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Titre : La Science illustrée : journal hebdomadaire / publié sous la direction de Louis Figuier

Auteur : Exposition internationale (1900 ; Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1893-12-02

Contributeur : Figuier, Louis (1819-1894). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32865908q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 12942

Description : 02 décembre 1893

Description : 1893/12/02 (T13,N314)-1894/05/26 (T13,N339).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5739542c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-767

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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$8 LÀ SCIENCE ILLUSTREE.

cas; la principale différence réside dans l'emploi de machines à vapeur ; surtout nécessaires dans les forêts de la Californie, les troncs étant de trop grande taillé pour^pouvoir être maniés autrement avec aisance.

La petite scie à vapeur représentée dans notre gravure a. le grand avantage d'être transportée facilement d'un point à un autre de la forêt et d'y faire l'office dé bûcheron, au lieu d'être employée seulement à poste fixe dans une scierie. La machine, très maniable et assez légère, est amenée en quelques minutes auprès de l'arbre et fonctionne sans relard. La Vapeur — amenée dans le tuyau flexible qui relie la scie à la chaudière placée à peu de distance — actionné Un piston qui donne à l'instrument le mouvement de va-et-vient traditionnel.

Le modèle le plus petit peut scier en cinq minutes un arbre de lm,30 de diamètre, huit arbres de 0m,7o de diamètre en moins d'une heure, et, comme son poids ne dépasse pas 50 kilogrammes., quatre hommes transportent facilement l'appareil, qui peut trar vaillèr dans toutes les positions et être manié facilement par tous les ouvriers, pourvu qu'Us prêtent quelque attention aux instructions des contremaîtres.

Lorsque la saison est terminée et que les bois sont empilés sur les bords des cours d'eau, les forestiers tournent leur attention vers le transport des pièces vers la scierie. Depuis une douzaine d'années, ce charriage se fait par voie ferrée, mais aussi par flottage, unique système employé jusqu'à ces derniers temps.

Il paraît étonnant à un Européen que, dans la transformation des arbres en bois commercial, le rapport du produit net à la matière brute du végétal debout soit d'environ 29 pour 100, c'est-à-dire que chaque pied de bois manufacturé qui a quitté la scie a exigé 3 1/2 pi?ds de bois brut; 25 pour 100 du tronc restent inutilisés (les parties hautes et le chicot); environ 10 pour 100 sont perdus par la casse, ou toute autre cause, avant d'arriver à la scierie; 65 pour 100 seulement parviennent donc à la scie, qui, dans la transformation du bois en planches, donne un déchet d'environ 36 pour 100 ; il n'en reste donc que 29 pour 100 de produit utilisable sur le marché. Les indications actuelles font prévoir que les forêts naturelles ne pourront suffire à la consommation que pendant soixante-dix ou quatre-vingts ans, peut-être moins longtemps, vu l'augmentation de la demande.

D'après le rapport du bureau de recensement des États-Unis, plus de 18 milliards de pieds de bois de charpente évalués à 6 milliards de francs, disparus annuellement du sol, laissent à nu une superficie de 2,500,000 hectares. D'autre part, la consommation annuelle du bois de chauffage est de 148 millions de cordes, valant 322 millions de livres. Cette immense quantité de combustible dépeuple 7 millions d'acres de terre, et c'est à peine si quelques broussailles remplacent les arbres séculaires tombés sous la scie de la spéculation.

V.-F. MAISONNBU.FVE.

CHIMIE BIOLOGIQUE

LES MICROBES DU LAIT

On sait que le lait est l'aliment exclusif des jeunes mammifères à la naissance, voire mêmel'aliment des personnes débilitées, car, outre qu'il a l'avantage d'être un aliment complet, il présente encore celui d'être un aliment très digestible. Le lait est en effet un aliment complet, carjl renferme: 1° des matières azotées, 2° des matières amylacées, 3° des matières grasses, 4° des matières minérales, 5° de l'eau. Sa digestibilité tient à ce que ces divers éléments constitutifs s'y trouvent dans une proportion convenable pour la nutrition et sous une forme qui les rend très assimilables.

Mais cette belle médaille a son revers : en raison même de sa composition, le lait est le liquide le plus altérable qui existe, car il constitue un excellent milieu de culture pour les microbes. Or cette altération se fait avec une rapidité dont on se fait difficilement une idée. Mais avant de nous étendre sur ce sujet, nous devons indiquer ici la composition chimique normale du lait de vache, sain, tel qu'il sort de la mamelle :

Eau 87,00

Matières fixes 13,00

Cendres (phosphates, chlorures, elc),. 0,00

Beurre.... 4,00

Lactine (sucre de lait) 5,00

Caséine (princi pe du fromage) 3,40

Densité 10,33

Telle est, tout au moins, la composition moyenne du lait de vache, car il peut y avoir des différences suivant les races, l'alimentation, le moment de la traite, etc.

Quoi qu'il en soit, le lait pur, provenant d'une vache saine et bien nourrie, constitue l'aliment par excellence, à la condition d'être absorbé aussitôt après la traite, autrement c'est un aliment dangereux. En effet, d'après les remarquables expériences de M. Miquel, le lait abandonné à lui-même se charge de microbes et de ferments divers, qui bientôt y pullulent. C'est ainsi que cet expérimentateur a trouvé dans 1 centimètre cube de lait :

Une heure après la traite 9,300 microbes divers

Deux heures après la traite.. "11,000 — —

Sept — — 93,000 — —

Neuf — — 231,000 — —

Or, ces chiffres peuvent doubler et tripler lorsque le lait au lieu d'être maintenu à une température de lb° est placé dans un endroit où la température atteint 25 ou 30°.

Est-ce à dire, qu'il soit toujours dangereux de consommer du lait, trait depuis un temps plus ou moins long, ce qui est le cas le plus général ? Non certes ! D'abord, sur ce nombre énorme de micro-organismes, beaucoup sont inoffensifs, par contre quelques-uns ont une influence marquée sur la composition chimique du lait qu'ils modifient, quelques-uns