Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 1 sur 8

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-05-09

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 09 mai 1925

Description : 1925/05/09 (Numéro 13225).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k575057f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 13/06/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99%.


HONNEUR AUX SAUVETEURS GIRONDINS l LE MÉMORIAL DU MÂTIN POUR 1924 EST ATTRIBUÉ AU PORT D'ARCACHON C'est le magnifique sauvetage du 22 septembre dernier qui a déterminé ce choix

Et voici qu'une fois de plus, <fcomïrie à chaque printemps, tandis Que !les arbres reçoivent leurs feuilles vertes, indus recevons la brochure verdoyante de la Société centrale de sauvetage, des naufragés. Elle nous rappelle qu'un hi;»ér encore s'est passé, que la fureur des éléments .s'est encore abattue pendant six mois sur les côtes de France, qu'il y a encore eu des tempêtes,- des sinistres, des ivictimes, et des héros. Là Société, qui. depuis 'sa .fondation, a Secouru i.725 navires et sauvé "̃ 20.323 vies hu-màines, a, pendant l'automne' et l'hiver derniers, redoublé d'effbrtiet d'énergie. Trente Ci une fois, paf les rafales les plus atroces, ses canots sont sertis est •: ©nt ramené à terre 88 personnes. Etf 'p'û'ïre, les menus engins et porte-amarres ont sauvé 60 personnes. Au total. 148 existences pnt;été préservées.

Lequel de ces sauvetages fut le plus admirable ?. Tous furent Elagnifiques. Mais le comité national (i) chargé d'attribuer chaque année le Mémorial du Malin a estimé que l'un .d'entre eux méditait d'être particulièrement' réLe 22 septembre 1924, vers 7 ïièures du matin, le sloop Gisses Croisait à l'intérieur des passes du bassin d'Arcachon. Au large souffiàit avec véhémence, une bourrasque épouvantable. Elle était tellement épouvantable que, Je patron Darrelatour allait donner l'ordre 'de rentrer, quand un de ses homjnes J il signala

-Epaves à bâbord 1

S'il y avait des épaves, c'est, qu'il y avait un naufrage. Justement, trois embarcations étaient sorties su petit jour et on n en apercevait montée. Un malheur serait-il ar.rivé à l'une des trois ?.

Le patron IJàrreTalbûr' n'a pas »pe hésitation et-il. commande 1 -r- Droit sur la. passe 1

C'est-à-dire droit sur la tempête, Broit sur la mort.

'Le sloop obéit et bondit sur les vagues. -Il n'a pas fait deux cents ,mètres qu'un cri.de détresse, plus dort ',que le mugissement de la rafale, déchire l'air. Un être hu,main apparaît dans un remous. Il test d ésespérémen t «ccroch é après june épave et hurle

r a moi Au secours

On lui jette une bouée. Il s'y' cramponne. On le ramène à bord du sloop. On l'interroge. Il dit qu'il appartient à la •Claire-Victorta, un des trois bateaux qui sont sortis vle matin et: que son embar\cation a chaviré dans la tempête avec !es dix hommes qui la monLes autres, fait-il d'un geste .ifcagûe, sont là.

S'ils sont là, il faut les trouver tel les sauver. Alors commence une lutte effroyable et acharnée du petit sloop contre les grandes bagues. Pendant une heure, il bataille contre elles. Il fouille les replis, des flots déchaînés. Il interrage les bouillonnements d'écume.'Par trois fois, il aperçoit des hommes se débattant dans la tempête, criant au secours. Par trois fois, il recueille ces malheureux, ayant chacun déjà sur leur visage la, griffe de la mort. L'un d'eux, patron de.'la Claire-Victoria, est même à demi asphyxié et a perdu (connaissance ce n'est qu'au prix H'cfforts inouïs qu'on peut le hisjser sur le sloop.

