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Titre : Traité de lithographie : histoire, théorie, pratique / publié par la maison Ch. Lorilleux et Cie

Auteur : Lorilleux, Charles (1827-1893). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1889

Contributeur : Maison Charles Lorilleux et Cie. Éditeur scientifique

Sujet : Lithographie

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33628924n

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. ; gr. in-8

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5743370d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-7553

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/11/2009

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LA CHROMOLITHOGRAPHIE 133

lumière ordinaire donne la sensation du « blanc » ; l'absence de réflexion de toute lumière, la sensation du « noir. »

Cette définition semblera quelque peu paradoxale à nos lecteurs, car elle conduit à refuser aux corps une coloration qui leur soit propre. Or, un de nos physiologistes les plus distingués a écrit cette phrase dans un de ses récents ouvrages: « Une seule substance colorée existerait dans les plantes. Les diverses colorations qu'elles nous présentent dans les fleurs ne seraient dues qu'aux modifications que lui feraient subir les matières alcalines ou acides que les végétaux contiennent. Là, comme dans toute la nature, on retrouve l'unité dans la variété. »

Newton n'avait pas été aussi radical; mais les physiciens d'aujourd'hui, après avoir reconnu que la coloration qu'ont les corps n'est pas une propriété propre de ces corps, mais qu'elle provient des modifications qu'ils font subir à la lumière, et qu'un corps blanc est un corps qui diffuse tous les rayons, tandis qu'un corps noir est celui qui les absorbe tous, avancent, comme terme de transition, que les corps ont une « couleur latente ». Ils se basent, pour cela, sur des expériences récentes qui, mieux que tous les raisonnements, viennent appuyer notre définition.

Tout le monde connaît cette expérience que l'on fait avec la lumière solaire décomposée par le prisme. Si on exposé un morceau de carmin aux rayons bleus ou aux rayons verts du spectre solaire, il paraît noir, et ne semble vraiment rouge que dans les rayons rouges; un morceau d'outremer, dont la coloration bleue sera très vive dans les rayons bleus, semblera noir dans les rayons rouges et dans les rayons jaunes.

Mais, voici deux corps dont la coloration est presque identique à la lumière du jour, le biiodure de mercure et le sulfure de mercure : tous deux donnent la sensation du vermillon et se comportent de même dans les raies du spectre solaire. Si on teint, avec ces corps, deux bandelettes de papier, qu'on les juxtapose, et qu'on les éclaire à la lumière produite par la combustion d'un morceau de sodium, le papier enduit de sulfure de mercure paraît presque noir, alors que celui enduit de biiodure de mercure paraît jaunâtre, tirant sur le banc. Le minium et l'orangé de chrome se comportent comme le biiodure de mercure.

Il y a certainement, dans ces phénomènes, d'un côté, réflexion complète de la lumière du sodium, jaune tirant sur le blanc, d'un autre côté, absence presque complète de réflexion donnant la sensation d'un noir terne.

On peut citer, invoquer d'autres constatations non moins probantes. Qui n'a admiré les merveilleuses colorations des plumes de certains oiseaux, et des ailes de certains papillons? Or, ces plumes, qui paraissent douées de nuances si vives, si on en sépare les barbes en les dédoublant; ces ailes, dont les effets de couleurs sont si chatoyants, si on en isole les écailles microscopiques, on remarque avec étonnement que barbes et écailles isolées sont incolores.