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Titre : La Gazette coloniale & l'Empire français : organe politique et économique de la France d'outre-mer...

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1936-10-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780117h

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32780117h/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124

Description : 15 octobre 1936

Description : 1936/10/15 (A9,N255).

Description : Collection numérique : Protectorats et mandat français

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57523474

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-20621

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/11/2010

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NEUVIÈME ANNÉE. — N 255

HEBDOMADAIRE

JEUDI 15 OCTOBRE 1936

La " neutralité belge ".,.

...et l'Afrique

par J.-A. MIQUEL

On va encore discourir a perte de vue et \

sur les mobiles, et sur les conséquences du Ï

coup d'écîat par lequel Sa jeune Majesté i

Léopo'd ill vient de faire connaître au 1

monde la décision de la Belgique de re- i

tourner à son ancienne et commode neutra- \ tité.

Les hommes qui savent ne s'en laisseront pas conter.

Les Belges de VAN ZEELAND et de , SPAAK sont des hommes du Nord dont les sympathies vont aux hommes du Nord et non aux turbulents Méridionaux que sont, à leurs yeux, ou que sont devenus les Français. D'autant que ces Français, il faut bien l'avouer, n'ont, depuis 1920, rien fait pour retenir la Belgique dans l'alliance française. Lorsque nos gouvernements ont voulu combattre la crise à coups de droits de douane et de contingentements, ils ont sans vergogne daubé sur la Belgique. Dans un autre ordre d'idées, lorsque nous avons signé le pacte franco-soviétîquc, à croc-enjambes au pacte de Locarno, nous avons totalement oublié d'interroger, voire de prévenir nos amis et alliés de Belgique. Enfin, l'autorité prise par le Parti communiste, sur notre gouvernement de Front populaire, autorité qui se traduit, à l'intérieur, par des troubles sociaux sans cesse renouvelés, et qui risque de nous entraîner, sans raison valable, dans des complications internationales, peut-être à la guerre, peut fort bien avoir été d'un poids décisif dans la résolution du gouvernement hr!>; .

Quoi qu'il en soit, et quelles que puissent être les explications ou les rétractations que la diplomatie saura découvrir ou exposer, nous voici brusquement en présence d'un événement international qui est pour nous, Français, d'une importance capitale et qui se résume en quelques mots :

DEPUIS HUIT JOURS, LA BELGIQUE N'EST PLUS L'ALLIEE DE LA FRANCE.

Du long discours du roi et de ses commentaires il ne reste plus, en effet, que cela. Tout ïe reste n'est que verbiage ou finasseries, sentiments ou espoirs.

C'est de ce fait donc qu'il convient de tirer des conclusions. Conclusions innombrables et d'inégale importance. Ici, et pour aujourd'hui, nous ne nous appesantirons que sur l'une d'elles :

Que fera la Belgique neutre, la Belgique qui a rompu son alliance avec la France, lorsque sera posé, par l'Allemagne, le problème de ses revendications coloniales, et, vis-à-vis de la Belgique, que fera la France, désormais libérée de ce côté, de toute alliance et de toute entrave ?

La Belgique, petite nation, au dire même de son Roi, détient au centre de l'Afrique un immense Empire, d'une superficie d'environ 2.450.000 kilomètres carrés et dont la population totale est évaluée entre 20 et

25 million-, d habitants. Le sot et le tousso! y sont d une riches ;o sans égale et le labeur belge, joint au labaur indigène, a fait de cette co'onie, de cet Etui du Congo, I un vrai centre de production des matières premières les plus utiiîs et les plus variée?.

Or, c'est à Be:-!in, conclusion de *a Conférence internationale africaine ouverte le 15 novembre 1884 et dont l'acte générai fui signé le 26 février 1885, c'est à Berlin qu'est né l'Etat indépendant du Congo placé sous la souveraineté du Roi des Belges.

Qui donc, si Berlin rouvre demain le dossier de la Conféience de 1884, sera aux côtés de MM. Van Zceland cl Spaak pour défendre les droits de la Belgique sur ron domaine africain ?

Est-ce la Hollande ou ronl-ce les pays nordiques vers !esqu,?'s semblent vouloir re tourner les regard 3 de la nouvelle Belgique ?

Est-ce l'Angleterre qui aura cur Ic3 bras et l'Est allemand de l'Afrique du Sud et l'Angola du Portugal ?

Est-ce la France ?

Vraiment, comme il a fallu que furrent impérieuses les raisons de po'itique Intérieure, Ie:i exigences antîfran^ais^s des Flamands et des flamingant.; pour que, en cette fin de la dernière «cmaine, Sa Ma* jesté Léopo'd III, son premier ministre c son ministre des Affaires étrangères aient totalement oublié qu'avant de défendre îa Meuse ardennaise il3 auront peut-être à défendre le Congo be'.ge !