CI Les minules d'une pareille Cl) Ce comité est composé de MM 'de Kergriézec, sénateur, président de ïa commission sénatoriale de la marine Crânien de LeDiney, administrateur détêgué de' la Société ceotrale de sauvetage des naufragés Léinery, sé- nateur, président de .l'Union navale paritaire Roridet-Saint, directeur de, ligue maritime française*

de rentrer au port. Sans lui, sans ses hommes, ce n'est pas six vies humaines que la mer eût englouties, c'est dix.

Aussi bien le patron Darrelatour n'en' est pas, en fait d'héroïsme, à son coup d'essai. En 1913, il a déjà arraché au gouffre six hommes en'1915, sept en 1924, trois. C'est un récidiviste du sauvetage. Tel est le récit de l'exploit qui s'accomplit en baie d'Arcachon, le 22 septembre 1924.

Le dimanche 17 mai prochain, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, ce récit sera fait avec d'autres non moins émouvants a l'assemblée générale de la Société centrale de sauvetage des naufragés, qui se tiendra sous la présidence de M. l'amiral TouEt il sera en même temps annoncé que, pour, cet exploit, le cha.llenge du, Matin sera attribué en dépôt pour 1925 au port d'Arcachon.

Depuis qu'il existe, le challenge a -toujours été attribué à de braves gens pour un acte de bravoure. Tour à tour, Kérity-Saint-Guénolé, Dunkerque, Marseille, le Conquet, Dieppe, l'ont eu en dépôt. Il était juste qu'il allât reposer pendant un an aux bords des flots de l'Atlantique, là-bas près de ce bassin dont les eaux paisibles se déchaînent souvent en de terribles colères, mais où le courage des hommes est plus fort que la rage de la nature.

Stéphane Lauzanne.

PROPOS D'UN PARISIEN Un impôt volontaire Chaque homme a des trous dans son intelligence. On dit alors qu'il y a une case qui lui manque. Parmi les cases qui me font défaut, je note une indifférence générale pour le jeu. Le jeu de hasard m'ennuie. Je ne sais jouer à aucune carte. Ma dernière fnanille date d'il y a trente-cinq ans je ne jouai pas alors pour m'amuser, mais pour faire plaisir à mes camarades lorsqu'ils avaient besoin d'un quatrième. J'y avais du mérite. Mon jeu maladroit ne me rapportait que les imprécations de mes partenaires. Dans la suite, j'ai joué cinq francs dans un cercle parisien. J ai gagné. Ensuite j'ai risqué vingt francs sur le tapis d'un casino. J'ai .gagné. Et puis, j'ai, gagné aux courses. En 1889, lprs de 1 Exposition universelle, j'ai, à ;Saint-Ouen« joué la chance d'un, cheval célèbre, Saïda. J'ai gagné j'ai gagné. 2 fr. 50. Je les ai encore.

Je 'ne' puis donc point passer pour un fervent des jeux de hasard. Eh bien lien dépit de cette apathie spéciale, je me rallie de tout cœur à la proposition d'organiser une loterie nationale et permanente pour boucher les trous du budget. Nombreux sont les pays dont les finances se trouvent bien de cette exploitation. Si l'on ne jouait nulle part, l'Etat ne devrait pas donner l'exemple mais on joue partout le jeu paye des taxes. Nous connaissions les obligations à lots. Nous sommes, en outre, inondés de billets de loterie d'Etats étrangers. Les joueurs français payent ainsi des impôts à l'Espagne, au Danemark. Ils en payeraient à la France, ce'serait plus intelligent l'

Et puis it y a loterie et loterie. Sauf erreur, dans un Etat de l'Amérique du Sud,' on a imaginé 'une loterie d'un genre très intéressant. Les billets qu'on prend'portent un petit intérêt, 1 fr. 50 pour cent, je crois. On fait donc, en jouant, un placement. Il parait que le système est excellent.

