Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 9 à 9 sur 68

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Questions diplomatiques et coloniales : revue de politique extérieure / directeur Henri Pensa

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1899-09-01

Contributeur : Pensa, Henri (1865-1946). Directeur de publication

Contributeur : Thomasson, Raoul de (1862-1939). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32846693s

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32846693s/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 15401

Description : 01 septembre 1899

Description : 1899/09/01 (A3,T8).

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5761172g

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-272792

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


LE CATALANISME 5

Formant corps désormais avec le reste de l'Espagne, la Catalogne conserva ses institutions et ses libertés, tout en se révoltant nombre de fois contre le pouvoir royal. C'est ainsi que Barcelone soutint deux sièges sous le roi Jean II, un sous Philippe IV, deux sous Charles II et deux sous Philippe V, le dernier resté célèbre par la défense de la place qu'investissait le duc de Brunswick à la tête des forces espagnoles et françaises. Cette résistance acharnée provoqua, d'ailleurs la ruine des franchises de la Catalogne. Par le décret royal de « Nueva planta » du 16 janvier 1716, Philippe V supprima les libertés du pays et ne lui laissa que son droit civil. Ce droit civil est le dernier vestige de l'autonomie provinciale.

Depuis cette épreuve jusqu'à nos jours, la Catalogne protesta souvent contre l'absorption dont elle était l'objet, mais sa chute fut si profonde qu'il faut attendre l'invasion du commencement du siècle pour assister au réveil de ses énergies nationales. La lutte retrempa le caractère du peuple, et les autorités françaises elles-mêmes favorisèrent la régénération en autorisant la circulation des principaux journaux de Barcelone en langue catalane avec traduction française en regard. Le Diario de Barcelona, journal officiel, fut publié en deux colonnes, l'une en français, l'autre en catalan, du 12 mars 1810 au 12 août de la même année.

Si la Catalogne avait été animée, à cette époque, d'aspirations séparatistes, nul doute qu'elle aurait obtenu de la France un régimede liberté des plus étendus. Mais le même sentiment patriotique entraînait l'Espagne entière contre Napoléon, et la Catalogne repoussa toutes les avances de l'Empereur. C'est ainsi que le décret signé aux Tuileries le 8 janvier 1810 fut accueilli à Barcelone avec une froideur glaciale. Ce décret décidait : " Article 1er. Le septième corps de l'armée d'Espagne se nommera armée de Catalogne. — Article 2. La province de Catalogne formera un gouvernement particulier sous le titre de gouvernement de Catalogne. — Article 3. Le commandant général de l'armée de Catalogne, maréchal Augereau, duc de Castiglione, sera gouverneur général de la province et réunira les pouvoirs civils et militaires. »

La proclamation du maréchal Augereau datée de Barcelone 18 mars 1810 n'ébranla pas davantage la fidélité des Catalans à leur monarque. Cette proclamation n'était pourtant pas une arme de guerre, l'on peut en juger par les extraits suivants : « Il y a 14 ans,

1 Sous Philippe IV, les Catalans irrités de la suppression de quelques-uns de leurs privilèges et fatigués de la présence des troupes castillanes, se soulevèrent avec l'appui de la France et, après avoir offert à Louis XIII la souveraineté de leur territoire, l'érigèrent on République indépendante, laquelle dura 14 ans, toujours sous l'égide de la France. Don Juan d'Autriche les réduisit après un siège fameux et leur restitua les prérogatives du passé.