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Titre : La Gazette coloniale & l'Empire français : organe politique et économique de la France d'outre-mer...

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1936-11-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780117h

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32780117h/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124

Description : 01 novembre 1936

Description : 1936/11/01 (A9,N256).

Description : Collection numérique : Protectorats et mandat français

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5752348j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-20621

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/11/2010

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NEUVIEME ANNEE. — N 256

m (tiiHM \DAIIIE

DIMANCHE 1 NOVEMBRE 1936

Dévaluation, Colonies et Or

par M. R. VALTAUD

S'il est encore trop tôt pour tirer ies f conséquences de la dévaluation sur i'éco- s nomie française, par contre pour nos colo- i nies on peut dégager ses répercussions ban- ( caires et monétaires, industrielles, agricoles t et commerciales résultant des changements s envisagés dan; les contingents et les tarifs 1 douaniers. Peur les banques coloniales, leur j encaisse, leur indépendance, il apparaît 1 comme nécessaire de ne pas toucher à l'en- i semble d'un régime particulier dont les ori- i gines remontent à la Révolution de 1848. ! A notre avtj, c'est d'abord là, dans nos i possess'ons d'outre-mer, que le maximum < d'avantages peut être tiré de l'opération. | Pourquoi ? D'abord parce que presque toutes nos colonies jouissent actuellement d'un budget équilibré. Les finances vont de ce fait 2e trouver consolidées. Ensuite, elles vont trouver des débouchés immédiats pour leurs productions grâce à un prix de revient moins élevé qui va permettre aux producteurs de matières premières de concurrencer avantageusement les produits des colon es étrangères. De plus, il va maintenant être possible : primo de réduire les charges fiscales et taxes de toute nature afin de favoriser la production ; secundo d'entreprendre le programme de travaux que la Conférence des Gouverneurs doit fixer en novembre prochain et d'équipement de nos colonies va pouvoir s'effectuer. Par conséquen, no" colonies doivent être les premières à bénéficier de la dévaluation du franc et il est permis d'envisager une reprise générale et un renouveau d'act vite. En somme, c'est le fait d'avoir échangé trop de billets de la Banque de France contre de l'or qui a eu pour résultat d'amputer notre stock de métal jaune de 30 milliards en 30 ans. Le franc de 1928 valait 65,5 milligrammes, celui de 1936 ne dépassera pas 45 milligrammes. C'est donc la quantité réduite du fabuleux métal garantie

garantie monnaies légales qui de temps

à autre suspend sur les têtes humaines, comme au milieu du XIX' siècle, cette épée de Damoc'os qu'est la faillite d'un Etat. Il | résulte que 1er. nations qui possèdent d im- | portantes réserves d'or sont plus aptes à résister aux effets des crises économiques. L'or joue donc un rôle monétaire et a une action capitale sur l'économie. Or, la production du métal augmente moin^ raoidement que le volume des transactions. D'où ruptuie d'équilibre et crise. On est donc tout naturellement amené à se demander quelle peut être la production aurifère du globe.

A !a fin de 1935 la production était évaluée à 30.470.000 onces et les réserves en or du monde entier à 12.760 millions de dollars de dollars de 1914. Mais cet or

est accaparé par les banques et les particuliers inquiets qui redoutent l'avenir. Il est en quelque sorte emprisonné, or si nous voulons vivre il faut que l'or circule librement.

Rien qu'en A.O.F. 48 millions d'or ont été exportés durant l'année 1935. Noua avons donc de l'or. Où ? En Guinée, au Soudan, au Sénégal et en Côte d'Ivoire, pour ne parler que de l'Afrique. Or, depuis moins d'un an des prospections nombreuses ont été entreprises et tout dernièrement, en août 1936, au Soudan, dans le Maramandougou notamment, et à Dialafoundou,

Dialafoundou, gisement.; riches et denses, exploitable; par découvert ou par pelle à vapeur, ont été découverts. Ff.it curieux ces recherches ont peimis de retrouver !a trace d'anc'ens gisements millénaires. On signale qu'à Diabané, le gravier était d'une i ichesse si exceptionnelle et contenait des pép.tcs si grosses, visibles avant lavage, que les indigènes qui suivaient la mission en découvraient eux-mêmes et s'empressa'ent de les emporter dans les cases pour les laver à huit-clos. Du re'te non loin de Diabané, plusieurs gisements sont encore exploités par les indigènes eux-mêmes. H insulte donc de recherches scientifiques qui durèrent cept mois et ne coûtèrent que 120.000 francs qu'il existe dans le HautNiger des gisements d'or exploitables à l'européenne. Cent quatre-vingl-seize pu'ts ont été creusés avec ou sans l'aide de la sondeuse. Or, une partie seulement de la Konc a fait l'objet de sondages et comme la zone entière est de même nature que le pays aurifère, il est permis de penser que de nombreux gisements restent à découvrir. Il y a donc là, pour nous, une nécessité d'exploiter dc3 richesses très importantes, tout en coninuant la prospection du pays tout entier. Tous les indices actuels laissent espérer qu'il y a pour l'A.O.F. et pour la France une somme de revenus importante.