La loterie nationale est un impôt d'autant meilleur que ne le paye que qui veut. Comme, je ne suis pas joueur, je, ne le payerai pas. C est pourquoi, sans doute, il me pla!t tant. Louis Forest

Les Mille et- un Malins Bastel, arkièb|, par,

M. BBIÀND

COMMUNIQUERA AUJOURD'HUI AU CONSEIL DES MINISTRES LE PROJET D£ REPONSE A L'ALLEMAGNE

C'est ce matin, au ,conseil des ministres, .que- Il. Briand donnera lecture du projet de réponse à t'Al'cmagne au sujet du pacte 'de sécurité.' Le texte en a été dé}initivemenl mis au. point, hier, par un comité" de rédaction., '̃ Le gouvernement: allemand. avait fait sa première proposition le 8 fé vrier V ambassadeur, M. vonïllti.esch, étant souffrant, ce .fut le premier secrétaire qui l'apporta à M. Hsrriol. Quinze jours, plus tard, l'ambassa deur venait donner lui-même des détails complémentaires. Etant ;donné qu'il s'agit non point d'une affaire urgente, mais, d'un accprd, durable qui engage 'l'avenir, il n'est point étonnant qu'il ait r, été l'objet' d'une étude attentive.. Diverses circonstances ont retardé la réponse, notamment la crise ministérielle en. France, l'élection présidcntietle, en Allemaqne. A la suite de l'élection du maréchal Hindenburg, le gouvernement ,/rançais a dû forcément considérer, 'de, plus près encore l'esprit des snggeslions qui lui étaient faites. La réponse française, qui sera disczttée Londres, et {inalenïcnt concertée avec nos alliés britanniques, n'est, point hostile au principe d'un pacle pourvu qu'il confirme' le traité de Versailles, qu'il soit en accord avec les: conventions que la France a elle-même conclues depuis la guerre avec ses alliés et, qu'enfin, il rentre nettement dans la, catégorie des traités de sécurité prévus à Genève et destinés à unir plusieurs membres de la, Société des nations peur assurer la paia dans une région ̃spécial'?. Ce, pacte ne saurait évidemment, si l'on arrive à le, mettre au, point, entrer en vigueur que quand ^Allemagne fera ellc-méine partie de la Société des nations. La 3r course cycliste BORDEAUX-PARIS

a lieu aujourd'hui et demain

ITINÉRAIRE1 ET CONCURRENTS La course a lieu sans entraînement lirait plein) entre Bordeaua et Chatelleraùlt et avec entraîneurs à bicyclette (traty double) de ChdtellerauU à Paris.

Parmi les concurrents 1. Eugène Christophe 2. Masson 3. Georges Sérès 4. Henri Suter 5. Jean Alavoine 6. Dejonghe 7. Gerbaud. Voir en quatrième page

Croquis d'audience par Berings. MmeDE KERNINON

[DE NÔTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]

Saint-Brieuc, 8 mai. Par télégr. La 'bonne Humeur bretonne a triomphé de tout. On s'est écrasé aux portes mais!sans se lâcher.» Le service d'ordre, assuré par des gendarmes renforcés d'élèves 'gendarmes, a pu être parfois déjoué dans ses prévia pu se caser. On ) étouffe, maià qui voudrait renoncer a cet étouffëfnênt' ? Les témoins, après l'appel de leurs noms, se retirent

Croquis d'audieçce :par iBeringa.

Le président MARINIER

interrogeant l'accusée

Mme de Kerninon devant les jurés bretons Uaccusçe^qui se défend énergiquement sur son, mart

pondre en agitant, sans cesse devant elle ses petites mains grasses gantées de fil ntiir.'

or, l'interrogatoire va prendre tout de suite un tour si singulier que personne aie sera surpris Torsiiùe le conflit éclatera du président la'défense, quand le bâtonnier Henri-Robert se dressera: devant le conseiller Marinier. C'est que le président, évoquant le passé ;de .l'accusée, se refusera admettre qu'une chanteuse de café-concert puisse échapper à la débauche. LE.pRÉsrDENr. Allons, allons, !n'avezvous pas .vous-mème parle des à-côtés du; métier 7

:L'ACCUSÉE. Je me faisais 80 francs par soirée avec mes quêtes.

