sacré et divin.
Il habite seul en général une petite maison très ornementée entretenue aux frais du village, et bâtie dans un site écarté très souvent au sommet d'un escarpement rocheux. Ce petit monument demeure du Grand-Prêtre, orné de sculptures -et de bas-reliefs., sert également de temple à la divinité et renferme les signes d'alliance.
La femme du Hogon et la jeune servante chargée de préparer ses repas habitent dans une petite dépendance de ce temple.
Les insignes sacrés que seul le Grand-Prêtre des Divinités protectrices a le droit de porter sont : une grosse opale attachée autour du cou par un cordonnet, un large bracelet de fer à la jambe droite, une boucle de cuivre à l'oreille'droite et une bague d'argent au médium de la main gauche.
Chaque semaine il doit se faire raser complètement la tête.
Dans ses promenades et dans l'exercice de ses fonctions il porte une canne en fer forgé à trois renflements ou un bâton
(1) Dans un certain nombre de provinces tous ces chefs sont choisis dans la même famille, à Guimini, à Dondori. Le Hogon, le Laggam et le Naba étaient frèrees, seul le Anna-Gara élait un cousin de la même famille.