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Titre : La Gazette coloniale & l'Empire français : organe politique et économique de la France d'outre-mer...

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1936-10-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32780117h

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32780117h/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124

Description : 01 octobre 1936

Description : 1936/10/01 (A9,N254).

Description : Collection numérique : Protectorats et mandat français

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5752346q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-20621

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/11/2010

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NEUVIEME ANNEE. — N 254

<4

HEBDOMADAIRE

JEUDI 1" OCTOBRE 1936

Un Ministre des Colonies... ...aux Colonies

Ce n'est pas le titre d'une revue ou d'un t

sketch-farce;, M. Marius Moutet, Ministre t

des Colonies, vient de débarquer à Dakar, c

Il se rendra ensuite à Saint-Louis, à Diour- %

bel et à Kaolack. Il visitera N'Cotch et c

Tiavandou, la région des Sérères et Lin. H

diane, Veni, Vidi... j

Depuis 1870, quatre Ministres des Colo- * nies se sont rendus en Afrique. C'est peu. ' Et la Troisième République, en soixante-six ans, a vu défiler cent ministres des Colonils. Le députe de Valence est le ^jnt ' unième. Sur ces cent ministres, dix étaient ' des amiraux, c'est-à-dire des marins. Or, ' pour se rendre dans une colonie il faut toujours traverser la mer. C'est comme ça. Et 1 qui aime mieux la mer si ce n'est un mari 1 ? ' Eh bien, pas du tout. Lorsque ces amiraux étaient ministres des Colonies, ils n'allaient jamais aux Colonies. Ils restaient à Paris où ils avaient autre chose à faire. Pas ce que vous supposez. Maxim's n'existait pas du temps de l'amiral Fourichon. Mais les Colonies comme le droit mènent a

tout. Même à l'Elysée. Exemple, Félix Faure, Doumergue et Lebrun. Parmi les cent ministres des Colonies de Marianne il y eut, reconnaissons-le, des hommes de valeur : Rouvier, Dislèrc, Etienne, Delcassé, Clémentel, Leygues, Maunoury, Raynaud, Maginot, Sarraut, Piétri, de Jouvenel. Notons que dans la course aux hécatombes, le record de durée revient à Sarraut avec 1.990 jours... en 7 fois et celui de l'éclipsé à Maunoury en 1914 avec 4 malheureux jours. Mais enfin ils étaient tout de même Ministres ou sous-Secrétaires d'Etat. C'està-dire qu'ils avaient, dans une quelconque combinaison, un portefeuille. Celui des Colonies. Le dernier au bout de la liste. Mais peu importe, ils faisaient partie de la .« combine» - pardon du Ministère. Et

puis, est-ce que ça existait des Colonies, à cette époque ?

A l'avènement de la Troisième Républiqne, les colonie* faisaient encore, comme au temps de Louis XIV, partie de la Marine. Le premier titulaire fut donc, le 4 septembre 1870, cet amiral Fourichon. Evidemment, sans Marine il n'y a pas de Colonies. Mais il y avait aussi des problèmes coloniaux qui n'étaient pas du tout de la compétence de la Marine. C'est ce que l'on comprit à la longue et, en novembre 1881, Gambetta innove le Ministère des Colonies qui prit Rouvier avec le majçstueux Félix Faure comme Sous-Secrétaire d'Etat. Soixante jours après les Colonie, revenaient à la Marine, pour sept ans. En 1889, elles reviennent au Commerce avec le Sous-Secrétaire Etienne, pour revenir encore, en 1892, à la Marine. En 1893, nouveau ménage avec le Commirc» et l'Industrie avec Delrassé.

L'autonomie de l'Administration coloniale n< fut reconnue n-re Maire et indispensable qu'en 1894 et le premier véritable Ministre des Colonies fut le fameux Général Boulanger. Ces attachements et ces détachements successif?, prouvent surabondamment quepi' ndr\nl vingt-quatre ans les Colonies furent consid "ées comme des quantités à peu près négligeables du point de vue administratif. Elles n'existent en realité que depuis 19)4. Jusque là. de bons ronds-de-cuir métropolitains

métropolitains n'avaient jamais posé un pied :ur un bateau, réglaient, décidaient, tranchaient I de graves problèmes qui se posaient parfois I violemment on plein centre de l'Afrique ou de l'Asie. Un porte-plume et du papier b'anc suffisaient pour toutes les solutions. De nos jours, cela a quelque peu changé. Pas encore assez, cependant. Et le broussard humoriste qu'était Delafosse a épingle, à la i façon de Courtcline, des perles assez récen- t tes cultivées avec art dans un monacal Bureau du septième arrondissement. Tout cela 1 disparaîtra le jour^ôù 1er, a coloniaux », ceux qui viennent d -g^^ilonii". seront, à Paris, ! les seuls et vra^r^administvaleurs de nos | possessions d'niE.niT-r aux lieu et place j d'un état-major urement métropolitain.

M. Moutet est donc parti à Dakar et son voynge a des buts bien définis. D'abord, voir, s'informer sur place et personnellement. Installer le successeur de M. Brévié ot monfreV aux indigènes de l'A.O.F. qu'il y a, à Paris, un Gouvernement qui est prêt à entourer son développement culturel et matériel de la plus grande sollicitude. Et ce Gouvernement est un Gouvernement de Front Populaire. Et il affirme son impérialisme économique en élaborant une doctrine et une politique qui lui sont propres. Or, îe Front Populaire apparaît encore à quelquesuns, sur le plan théorique, comme un danger pour notre Empire. Et voici qu'il agit, qu'il coordonne malgré un organisme vieillot et malgré des intérêts particulièrement âpres et des ambitions d'un égo'isme inhumain qui espèrent bien paralyser sa volonté d'autorité et d'énergie. Et voilà que le Ministre r.'en va aux Colonies. Et un M'nistre socialiste qui va se pencher sur ce nouveau Monde que nous créons en pays noir où lindigène travaille avec nous à faire une communauté française plus grande et plus forte. J'ai donc confiance et je dis qu'il faut que la France s'intéresse enfin et sérieusement à ces Colonies et qu'elle suive son Ministre.