LE PRÉSIDENT. Peuh Ion vous donnait 'deux sous. Enfin à, qui ferez -vous croire que, dans ces maisons de débauche que sont les cafés-concerts, seule parmi les chanteuses vous êtes demeurée honnête ? Au surplus, vous n'aviez pas de talent;

M6 Henri-Robehi. Qu'en savezVous ? 7 '̃

Et l'éminent défenseur, qui d'abord souriait et qui maintenant domine la, discussion si longue, et souvent si pénible" réclame qu'on en arrive au .fait.- • .̃ M* Henei-Robert. Le résumé du président, ce résumé auquel a renon- cé la loi étant tèrmirlé, renonçons à juger de la vertu des chanteuses de café-concert et examinons le seul point essentiel oui ou non, ma cliente a-t-elle voulu tuer son mari Mme de Kerninon pleure silencieusement, s'appuyant au mur rouge décoré d'abeilles d'or dont le vol héraldique survit'à la justice impériale.

Du café-concert, passons à la banque.,

LE président Le comte de Kerninon -rut bon pour vous et-large envers les, vôtres, envers Elie Fleury,, votre L'ACCUSÉE;. Ces bontés, nous les avions bien gagnées en souffrances et en travail. Le* président. Je pense au contraire que M. de Kerninon fut mal payé de ses largesses. Enfin 93.000 francs ne furent-ils cas détournés de la succession.7 • ̃ 1 i

avec un regret si vif, si marqué, que le conseiller ,Marinier qui, préside, les adjure de vaincre, leur curiosité, dé résister à la tentation-, de, reparaître avant l'instant ,de leur déposition et, par précaution, commande à l'huissier de les conduire hors du prétoire « en colonne, par .quatre ».

[ place à Saint-Brieuc les. accusés, Louise Théolas, v-euve Fleury, comtesse dé Kerninon, laissé, tomber un regajrd charge de lassitude.

Alourdie par l'âge, J'aheîenne chanteuse des cafés-concerts d'Algérie laisse voir des restes de beauté, .de grâce certainement dès: boucles grises 011 un, reflet de Blondeur s'échappent, de *chaque côté d'une haute capote de crêpe noir bordé de crêpe blanc.

Là bouche, aujourd'hui. sans couleur est extrêmement» fine. Sous, l'arc .élevé des sourcils, les yeux vite rougis sont, d'un, dessin classique,- d/une Chinoise de Boucher, par exemple. Tour à tour on verra Mme de Kerninon porter péniblement sa corpulence de vieille femme ou. retrouver tout à coup des gestes.d'alerte coquetterie comme lorsqu'âprès avoir séché ses yeux meurtris,; elle, se donne, de l'air avec'un éventail noir ouvert prestement.

Un interrogatoire mouvementé L'interrogatoire commence. Debout, l'accusée !rejette sa large capeline garnie de crêpe et,de bonne coupe les bras cburts ainsi dégagés, Louise .Théolas (ainsi !que l'appellera tou.jours le président Marinier) va ré-

L'EXPERTISE, DE LA SOCËTÉ DES NATIONS SUR LA CONVERSATION AVEC M. SCWUERFF ministre fédéral autrichien du commerçe et des transports

M. Schuerff, ministre autrichien du commerce et des transports, qui vient de conférer avec M. Briand, nous a expose la' situation économique de son pays.

Actuellement, nous a-t-il déclaré, tous les Etats de l'Europe centrale et. plus particulièrement l'Autriche, souffrent du régime protectionniste établi après la guerre.

Sous l'impulsion de la Société des nations, l'Autriche, s'est adressée dès 1923 aux Etats européens pour négocier des, traités de commerce et .pour, aménager utilement les accords déjà en vigueur. Ces démarches-ont été couronnées d'un certain succès en effet, des traités de commerce put été'signés avec la France, l'Italie, r-Allemâgne, la Tchéco-Slovaquie, la Belgique et l'Espagne. L'action sera poursuivie, car des négociations avec .la Suisse, la Hongrie et la Ioago-Slavie sont en cours et on prépare les bases d'un traité ultérieur avec la" Pologne: • Toutefois, ces accords n'ont pas justifié nos espérances.