Indiquons en terminant, à titre de documentation, quelques coutumes prt.prei aux malinkér, chercheurs d'or de la région de Dialr.foundou. J'y ai connu un cnef de mine, Namah Keita, descendant direct de la dynastie millénaire des empereurs du Mal", et c'est à lui que je dois ces précisions. Tous les ans, en décembre. les chefs de villages se rassemblent pour désigner les familles qui iront à la mine. Sur lei places, les familles recrutent alors les manoeuvres bambaras qui sont payes en terre aurifère. Le chef do. mine examir: les arbres à or, car d'après les indigènes.

il y a des arbres qui ind'quent ia présence de l'or.

Le So, le sounsou et le Niama, lorsque leurs troncs sont noirs et que ces arbres tout en bouquets deni'es, situent les gisements. Puis, il ramasse des quartz qui scient examinés à Ségou, par le Marabout de Niamina qui donne son avis sur la valeur des échantillons. Si un mineur malchanceux a creusé plus'eurs puits sans résultat, le chef de mine décide de recourir au « sacrifice ». Après les prières rituelles, le mineur change de place, creuse un puits et fail un las de la terre aurifère qu'il a retirée. Le mineur apporte alors un coq qui est saigné par le marabout. Le sang est répandu sur le tas de terre et on trouve de l'cr. Lo griot chante a'ors les louanges de la mine, et la réussite du sacrifice. Mais le m'neur est obligé de donner un: grande partie de son or à ses collaborateurs ainsi qu'au forgeron qui a forgé l'outil qui a écarté Ng;ni. le diable. Si la première fois, le mineur n'a rien trouvé, c'est tout simplement parce que le chef de mine et 161 complices qui conna'rscnt la direction du cours de l'or, mais qui voulaient avoir une part du bénéfice, l'avaient placé dans un gito stérile. Il peut même y river un sacrifice général qui s'étend à toute la mine. Un chien s'est-il promené sur la mine, un homme a-t-il s'fflé la nuit, vite un grand sacrifice est nécessaire. Cette fois le coq est remplacé par un mouton ou un jeune taureau qui sont sacrifiés au milieu du placer. Et le chef de mine se pnrtp.gcra avec le marabout de Niamina -t de Bamako l'or qui sera trouvé durant six lunes.

Ces couîumcs ont la valeur d'un y;nbole. Nous voyons que l'or, métal rendu précieux par sa rareté, a depuis bien des ans excité les convoit'ses humaines et trop scuvnt aus-.I fait couler du sang qui n'était pas toujours, hélas ! du sang de coq, de brebis ou de taureau.

SOMMAIRE

PAGE 1.

Dévaluation, colonies et or.

M. R. Vaitaud.

PAGE 2.

Comment mettre fin aux troubles périodiques de nos colon'es ; ce qu'en pense M. Ernest Outrey.

Nos Echos.

PAGE 3.

L'Artisanat indigène de la France d'OutreMer à l'Exposition 1937.

Marie-Madeleine Prévaudcau.

La Participation tunisienne à l'Exposition.

Un grand arabisant se retire du monde : le Père Anastase-Marie de Saint-Elie,

PAGE i. — L'activité coloniale.

En France : La Conférence des Gouverneurs généraux

des Colon'es.

M. R. ViTtaud. '}■ i l'Administration coloniale.

PAGE 5, - L'activité coloniale.

A l'Etranger :

Dans l'aventure espagnole Tanger, la

disputée. J. La Serre.

Les nouvelles méthodes de politique coloniale allemande.

PAGE (i. — La vie tlt- l'Empiré.

Algérie.

Maroc.

A.E.F.

Indochine.

Syrie.

Cameroun.

Réunion.

PAGE 7. — L'Economie coloniale.

Situation économique du Soudan français. Mtuvement commercial du Cameroun. Chrc nique bibliographique.

PAGE s.

Théâtre, Cinéma, Radio. Office Immobilier de la Gazette. A travers la Presse.

la mémoire

des coloniaux morts pour la France

Le S novembre prochain, à 10 heures, à 1-; Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre l'Union Nationale des Combattants Coloniaux et des. Français d'outre-mer, ï'Asrnciation amicale des anciens combattant» des 21, 23. 41 et 43 régiments d'I. C, le régiment d'infanterie coloniale du Maroc, le-, marsouins mutualistes et les Bigors feront dire leur messe à la mémoire de leurs camarades morts en France, aux Colonies et sur les T. O. E. pour la France.

Différents missionnaires et prêtre;, membres des Association» ci-deesus énoncée* diront la messe et parleront.

Nous demandons à nos camarades de venir nombrrur avec leurs familles à cette pieuse cérémonie.

M. Albert LEBRUN a assité à la séance annuelle de la Lagiue M.ir'time et Coloniale