200 TROISIÈME PARTIE
taires, les derniers vestiges de la civilisation apportée sur les rives nigériennes par les peuples du Nord.
Cette guerre désastreuse, commencée sous Scheikou Amadhou, 1810-1844, se continue sous ses successeurs, Amadou Scheikou Amadou, 1844-1852, et Amadou-Amadou, 18521861 ; elle recommence à l'arrivée des Foutankés d'El Hadj Omar* 1S61-1863, se poursuit avec ses neveux Tidjani, 1863-1887, et Mounirou, 1888-1891, et ne se termine qu'à la prise de Bandiagara par le colonel Archinard, le 29 avril 1893, lorsque nos colonnes victorieuses détrônent Amadou, 1891-1893.
Pendant toute cette période de luttes incessantes, les tribus de la montagne prêtèrent leur appui à tour de rôle à chacun des combattants : Foulbés, Kountah, Foutankés-Toucouleurs. Elles profitèrent même de la désorganisation générale du pays pour envoyer dans les plaines des bandes de pillards qui venaient cacher leurs captifs et leur butin dans les montagnes.
Le seul fait intéressant que nous ayons à signaler pendant cette longue époque de guerres, fut l'envoi à Tombouctou du chef Habbe Kanseigne de Kani-Gogouna, par l'émir Amadhou Scheikou, pour ordonner aux gens de Tombouctou de renvoyer le docteur Barth (1854).