L'Autriche ne peut pas vivre sans exporter et il est bien compréhensible qu'elle cherche à écouler ses marchandises avant' tout sur les marchés qui lui ont servi depuis si longtemps de débouchés, et qui" par une union séculaire, avaient fait partie d'uae même entité économique. Ses efforts s'étant montrés souvent infructueux, l'industrie autrichienne à dû rechercher d'autres possibilités d'exportation et elle a dû concourir sur les grands marchés mondiaux, ce qui a nécessité des aménagements et des transformations très importants de toute la production. Les succès qui pourtant ont été remportés prouvent son courage et sa capacité incontestables. Ce n'est donc pas une ̃ infériorité technique ou comnierciale qui est cause de la crise qu'elle traverse.. L'assainissement financier de l'Autriche est en bonne voie, a ajouté M; Schuerff, mais ce n'est qu'un côté du problème autrichien., T L'Autriche a toujours considéré comme son devoir de démontrer les difficultés extraordinaires .qui s'opposent à son 'développement économique elle 4 toujours fait comprendre qu'elle aspirait au-delà de buts purement égoïstes vers une amélioration des échanges commerciaux 'dans rintérêt-comrnuà.a&

tous lès Etats de l'Europe centrale. Long- temps la voix de l'Autriche est restée sans écho. Il faut espérer, que notre 'appel sera cette fois entendu. L'expertise projetée de la Société/ dés nations est dépourvue de tout caractère politique, il s'agit- simplement d'instaurer, entre' les Etats successeurs un régime de faciles échanges basés sur les (-oncessions mutuelles qui n'attentent, aucunement à leur souveraineté et qui subsütuent à leur, lutte économique un système de coopération profitable, à la prospérité générale, Un càtnmuniste ânglais' le "camarade" Newbold rompt avec les soviets [DE NOTRE CORRESPONDANT PARTieiTUEIt} Londres, 9 .mai. Dans ,les milieux communistes, de Londres. on parle aujourd'hui de la'« désertion » du camarade Newbôld* qui vient de renier la doctrine de Moscou pour se faufiler dans 'les, rangs: des socialistes. •••

Je suis socialiste, a-t-il dit, mais je ne pourrai jamais me soumettre à la dictature de Moscou. Je suis Anglais, et j'en suis fier? Je n'ai jama:i3 approuvé les .tentatives des communia tes britanniques de: fomenter une révolution armée en Angleterre. Toutefois, la goutte qui a fait àùhorder le vase, c'est l'assassinat du prêtre polonais Butièwicz, à Petrograd. Je m'étais livré à une. enquête- sur son cas; Les résultats n'étant pas satisfaisants, j'envoyai un télégramme au camarade' Zinovieff, demandant sa grâce. Voici le télégramme qu'on m'envoya en réponse: Télégramme envoyé par camarade Newbold au,camarade Zinovieff pour protester [contre la condamnation à mort du prêtre polonais est déplacé et injustifiable x,

Enfin, l'année dernière, quand j'ai vu qu'au moment même où les représentants du gouvernement da Moscou cherchaient à conclure un traité avec l'Angleterre,' ces mêmes personnes faisaient carnpagne contre notre gouverneiàgnt lTàvâilliste, j'acquis la conviction qu'ils étaient? où bien tous, ou blenjde'maulaise

L'ACCUSÉE. J'ignore ce qu'ils sont devenus, je ne me suis jamais occupée d'affaires d'argent et demain je travaillerai. Oh I Je ne chanterai pas. Heure.) Le cas de M. Voline On attend une sanction

On sait qu'il '̃ y 'a quelques jours M.. Volirie, premier secrétaire de l'ambassade_des., soviets, à -Paris, assistait à1 une réunion primitivement destinée, pâralt-il, célébrer la mémoire de Sun, Yat S'en, mais où ce fut surtout l'administration coloniale française qui se vit l'objet des attaques les plus violentes. Dès révolutionnaires mdigênes y prirent la parole.

