DE LA SÉDUCTION. ^t
que je viens d'exposer, & de se décider pour une profession à laquelle ils sont appelles par leurs talens, ou poussés pat la nécessité.
Mais il en est bien différemment d'un jeune enfant, à peine sorti du berceau, qui est encore incapable de choix de de volonté -, espèce d'automate, à qui l'on peut faire prendre toutes les directions possibles, au gré des personnes dont il dépend.
En pareil cas, c'est un abus d'autorité commis envers la jeune fille, que de la conduire fur le Théâtre, pour y balbutier un engagement qui l'attache fans retour à une profession , qu'elle détestera peut-être à la première lueur de fa raison* L'éducation des enfans n'est pas laissée exclusivement en la disposition des pères &T nierez : on se repose sur eux de ce soin, par la confiance qu'ils élèveront leurs enfans suivant les principes de la faine morale, de pour le plus grand bien de la Société ; mais une inspection supérieure veille sans cesse àTobscrvance de cette obligation, de protège ìes enfans contre la négligence ou la mauvaise volonté des parens.
Au nombre de ces obligations est, fan* doute y celle de donner aux enfans une
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