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Titre : La Gazette coloniale & l'Empire français : organe politique et économique de la France d'outre-mer...

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1937-01-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780117h

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32780117h/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 janvier 1937

Description : 1937/01/01 (A10,N260).

Description : Collection numérique : Protectorats et mandat français

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5752352f

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-20621

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/11/2010

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DIXIEME ANNEE. — N" 260

HEBDOMADAIRE

VENDREDI V JANVIER 1937

Le voyage de M. Moutet à Bruxelles

JVÏ. Marius Moutet, ministre des Colonies, ( s'est rendu le 19 décembre à Bruxelles où il s'est rencontré avec M. Rubbens, ministre des Colonies de Belgique.

Au moment où la quest'on des contrats se'pose devant les affirmations retentissantes du docteur Schacht sur le retour à l'Allemagne de ses colonies perdues, cette visite promet des résultats fructueux au point de vue des relations coloniales francobelges.

Au lendemain de cette rencontre, il nous paraît utile d'indiquer ici le sens actuel de la politique coloniale belge. En 1933, le roi Léopold, alors duc de Brabant, a prononcé au Sénat un discours retentissant dont la pressé,.' en France, n'a 'guère' parlé. -

L'héritier du trône qui, par ses séjours répétés au Congo et dans d'autres colonies, a acquis une grande expérience coloniale, a eu le grand courage d'avertir son pays que -la politique coloniale belge était, sur certains points essentiel», en défaut et qu'il était urgent et nécessaire de la redresser vigoureusement. " Sans craindre ce que pouvait en penser l'étranger, le prince exposait très franchement le problème de la colonisation. Rejoignant les plus grands moralistes et les économistes les plus avertis, il faisait ainsi preuve de clairvoyance en indiquant qu'il fallait réserver la plus grande place à l'agriculture et que le paysannat indigène était la seule vraie formule de mise en valeur d'une colonie.

Ainsi, le duc de Brabant ne s'exprimait pas autrement qu'un Robert Delavignette. Le futur roi préconisait donc comme seul remède l'application de cette formule et n'hésitait pas à conseiller de refuser pour un temps toutes nouvelles concessions dans le.> régions qui pouvaient paraître susceptibles de développement agricole. L'intelligence du prince lui faisait ainsi créer, à lui aussi, les « Paysans Noir* ».

Si le caractère absolu de ces suggestions n'avait pas manqué d'émouvoir une grande partie de l'opinion publique belge, c'est que ce discours était plein de sens, riche en idées neuves et justes et qu'il tranchait sur la banalité des harangues coutumières. C'était le point de départ d'une nouvelle politique plus réaliste et plus humaine, le moyen de dégager l'oeuvre coloniale de l'influence des milieux d'affaires. Par là même il devait provoquer en Belgique les réactions les plus vives. On allait jusqu'à parler de révolution coloniale. On évoquait Jean-Jacques Rousseau, on parlait de faux humanitarisme et de sensiblerie et on représentait le prince comme emporté par sa jeunesse vers les billevesées des humanitaires, tournant le dos à la tradition de la monarchie

monarchie sapant les bases de l'ordre social établ.. C'est ce qui s'est passé de tous temps et dans tous les pays lorsque les puissances d'argent ont voulu paralyser tous ceux qui cherchent à redresser des erreurs politiques, économiques ou sociales qui, par leur terminaison, porteraient atteinte aux intérêts égoïstes de ceux qui possèdent. La lutte actuelle contre nos Sociétés de prévoyance en Afrique n'a pas .d'autre cause. Le sort des races est sans intérêt pour le monde des affaires.. Les colonies s'épuisent à soutenir des entreprises qui spolient les indigènes et qui ne laissent rien à ces colonies. Les bénéfices de la production s'en vont en effet hors de la colonie. La masse du peuple n'en retire aucun avantagé et demeure pauvre. C'est l'emprise du capitalisme colonial avec toutes,ses erreurs.

Or, Je prince seul avait raison. En exprimant alors sa pensée librement, il a voulu donner une leçon de civisme éclairé et de courage politique. Il a dégagé le rvice du système colonial et ses conséquences, il a indiqué le remède et montré sa justification. Le vice ? C'est d'avoir basé la mise en valeur des colonies uniquement sur des entreprises capitalistes européennes pour lesquelles le noir n'a été qu'un outil. Les conséquences ? Elles sont dans l'ordre moral économique et financier. L'indigène n'a pas ] évolué et l'administration a vu se creuser i un déficit budgétaire alarmant. Le remède ? | 11 est dans l'ordre moral : rendre au pro- j blême humain sa valeur véritable. « L'inté- j