Dès que le Quai-d'Orsay connut la présence de ce diplomate un meeting de ce genre, il. protesta par lettre adressée Ni Krassine. Ce dernier répliqua en essayant' de discuter' des points de détail et en insérant dans divers journaux des communiqués justificatifs. Le ministère de«; affaires étrangères vient de lui envoyer une nouvelle lettre en maintenant ,son point de vue, qui est qu'un personnage jouissant de l'immunité diploeut. représentant un gouvernement étranger ne saurait en aucun cas prendre part à dès manifestations hostiles. contre les; autorités françaises.

L'affaire en est là, mais elle ne peut en rester' là et l'on attend une sanction.

à la déportation perpétuelle

Consiantinople (via'Londres), 8 mai. Hussein .Djahid bey, rédacteur en chef du journal Tanine, a été condamné par. le « tribbunal d'indépendance jugeant à Angora, à la.déportation à vie dans ,une ville de provice.

Rappelons que le' « crime qu'on revant dans un article sur une perquisition faite, par la police au..quartier général du parti progressiste de Constantïnople, un rédacteur du Tanine avait qualifié cette opération de baskine n.. Les jugés ont estimé' que le mot « baskine » (desoente dé police) était injurieux pour le gouvernement et que ce mot ne correspondait d'ailleurs pas aux perquisitions opérées. (Matin.) Quand on compare la ,sévérité de cette condamnation avec ta futilité du ariet tétenu par le tribunal contre Djah'id peut s'empêcher de reconnaître qu'il y a là un procès politique tendancieux du caractère le plus regrettable. Le ,tribunal de l'Indépendance » qui siège à Angora,, est composé de députés de 'l'assemblée pris dant les partis dé la majorité; Le Tanine, tout en s'abstenant de toute attaque,' avait le tort de s'être refusé à suivre ces partis et. à les admirer même dans teurs erreurs. On avait déjd essayé de faire, condamner son directeur par le tribunal ordinaire de Constàntinople il avait été acquitté haut la niain. Le voilà déporté' à vie dans une bourgade et mis hors d'état d'exercer son métier de *journaliste, parce ;qu'un de ses reporter? n.'a pas défini, avec le respect voulu, les opérations de la police de Stamboul. Il est difficile de prétendre après eeia qu'il reste en Turquie la moindre Iracc d'une liberté d'opinion et d'une li·'bèrté de la presse.

HORRIBLE DRAME DE LA JALOUSIE. 1 A Un mari étrangle sa femme après avoir éventre' son ami Le visiteur du P.-O., Frédéric Manson) 35 ans, demeurant rue Garrosi au lotissement de Port-Aviation, à Yiry-Ghàliilon, a, l'autre soir, dans un accès de jalousie, étranglé sa femme et- tué d'un coup ,de couteau dans le ventre un de ses camarades, René Montereau, 3i ans, .logeant 29, rue Montessuy, à Juyisy,' marié, père-de deux enfants, Yvonne et André,, âgés de 13 et 12 ans.

Ce drame rapide eut lieu,dans les circonstances suivantes Manson, qui, depuis. quatre ans .habite. une maisonnette en carreaux dé plâtre construite par, lui-même, recevait René Montereau, menuisier, qui venait l'aider à fabriquer des persiennes pour son habitation.

Les fréquentes visites de Montereau avaient dernièrement exaspéré Manson qui, .l'autre soir, après l'apéritif,: lui: signifia brutalementde rester dorénavant chez lui. Une violente discussion suivit' à l'intérietir de la tnaisonnette et une' lutte 'terrible s'engagea entre les deux hommes. Mme Manson, née Marie Daman, 3t ans, revenant d'une fabrique de bas de soie te, Savigny-sur-Orge, où éllelfravaille, ayant voulu intervenir, fut brutalement frappée et jetée à terre. Se relevant, elle s'élança dans les bras de Montereau pour séparer les adversaires qui continuaient à se frapper et à tout briser.

