QUESTIONSDIPLOMATIQUES ET COLONIALES
CE QUE NOUS AVONS FAIT
ET
CE QU'IL FAUT FAIRE EN INDO-CHINE
Je crois avoir nettement posé dans mon dernier article 1les problèmes dont la solution importe le plus à l'avenir politique et économique de nos établissements indo-chinois. Je me permets de les rappeler :
1° Construction de routes et de chemins de fer entre les points principaux de l'Indo-Chine française et amélioration des voies fluviales, afin de faciliter la circulation des produits et la dissémination des Annamites dans les régions encore inhabitées ou insuffisamment peuplées;
2° Construction de chemins de fer stratégiques et politiques reliant l'Indo-Chine française aux pays voisins et pénétrant dans ces pays, de manière à y introduire notre influence, à y faire pénétrer nos produits et à diriger les leurs vers nos établissements ;
3° Constitution de forces militaires et maritimes, pour assurer la sécurité de nos établissements et faire rayonner leur action dans les pays et les mers de l'Extrême-Orient;
4° Etablissement d'un régime douanier et commercial propre à faciliter les relations économiques de l'fndo-Chine avec la métropole d'une part, avec les pays extrême-orientaux de l'autre.
L'examen rapide de ce que nous avons fait déjà dans le but de résoudre ces problèmes et de ce qui reste à faire pour atteindre leur solution, permettra aux lecteurs d'apprécier la valeur de nos procédés de colonisation.
1° VOIES FLUVIALES, ROUTES ET CHEMINS DE FER INTÉRIEURS.
C'est une vérité banale que la première condition nécessaire au développement économique d'un pays, c'est la construction de voies de communication entre ses diverses parties. Sans routes, chemins de fer et voies fluviales commodes, il n'y a de possible, dans aucun pays, ni commerce, ni industrie, ni agriculture.
Il n'y a même aucune sécurité pour les habitants, car la police se fait beaucoup plus par la circulation des individus que parla sur1
sur1 le n° du 1er août 1898, p. 392-393. QUEST. DIP. ET COL. — T. V. — 1