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Titre : La Vie coloniale : revue de la colonisation, du commerce et de l'industrie

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1909-07-01

Contributeur : Cyral, Henri. Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32888776s

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32888776s/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juillet 1909

Description : 1909/07/01 (A8,N82).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5737745p

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-5897

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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LA VIE COLONIALE

MISÈRE ARABE

LA MUTUALITÉ EN ALGÉRIE

Malgré l'effort charitable qui se manifeste dans bëaacôup.dè:centres du département de Gônstahtine, malgré celui fait par l'Administration, la misère atroce règne toujours parnii la population indigène.

Nous devons louer l'initiative prise par M. Danan, du Petit Guélma, qui a provoqué l'intervention du Syndicat de la. .Presse de, Constantine et celle de Magali Bôisnard qui,, outre son dévouement personnel aux malheureux indigènes, a su intéresser des notabilités de la Pressé parisienne. Mais la Presse àlgérienhea-t^elle fait.son devoir?

•il mè' semble que, comme pour les sinistrés d'Italie, elle « devait » donner' l'exemple en ouvrant ses colonnes aux souscriptions publiques. Y .-..-' C'était là le meilleur appel à faire, appel qui, certainement, aurait été entendu par nos confrères de ^rance.Y. :...,., :^ : ..i ; :.:.. .._. '.'..* .'.-'"

La ■''gravité', de la situation est pourtant connue; puisque partout s'organisent des souscriptions isolées et dès:.fêtes de charité qui, hélas! ne font qu'atténuer faiblement la misère.

Je m'explique.: deux années consécutives de mauvaises récoltes, causées par là sécheresse et les sauterelles, ont réduit les petits et moyens fellahs à la;dernièré extrémité, les obligeant, les uns à Vendre leurs botes, et instrumen ts agricoles, les autres à vendre ou à engager .leur lopin de terrain. -

Le mouton algérien va diminuer dans desproportions:effrayantes. ..'.'. .-.,."'.

E)è.sorte qu'à l'heure actuelle, la plupart de ces malheureux sont à bout de ressources, n'ayant, faute de semence, laboure qu'une faible partie de leurs terres.':- Y ' Y-- ■■■•.■ ■■-

La petite récolte en perspective, « encore menacée par les sauterelles », est aux trois quarts due aux usuriers; qui pullulent par ces temps de disette, car_ il faut manger avant tout. Y

Pour remédier au désastre qui menace l'Algérie, il faut des millions pour procurer du travail d'abord, des avances pour vivre et pour pouvoir ensemencer à la campagne prochaine.

Le Gouvernement doit intervenir en votant des crédits nécessaires, car il n'est pas admissible qu'à une époque, de civilisation et de progrès, un pareil désastre s'accomplisse.

La Presse doit aussi ' intervenir énergiquement, toute la Presse, la grande en léte, donnant l'exemple de la solidarité. Y

Ne souffronsrnous. pas tous de cette situation? La crise commerciale et son cortège'lugubre ne sont-ils pas la résultante de cette misère indigène ?

Le Gouvernement, nos représentants ont aussi un autre-devoir,-celui de chercher à atténuer les effets désastreux de la sécheresse, surtout très sensible sur les Hauts-Plateaux.

Organiser au plus tôt le service de l'hydraulique agricole, créer des barrages-réservoirs sur les « nombreux » points susceptibles d'être utilisés.

La vie d'une colonie est en jeu ; il faut avoir le courage de le signaler et surtout d'aider à sauver les miséreux indigènes; àsauver l'Algérie.

Victor Sl'IELMANîi.

Le premier Congrès de la Mutualité coloniale et des pays de protectorats, tenu" à Alger-Tunis en 1905, avait décidé que le deuxième Congrès aurait lieu à Oran au printemps 1909 et que toutes les colonies françaises et pays de protectorats y prendraient part. La Fédération de laMuluaiitë coloniale à invité les Sociétés coloniales à collaborer aux travaux dudit Congrès et a fait appel à toutes les'compétences pour rechercher en commun les moyens-propres à favoriser aussi bienchez nosnationaux que chez nos sujets indigènes le développement des organismes d'assistance et de prévoyance sociales.

De nombreuses Sociétés mutuelles constanlinoises et _ l'Association amicale des journalistes ont adhéré à la formation du' Comité de la Mutualité coloniale à Constantine, et des délégués ont été choisis pour les représenter au récent Congi'ès d'Oran.

Après l'élection du Comité, dont.étaient présidents d'honneur M le Préfet et M. le Maire, M. Alberlini, président, remercia les mutualistes d'être venus en grand nombre demander à prendre part au Congrès.

« La Mutualité, qui tieût une place si importante dans nos anciennes colonies, aspire à contenir dans ses vastes cadres toutes nos possessions d'outre-mer. .Mais que de perfectionnements à apporter à ses rouages si flexibles 1 Que""d'applications à l'aire du grand principe de la Mutualité à tous les besnias de la vie coloniale ! C'est dire quelle-importance aura le futur Congrès qui devra chercher à améliorer et à renforcer les organismes existants et donner, la formule des progrès a réaliser dans l'avenir.

« Je suis certain, Messieurs, que la plupart d'entre vous tiendront à assister à ce Congrès, »

Le travail du Congrès se divisait ainsi :

1» SECTION. — Mutualité proprement dite; Mutuelle maternelle et infantile (layette, g'iutte de lait, pouponnières,'' consultations, orphelinats) ; Mutualité d'adultes; Mutualité scolaire; Mutualité familiale; Mutation et mise en subsistance; Caisses de réassurances; Assurances au décès; Comités locaux, Unions, Fédérations.; Législation actuelle (son application dans, toutes nos. colonies; des modifications à y apporter; l'es collèges électoraux).

2e SECTION. — Mutualité indigène ; Silos et greniers de réserve; Sociétés indigènes de prévoyance (leur application dans toutes nos colonies) ; Sociélésiudigènes de Secours mutuels (modifications à apporter à la loi); Mutualité coopérative.

3° SECTION.— Mutualité agricole ; Syndicats agricoles; Crédit mutuel agricole; Assurances mutuelles agricoles ; Sociétés coopératives; Mutuelles labours; Villages coopératifs.

4e SECTION. — Mutualité militaire ; Organisation de la Mutualité militaire coloniale; son application aux troupes indigènes.

5° SECTION.— Hygiène et éducation sociales; Application aux colonies des méthodes préventives de l'hygiène sociale ; Rôle des Sociétés de Secours mutuels dans les habitations à bon marché, dans la surveillance des logements insalubres, la lutte contre l'alcoolisme, etc.; Du rapatriement des'fonctionnaires et colons (moyens à emploj'er pour améliorer leur séjour en France); Education mutualiste (Comités de propagande).

B. ADDA.

Le Gérant ; H. CARTON.

A.rcis-sur-Aube. — Imprimeries de la Vie Coloniale, rue Belle-Dame.