Furieux de voir sa femme dans les bras de celui qu'il considérait comme un rival, son mari porta à Montereau un coup de couteau mortel dans le ventre. Se retournant vers son épouse, il la saisit à la gorge et l'étrangla.

Voyant les deux cadavres, le meurtrier, pris de remords, chercha en vain à lés ranimer. Déshabillant. Montereau, il pansa avec de l'eau, de l'ouate et de la teinture d'iode les plaies par lesquelles ies. intestins sortaient. Puis il alla prévenir son voisin, Je, cimentier 'Raymond. Vandeweg,he, qui, après avoir, vu l'effroyable' spectacle* conduisit Manson à la gendarmerie de'Juvisy.

Le' parquet de Corbeil a commencé son enquête et le -docteur Balthazard est commis, pour faire l'autopsie des deux victimes.

En haut le meurtrier Frédéric Manson au-dessous, à gauche M. Montereau droite.: Mme Manson. 1

,Le meurtrier, sur lequel là Compagnie du P.-O. a fourni les meilleurs renseignements, a été écroué à la prison de Corbeil. Il est père de deux fillettes de quatre et six ans, Raymonde et Germaine.

La police ne croit pas

que Mme Heckly fut victime de malfaiteurs polonais

PLan de t'appartement des "époux Fillit. La H- indique L'endroit où cisait'le cadavre de Mme Heckly. Nous àvons'relaté, hier,, l'assassinat de Mme veuve Heckly, trouvée étranglée dans son logement, 37, rue Montgallet. .̃̃̃ –Ma mère, nous a dit, hier matin, Mme Fillit, la fille, de la victime, rendue bien faible par son grand âge. était ën outre quasi sourde. Jamais elle n'ouvrait la .porte a qui que ce soit pendant notre absence j eDe avait du reste la précaution je fermer le verrou de sûreté. Comment les bandits ont-ils réussi à la' persuader de les laisser entrer ?

Dans la maison, on ne s'explique paa comment le meurtre a pu se coin mettre. La concierge, Mme Marie Ebenet, ne vit. dans l'après-midi, entrer non plus que sortir, aucun visiteur inconnu. Elle s'étonne que Mme Heckly ait laissé pénétrer chez elle trois Indi. vidus sans parlementer.

Dans la matinée d'hier. M. Bacquart, juge d'instruction, commis pour instruire cette affaire, accompagné de l'inspecteur principal Béthuel, du docteur Paul, médecin légiste, et de l'identité judiciaire, s'est rendu chez M..Fillit, qui a été interrogé, ainsi que sa femme. Les policiers ont saisi les verres et la; bouteille dont les bandits se sont servis, ainsi, que divers flacons de liqueurs; qui ont pu être manipulés par eux et sur lesquels ont été relevées de nombreuses empreintes digitales. L'inspecteur principal ne serait pas éloigné de croire que la carte rédigée en polonais est un artifice employé par les assassins afin d'égarer les recherches de la police.

M.Caillauxveutqu'une Stricte volonté d'économies règne dans les services publics

Lé ministre des finances a reçn hier matin les contrôleurs des dépenses engagées de :tous les ministères. Il a' envisagé avec eux la situation des, divers services. M. Caillaux a insisté sur la nécegi site absolue où il se trouve, au moment où le gouvernement va demander au Parlement et à la nation des sacrifices considérables, de pouvoir assurer au contribuable que les dé> penses de tous les départements mjj nistériels ont été aussi resserrées que possible et que la volonté de la plus stricte économie règne dans les services.

Le ministre a prescrit formellement. aux contrôleurs des dépenses engagées de veiller à la stricte appli* cation des réductions de personnel déjà signalées et de lui 'faire Connaître toutes les réductions pouvant être opérées sur les propositions de dépenses pour l'exercice 1926. Pour permettre à M. Caillaux de rentrer au Parlement LE MANS, 8 mai: On assure ici que M. Gigon, sénateur radical socialiste de la Sarthe donnerait prochainement sa; démission et que M. Caillaux, ministre des finances serait candidat à fa succession. (Havas.)