Le voyage du Ministre des Colonies

M. Marilis >ïoiit~t, accumpagné de M. le gouverneur tU> Coppel, de M. l'inspecteur général Sorel, du général Villain, de M. Del m- s, vice-président tHi Conseil Colonial, de i . Calandou-Diouf, député, Abi Zane Dlallo, président du Conseil Colonial, a continué s< ni uya; ' au Sénégal par la visite de Kaolack, IbtourI ;1 Longa, Ruffisque.

Avec Saint-Louis. Corée et Ruffisque, le ministre a vu le vieux Sénégal. II a recueilli l'écho d:s voix de ceux qui ne veulent pas mourir ot qui attendent avec foi la renaissance de Saint-Louis et surtout de Kaolack, l'expansion de l'arachide et surtout le prodigieux développement du nord de Kaolack, fait avec le SEH] effort africain. Il o pu voir quelques villuges au travail et la brousse conquise par la culture et à quel point le paysan noir de mon cher Delavignelte est une réalité. Ce paysan noir qui fait pousser 800.000 tonnes arachides. Il a vu en détail l'admirable société de prévoyance de Kaolack et le bel effort d'éducation et rie défense de la ra'ce par l'écoie et le dispensaire. Le Sénégal n'est pas le bourg pourri que l'on se complaît à décrire, mais un pays actif, v.vani en pleine ascension.

Partout à Ruffisque, à Longa, à Thies, à Kaolack, à Diourbcl, fa foule colorée, expressive, plein? d'élan et d'enthousiasme, vibrante r( naïve, exprimait ses sentiments avec une allégresse toute joyeuse. Ce caractère populaire des réceptions faites par le général au Ministre des Colonies est caractéristique. Haies

vivantes, tout te long des ouais mouchoirs et

pagnes bariolés sous le soleil, dents blanches éclairant un sourire unanime.

I..- Ministre a partout affirmé le .sens de son voyage. Connaître l'homme d'Afrique, lui apporter notre message de paix et de fraternelle solidarité d'égalité des rac s et affirmer notre action positive en matière de politique sociale .11: x colonies, une politique hardie, fondée sur ie développement économique et la notable amélioration drs conditions de vie de l'indi•;i.i\ il a s:-njn de larjes espérances et allumé là-bas, pour la France, d'ardentes sympathies. Ce voyage d'études, cette prise de < antact du Ministre des Colonies avec le paysan noir portera ses fruits, nou. en avons la conviction. M.-R. V.

SOMMAIRE

I AUti I. La « Neutralité belge »... et l'Afrique.

J.-A. Miquel. Le Voyage du Ministre des Colonies,

M. R. V.

PAGE 2.

L'Italie cherche à accaparer les échanges

économiques avec la Région du Tchad.

M. Paul Deudon nous signale ce danger.

M. Justin Godard, délégué du Gouvernement pour l'hygiène et la législation , sociale aux Colonies.

No» Echos.

PAGE 3.

La Convention du Niger,

par M. R. Valtaud. Un Chemineau de passage.

J. M.

l'AGE 4. — L'activité coloniale.

En France

M. Raoul Aubaud se rend en Tunisie.

La France devant la commission des mandats.

Le voyage de M. Marius Moutet en Afrique Occidentale Française.

Les Elections au Conseil Supérieur.

Bibliographie.

l'AGE 5. — L'activité coloniale.

A l'Etranger Le plan colonial allemand,

pur J. La Serre. L'Egypte et le Redjaz. La Commission d'Enquête sur la Palestine.

PAGE li. — La vie de l'Empire.

Algérie.

Tunisie.

Maroc.

A.E.F.

Indochine.

Syrie.

PAGE 7. — L'Economie coloniale.

Pourquoi ne donnons-nous pas la préférence

au café de nos Colonies ?

par Galandou-Diouf, député du Sénégal. La Situation économique du Togo. La Situation économique de l'A.O.F.

PAGE S.

Théâtre. Cinéma. Radio.

LE RETOUR DE M. MARIUS MOUTET

De retour de son voyage d'études en Afrique Occidentale Française, le Ministre des Colonies a repris la direction de la rue Oudmot. A son arrivée, il a fait les déclarations suivantes :

« — .l'ai voulu me rendre compte personnellement de la situation véritable de l'A.O.F. .!c suis maintenant fixé. Ceux qui ont fait Confiance, il y a soixante ans au développement de l'esprit et de la mentalité des noirs, ont ainsi créé une mystique qui fait que tous |<s habitants soumis à l'autorité de la France SC tournent résolument vers elle, la reconnaissent, la servent, l'aiment comme leur patrie et comprennent que l'oeuvre coloniale française est essentiellement basée sur l'inférét des indigènes et la mise en valeur du pays. »

M. Moutet ajouta combien il avait été [rappi par le développement des oeuvres scolaires el des organismes de prophylaxie et d'assainissement réalisés par de grands administrateurs.

« — Maintenant, a-t-il conclu, que je connais les besoins, je créerai les points de liaison, plus nécessaires que jamais, entre la colonie et la Métropole. »

M. Marius Moutet et le gouverneur général de Coppet acsirtefet à des danses indigènes

Kaolack i-v^l ',