M.-R. VALTAUD.

M. MAURICE VIOLETTE, MINISTRE

DES COLONIES, PAR INTERIM,

REÇOIT LA DELEGATION

DES REPRESENTANTS

PARLEMENTAIRES DES COLONIES

Lés répercussions de la dévaluation du fruiic ainsi que des loin sociales et ouvrières récemment votées ont été si nombreuses et si graves dans l'organisation agricole, industrielle et commerciale de nos colonies, qu'elles ont vivement préoccupé les sénateurs et les députés élus par les populations de notre l-'.vipire colonial. Aussi se sont-ils réunis au Sénat sur l'initiative de M. te député Sévère pour reconstituer le Groupe des parlementaires coloniaux.

Ils ont été unanimes à prier M. le sénateur Henry Bèranger de présider leur groupe. Ils mit examiné ensemble la situation telle. quelle résultait des nouvelles lois et ils ont prié M. le ministre des Colonies de vouloir !> eu venir devant eux pour mettre au point .■■> mesures d'application indispensables.

1/. Maurice. Violette, a aussitôt répondu à cet appel. Une conférence a eu lieu au Sénat sous sa présidence, à laquelle assistaient tous vus élus coloniaux : MM. Léonus llenard, Henry Berenger, Henry Lémery, Le Mplgnic, sénateurs, et MM. île lieaumont, JUrnnvt, Gratien Candace, Pierre Dupuy, Lucien Gasparon, l.ugrosillière, Monnerville, Maurice Fatilieilll, Victor Sévère, députés. | \a nom de ses collègues, M. Henry IiérenI ger u exposé un minisire les répercussions résultant des ebungements envisagés ilnns I les contingents et les tarifs douaniers ; éco| mimique et social résultant de la hausse brusque îles prix en corrélation aver des salaires manifestement insuffisants et il a démunie à M. Maurice Violette de vouloir bien donner aux gouverneurs de nos différentes colonies les instructions, immédiatement nécessaires pour jiarer <i ces difficultés. S'agit' snnl des banques coloniales, de leur encaisse, de leur indépendance. M. Henry Ilérenger a appelé l'attention de M. Violette sur la nécessité de ne pas loucher à l'essentiel d'un régime particulier dont les origines remonI nt à la Révolution de 1848.

/..■• ministre des Colonies par intérim a fourni à ses • allègues du Sénat et de la Chambre tontes les explications utiles et leur u déclaré qu'il tiendrai! le plus grand compte, un nom du Gouvernement, des observations el des suggestions présentées par le Groupe \ v 'rlementaire colonial.

SOMMAIRE

PAGE 1.

Un Ministre des Colonies... aux Colonies 1

M. R. Valtaud.

PAGE 2.

Les Directives d'un grand Colonial :

Un entretien avec le Gr général Brévié.

Le Pavillon de l'Algérie à l'Exposition de 1937.

NOS ECHOS.

PAGE 3.

Les possibilités de l'Afrique Equatoriale Française.

PAGE 4. — L'aclivité coloniale.

En France

La civilisation française et les indigènes de Madagascar : Un entretien avec M. Auguste Brunet, Député de la Réunion.

Le voyage de M. Marius Moutet en Afrique Occidentale Française.

A travers la Presse.

PAGE 5. — L'activité coloniale.

A l'Etranger

La Problème sioniste.

La Politique des Mandats et le Cabinet de

Londres. Le Plan colonial allemand.

PAGE (i. - La vie de l'Empire.

Maroc.

Tunisie.

Indochine.

A. E. F.

Chronique bibliographique.

PAGE 7. — L'Economie coloniale.

Le Mouvement commercial des Etablissements français de l'Inde.

Le Mouvement commercial de La Réunion.

Indochine : La situation du riz.

Les Belges et la Recherche du Carburant national.

PAGE 8.

Théâtre - Cinéma - Radio.

UNE DECLARATION DE M. MARIUS MOUTET

Interviewé par notre confrère c L'Information > au sujet des revendications coloniales allemandes, après le discours du Fuhrer au Congrès de Nuremberg, M. Marius Moutet, ministre des Colonies, s'est exprimé comme suit :

il s'agit là, à mes yeux, d'une manifestation de politique de prestige.

Question de matières premières ? Ses colonies ne lui en fourniraient que quelquesunes, et pas les plus indispensables. Prestige, vous dis-je, prestige, simplement !

Au surplus, si on lui rétrocédait des colonies, ce serait pour conforter la paix. Mais, alors, il faudrait être certain de la volonté profonde de paix de l'Allemagne.

Et enfin, il faudrait peut-être écouter le» voeux de la population elle-même. En ce qui me concerne, je suis prêt à accepter immédiatement l'avis d'une Commission internationale sur la situation du Cameroun. Nous pouvons aligner notre oeuvre à côté de celle des Allemands. Nous ne craignons aucune comparaison. Il est vrai que nous y avons travaillé sou» mandat • excellente école que celle de la surveillance.

M. MOUTET, Ministre des Colonies, et M. de COPPET, Gouverneur général

. de l'A O. F.