SUR LE FRONT DU RIF

La fusillade s'est arrêté ̃' Les agresseurs se massent à l'ouest et à l'est tandis que les troupes françaises reçoivent-régulièrement leurs renforts

Les nouvelles qui nous sont arrivées, hier, du Maroc sont très satisjaisantes. Tout le long de la ligne sinueuse qui s'étend d'Ouewsan à Kifane, c'esUà-dire sur près de 160 kilo.mètres, la fusillade s'est arrêtée. Les contingents des colonnes françaises fortifient les positions conquises de haute lutte et attendent la retérie qui va se faire incessamment, puisque les premiers renforts algériens àont arrivés pied d'oeuvre par la voie étroite Tlemcen-Ou'dida-Taza, dont les rebel> les n'ont jamais pu s'emparer, même au moment le plus critique de leur avance.

A l'est, le groupe Colombat renforce particulièrement ses postes extrêmes et procède actiuement à des travaux de fortification, de façon à pouvoir répondre, le cas échéant, à une attaque que l'on croit imminente dans la région d' Ouezzan.

Des reconnaissances d'avions ont en effet confirmé la présence de gros rassemblements de dissidents dans la région de Chechaouen.

!Âu centre, la colonne du colonel Freydenberg est, elle aussi, en positiora d'alerte. Les derniers et sévères enrgagements auxquels elle a pris part ont permis de dégager tous-les postes et btockhaus que les Rifains avaient cernés et qui avaient résisté vaillamment en attendant le retôur offensif de nos troupes.

IG est à remarquer que, si les premiers pillards rifains descendus du Djebel Tazaron pour razzier les tribus fidèles notre influence ne mirent jamais notre ligne avancée en périt, il n'en fut pas de même lorsque appartarent vers Taounat les réguliers d'Abd el Krim.

Ceux-ci particulièrement disciplinés ce qua est étrange pour qui connaît l'indépendance du caractère indigène étaient en possession d'un matériel de combat des plus complets et des plus modernes.

Pour citer un exemple un seul de nos blockhaus tomba au cours de J'fiî?fiQË?j>£Ê?Mi é'AloulaSi II çomprer

nait un officier, cinquante hommes et un canon. Pour le réduire au silence une batterie rifaine de quatre canons le bombarda un après-midi durant.. Vers l'ouest, le groupe du colonel Combat s'organise également sur le terrain reconquis. Il surveille particulièrement le débouché de l'oued Ouizert'où l'on a signalé la présence de harkas dissidentes. Il est à remarquer qu'entre Taffah et Adouz la puissante tribu des Ouriarel, qui participa activement à la campagne contre les Espagnols, est travaillée par des agents d'Abd el Krim quiy lèvent d'importants contingents de jeunes gens en âge de porter les (grmes. »; Donc, d'une façon générale, sjjle front reste calme, il n'en faut pas moir6s redouter une prochaine atta-, que des Rifains concentrés à l'est et à l'ouest.

Heureusement, l'arrivée de nos renforts, d'une part, la nouvelle de nos succès, de Vautre, ont aidé à la reprise en main d'éléments indigènes qui ne demandaient qu'à se lai& ser convaincre par les émissaires d'Abd el Krim.

Une atmosphère de confiance règne maintenant dans le sud et facilite beaucoup nos opérations de ravitail· lement qui sont considérables, étant donné l'éfendue du front tenu par nos soldats et leur nombre qui croit chaque jour.

(Voir nos dépêches en Dernière Heure) lîr^miFMATiN"! Demain, tirages d'obligations foncières communales 1917| 5 1/2% et d'obligations commu-i les 1920 5 1/2 auxquels prendront part les titres appar-8 tenant à différents portefeuilles « du « Million B.