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Titre : Traité de lithographie : histoire, théorie, pratique / publié par la maison Ch. Lorilleux et Cie

Auteur : Lorilleux, Charles (1827-1893). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1889

Contributeur : Maison Charles Lorilleux et Cie. Éditeur scientifique

Sujet : Lithographie

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33628924n

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. ; gr. in-8

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5743370d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-7553

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/11/2009

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150 TRAITÉ DE LITHOGRAPHIE

par des mélanges de couleurs azoïques et de bistre, on produit facilement tous les tons qu'on demandait autrefois aux laques grenat et aux laques brunes. Une pointe de laque violette dans du noir lithographique lui enlève le ton roux qui lui est naturel, et lui donne une intensité et une transparence qu'il n'a jamais dans les tons légers. Les laques de bois jaunes sont employées, nous venons de le dire en citant le stil de grain, pour les glacis et dans les teintes transparentes. Si on désire obtenir un glacis brillant sur quelques parties d'une impression, on remplace, dans les tons bleus verdâtres, verts et jaunes, les laques garance par des laques de bois additionnées de siccatif incolore. Du reste, les laques de bois, jaunes ou rouges, étant par elles-mêmes fort peu siccatives, il est indispensable de leur ajouter du siccatif si on veut éviter le maculage des épreuves. Les laques de bois noir sont assez employées, surtout en phototypie; elles ont une grande intensité colorante, ce qui permet d'obtenir avec elles des demi-teintes très modelées.

Les ocres ou terres fournissent des tons chauds et intenses, mais leur emploi en Lithographie, quel que soit leur bas prix apparent, n'est pas à conseiller. Elles ne se marient jamais bien aux vernis, surtout les terres d'ombre et de Cassel, et le travail de broyage qu'elles nécessitent augmente leur coût hors de proportions. L'industrie a toute une série d'oxydes de fer obtenus par précipitation : jaune Washington, jaune de Mars, rouge de Mars, rouge de fer, faciles à broyer et revenant bien moins cher à l'imprimeur que les ocres, les terres de Sienne naturelles ou calcinées, etc., etc.

Nous venons de passer en revue les couleurs principales : les bleus, les rouges et les jaunes, qui, par leurs différents mélanges ou superpositions et l'adjonction du blanc et du noir, permettent de reconstituer toutes les nuances connues. Elles ne sauraient cependant, dans la pratique, suffire aux exigences de la chromolithographie, quelle que soit l'habileté de l'artiste à les combiner. C'est ce qui a amené les fabricants à préparer des nuances intermédiaires, couleurs faites de toutes pièces et destinées à faciliter et à simplifier le travail, ou à donner des produits plus stables, ce qui est le cas du vert de chrome.

Nombre d'imprimeurs préfèrent préparer eux-mêmes le vert de chrome dont ils ont besoin par un mélange de bleu de Prusse et de jaune de chrome. Le bleu de Prusse est une couleur légère, et le poids spécifique du jaune de chrome est assez élevé; il en résulte, suivant la loi que nous avons formulée au commencement de ce chapitre, que les composants du vert de chrome ont tendance à se séparer, ce qui rend impossible un tirage régulier. Le fabricant a trouvé un tour de main ingénieux pour, éviter ce grave inconvénient : c'est, au lieu de mélanger du bleu de Prusse et du jaune de chrome fabriqués séparément, d'obtenir en proportions voulues la précipitation simultanée des deux constituants. Il obtient de la sorte un mariage intime des particules colorées, et non leur simple juxtaposition. Ces verts doivent être employés, surtout les verts clairs, avec un vernis assez soutenu; l'im-