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Titre : La Science illustrée : journal hebdomadaire / publié sous la direction de Louis Figuier

Auteur : Exposition internationale (1900 ; Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1894-12-01

Contributeur : Figuier, Louis (1819-1894). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 12942

Description : 01 décembre 1894

Description : 1894/12/01 (T15,N366)-1895/05/25 (T15,N391).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57425961

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-767

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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LA SCIENCE ILLUSTREE.

LES-ILLUSIONS DES SENS;

Le contraste. simultané des: couleurs.

i/expériencè que nous avons publiée sous le titre. suivant :; Lés images accidentelles '(1) est une application du contraste.succéssif'des couleurs; Nous citerons aujourd'hui deuX: récréations qui se rapportent ail contraste .simultané des couleurs. On sait en

quoi consiste ce phéno- : mène, : deux couleurs; voisines exercent l'une sur l'autre une action:, réciproque ;■ el 1 es.se font valoir, elles. ^s'avivent : mutuellement: si. elles. sont complémentaires ; elles se nuisent presque: toujours dans le cas contraire. On peut dire encore qu'il existe toujours, après une impression de , couleur une disposition organique temporaire à ; apercevoir la couleur complémentairei.

Voici maintenant les deux expériences ; -: : ': Dans; son Essai sur les . moewS: des nations Volt aire raconte, que, q uelques j ours : avant la SaintnBarthéleinyi' le., pr-ihcè- de Navarre, plus tardllenri' IV, Henri de Guisé.'dit le Balafré,.et le duc d'Ailençon, étant au Louvre et jouantaux dés, aperçurent; tout à coup sur ceux-ci des taches de sang. Ils en furent fort effrayés;; voyant là quelque avertissement du ciel, ils cessèrent le jeu.

voltaire, enercnant a expliquer ce mysiere, 1 aun-* bue à l'inclinaison des rayons solaires tombant sur les dés. Sous une certaine inclinaison, les points noirs auraient semblé rouges.

Depuis, bien des raisons ont été données pour expliquer ce fait étrange.

L'expérience suivante permet de le reproduire, et Chevreul, qui l'a imaginée, en a tiré une explication fort plausible du phénomène.

On s'assied en face d'une fenêtre, de façon à recevoir sur l'oeil droit les rayons du soleil sous un angle de 20° à 23°, l'oeil gauche étant fermé. Sur une table recouverte d'un papier gris et éclairée par la lumière

(1) Voir la Science Illustrée, tome XIV, page 400.

GONTHASTErSIMULTANli. DES: DOULEURS'

Expérience de Chevreul.

diffuse, on plàceà environ 0m,60 des yeux-deux plu- . mes.de poule, l'une noire, l'autre blanche; dont on dispose les barbes bien parallèlement pour qu'elles réfléchissent à l'oeil la plus grande quantité .possible de lumière. ■ '.

Au bout de deux minutes environ de cette insolation de l'oeil droit, la phime noire est v'ue ro'ége efcla plume blanche vert d'émeraude. ■'■■■ J ■■'>'■< '■> ': -:-=;

Ce n'est donc pas l'insolation des dés, icqniriïe le pensait Voltaire, qui détermine' la coloration' mais

bien l'insolation d'6 l'oeil qui fait voirivertéla plumé blanche-. Il-en résulte d'après' la loï du 'contraste simultané des couleurs que là" plume noire devra paraître de la couleur 1 co'mplémèii'taire div vert,; c'est-àdire rougei

; Voici une secbrideiexpérience au moins aussi facile à réaliser :'• • Surmne.fèuiMe; de papier .uer£-;;.posez un carré de papier jrwid-'énvi-rôn' 0m,01 de côté, et recouvrez le tout d'une .feuille mince et transparente . dé papier de soie. Demandez alors à l'un de v'os-anijs'qwi: n?a pas as^ sisté à ces préparatifs ;qt(elle: est la ç.ouleiiridu , petit carré de papier. Il ; répondra qu'il.:est rqse, etito.ut le nipnde y gérait pris comme.lui. ;

- Enlevez.alors le petit ; carré et posez-le sur une feuille de papier bleu, placez au-dessus le par pier de.soie, lecarré semble jaune. Inversement, il paraîtrait bleu sur un fond j au ne et vert sur u n

fond rouge, c ost-à-dire qu u semble revêtir la couleur complémentaire de celle du papier sur leq.uel-.il repose. Cependant, le contraste simultané des couleurs ne suffit pas pour expliquer complètement les change^ ments de teintes apparents du carré gris. En effet, si pendant que ce carré est au-dessous du papier de soie et sur un fond vert, vous placez à côté de lui et audessus du papier de soie un carré gris semblable, le premier cesse de paraître rose. La comparaison inconsciente que vous établissezentre deux carrés vous montre qu'ils sontidentiques. F. PAID-EAU. :

Le Gérant : H. DUTERTIIE.

Paris. — Imp. TIAROUSSU, 17^ rue Montparnasse. . ,