j-él supérieur d'une colonie implique le relèvement moral et matériel de l'indigène. Prenons contact avec lui. Cherchons à le connaître. Inspirons-lui confiance. Rencontrons-le résolument sur le plan humain où nos solidarités s'affirment et où nos intérêts se confonde'.'!. Ré«ervons une place plus importante à l'agriculture indigène. Permettons à l'indigène d'accéder à la propriété et de jouir de la liberté économique qui lui est garantie par notre charte coloniale. Dans la situation mondiale actuelle, l'avenir appartient aux colonies où l'exploitation de la terre se fera dans les conditions les plus économiques et ceci ne peut avoir lieu que par l'entremise de l'indigène. Je ne méconnais nullement le rôle de premier ordre joué par le capital privé : il constitue un moyen très efficace d'arriver au développement de la colonie et de ses habitants, mais le succès des entreprises européennes ne doit pas être considéré comme le but final de notre activité-, » Paroles de prince, de futur roi. Ce discours devait ouvrir les yeux du peuple belge en lui fournissant les données d'une doctrine. Grâce à cette doctrine nouvelle, le Congo belge a trouvé la voie du succès.

La France et la Belgique ont, à cette heure, la même politique coloniale et, toutes deux, la ferme volonté de conserver leurs

] colonies. Le voyage de M. Moutet n'a pas été un simple déplacement! ministériel. ÏI

| sera utile, très utile aux deux pays.

j M.-R. VALTAUD.

TOUT LE JOUR, SUR LE REG, ILS ONT TRACE LEURS PISTES EN CE TANEZROUFT MORT OU SE BLESSENT LEURS YEUX. SUR LE SOL DU DESERT S'INSCRIT EN TRAITS POUDREUX LE SILLON FUGITIF DES LEGERS MEHARISTES.

LE SOLEIL DISPARAIT ET SON GLOBE S'EFFACE, GIGANTESQUE FRUIT D'OR D'UN JARDIN ENCHANTE. LA NUIT AUX YEUX ARDENTS OFFRE SA NUDITE AU FIEVREUX DESIR DES CONQUERANTS D'ESPACE.

UN SOUFFLE INESPERE CARESSE LEURS VISAGES,

LA DIVINE FRAICHEUR BAISE LEURS YEUX BRULES,

LE SCINTILLEMENT CLAIR DES MONDES ETOILES

LUIT COMME UN LAC DE REVE AUX TREMBLOTTANTS MIRAGES.

UNE IMMENSE DOUCEUR SE REPAND SUR LA TERRE.

LE SOURIRE D'UN DIEU DESCEND DU FIRMAMENT,

LE MEME ASTRE ECLATANT BRILLE VERS L'ORIENT

QUI GUIDA LES TROIS ROIS VERS L'ENFANT DE LUMIERE.-.-.

SOMMAIRE

o

PAGE 1.

Le voyage de M. Moutet à Bruxelles.

M.-R. Valtaud.

Noël saharien.

PAGE 2.

L'aide apparente de l'Etat à la Maria» marchande.

Amiral Rouarc'h.. Nos Echos. Nouvelles brèves.

PAGE 3.

In Memoriam : Souvenir sur Mermoz.

Yves de Boisboissel.

PAGE 4. — L'activité coloniale.

En France :

Le discours de M. Marius Moutet à.

Bruxelles. La fête de l'Aid-Es-Seghir.

VAGE 5. — L'activité coloniale.

A l'Etranger : Les bons serviteurs de la cause coloniale* L'affaire du Sandjak d'Alexandrette.

A. B. Mouvement administratif. Chronique bibliographique.

PAGE G. — La vie tle l'Empire.

Algérie Tunisie. A.O.F. Indochine.

La participation de l'Empire à l'Exposition, des Arts et Techniques.

PAGE 7. — L'Economie, coloniale.

Informations économiques et agricoles.

Maroc.

Les échanges commerciaux Algérie-A. O. F.

L'économie indochinoise.

PAGE VIII.

La participation tunisienne.

Les métamorphoses de l'île des Cygnes.

A travers la Presse.

LA PROPAGANDE TUNISIENNE A PARIS

L'Office Tunisien de Standardisation et l'Office de la Tunisie à Paris, en collaboration avec les Offices de l'Huile d'Olive et du Vin, viennent d'agencer dans le magasin que ces deux derniers organismes occupent 27, rue des Pyramides, à Paris, deux grandes vitrines consacrées aux productions agricoles tunisiennes et au Tourisme d;vn's la Régence.

Ces deux vitrines, brillamment éclairées, visibles de l'avenue de. l'Opéra, comportent chacune, en une présentation à la fois sobre c moderne, une grande carte agrémentée de dessins et de photographies, donnant les indications essentielles sur les produits du sol et sur les principaux sites et monuments de la Tunisie. Les meilleurs produits 'lu Protectorat, seront successivement exposés dar.'s ces vitrines, ainsi que les objets les .plus caractéristiques de l'artisanat indigène.

Une exposition de tapis, de. cuivres et de cuirs travaillés, complète cette présentation, à l'intérieur du magasin.