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Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1921-06-26

Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 123753

Description : 26 juin 1921

Description : 1921/06/26 (Numéro 13612).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5736461

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/06/2008

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Le Grand Prix de Paris 400.000 francs. 3.000 mètres

PARTANTS ET MONTES PROBABLES

Sharpe

5B TACITE. Mac Gee

58 J. Cooke

;58 Nonchaloir W. Jones

•58 STICK To It Ch. Childs 58 Alcibiaue A. Woodland 58 MuscAULN.i O'Neill

58 LE Majordome Bellhouse-

58 LE Prodige Lyne

58 Dormans G. BàrtholomeW 58 Fléchois J. Jennings 58 Sefrou Asworth

58 "Beàuregard Strydom

56J Polidora Garner

56?< Donaziade F. Bullock

56j AD Gloriam Il X.

L'épreuve la plus richement 'dotée entre toutes les épreuves du monde entier, notre Grand Prix de Paris, dont le vainqueur recevra, cette année, pour la première fois, plus de 400.0010 francs, va mettre en présence dixsept concurrents sans doute. Comme l'an dernier, comme en 1919, les nôtres auront à lutter contre des compétiteurs anglais, qui ne sont peut-être pas les représentants les plus qualifiés de l'élevage d'outre-Manche, mais dont l'un, cependant, a des titres très sérieux. Lemonora vient, en effet, de terminer troisième dans le Derby d'Epsom, précédant de loin Beauregard, l'autre poulain, qui a traversé le détroit il avait; auparavant, départagé, dans les Deux Mille Guinées, Craig an Eran et Humorist, qui devaient le devancer à Epsom, où il terminait à trois longueurs du second, Humorist.

Il ne peut 'donc pas être considéré comme quantité négligeable, loin de là toutefois, nous avons à lui opposer quelques très bons poulains et un vrai champion, et l'on peut croire qu'il ne continuera pas la série commencée par Galloper Light et Comrade, qui vinrent d'Angleterre battre les nôtres en 1919 et 1920.

1 Le champion' français est incontestablement et sans discussion possible le vainqueur du prix du Jockey-Club, Ksar. Le poulain de Mme Edmond Blanc a remporté, il y a quinze jours, un succès vraiment impressionnant par sa magnifique aisance et par la supériorité qu'il a montrée sur ses rivaux pendant tout le parcours. Le jockey anglais Bullock, qui le montait, n'a pas caché, après la course, son admiration pour le crack qu'il avait conduit à la victoire. Stern. à qui revient, aujourd'hui, l'honneur de le piloter, aura bien probablement ainsi la satisfaction de se trouver en selle une fois de plus sur un gagnant du Grand Prix de Paris, en portant les couleurs avec lesquelles il a connu déjà les plus beaux succès.

Mais il n'est pas que le vainqueur de la course dont il convient de faire état une défaillance, un incident malheureux, qui petit compromettre la chance des meilleurs, est toujours possible. Quel est l'adversaire de Ksar le plus qualifié pour en profiter ou pour être le premier, tout au moins à le suivre au On peut partager les concurrents en deux lots ceux que Ksar a déjà battus et ceux qu'il n'a pas encore rencontrés.

Dans le prix du Jockey-Club, derrière Ksar et Grazin™, Shako Hand. Harpocrate, Nonchaloir, Tacite passaient le poteau dans cet or-. dre, devançant Le Majordome. Stick to It, Muscadin. La façon de finir de Shake Hand a. été très remarquée il a.terminé son- parcours en vrai poulain de tenue (il a d'ailleurs gagné à Longchymp le prix Reiset, 3.000 m.) mais était tout près de lui et il a bien semblé que Tacite, qu'une bousculade avait mis hors d'affaire à peu de distance du but, se séravt. sans cet accident, placé tout près d'eux également. Tacite. qui possède une remarquable pointe de vitesse, aura peut-être l'occasion de l'utiliser à la fin du parcours de 3.000 mètres. Il avait précédé Haipocrate dans le prix Lupin (29 mai) où ils succombaient l'un et l'autre contre Ksar. On peut admettre qu'il le précédera de nouveau, de même que Stick to It qui les suivait ce jour-là, comme plus tard à Chantilly.

Parmi les concurrents que Ksar n'a pas rencontrés se trouvent deux pouliclres, Doniazade, la première du prix de Diane, et Polid.ora, qui à gagné brillamment à SaintCloud, sur 2,600 mètres, le Grand Prix du Printemps (16 mai) devant de bons vétérans comme Garde Noble, et Terminal et également devant des, poulains de son âge eoïnme Candélabre, Poohard, The Bohemian. Cette excellente pouliche pourrait jouer un rôle à ]7arrivée.

Au nombre des poulains n'ayant pas encore affronté Ksar figure Le Prodige, qui mérite une mention spéciale pour avoir gagné, mardi dernier. le prix Berteux, sur les 3.000 mètres de Longchamp. Il y battait nettement Binic après lutte, puis, entre autres, Dormans, Le Majordome, Sefrou. Nonchaloir, des concurrents d'aujourd'hui. Le Majordome, qui'donnajt quatre kilos à son vainqueur, terminait fort bien la course et aurait été certainement très menaçant à> poids ,égal, mais nous avons vu ce que Ksar a fait de Le Majordome dans le prix du JockeY-Club. Si les deux performances de celui-ci concordent, Le Prodige, i)ormans et Sefrou deviennent comme lui des outsiders peu vraisemblables. Le premier pourra cependant faire bonne figure pendant Alcibiade, battu par Binic sur les 3.000 mètres au prix d'Espérance, Fléchois, bien qu'il ait gagné sur les 3.000 m. du Tremblay et. qu'il ait été encore victorieux deux fois par la suite, mais toujours sur des opposants modestes, ne Sont pas à retenir et forcément, logiquement, la conclusion s'impose KSAR doit gagner; fuis. toutes réserves faites pour Lemonora qui peut se placer immédiatement derrière lui, Tricite, Harpocrate, Shake Hand, Polidora sont ceux qu'il faut s'attendre à voir ensuite A. Thamin,

AU BEAU PAYS DE FRANCE

L^ALSAGE PÎTT0RESQUE

L'Alsace pittoresque Ces deux mots évoquent en moi le titre d'un. livre, d'un beau livre aux pages jaunies qu'autrefois l'on me permettait de regarder quand j'avais été sage. C'était un gros livre, tout rempli de vieilles et fines images lithographiées, un livre 'que l'on feuillette bien souvent sous la lampe, pendant les soirées d'hiver, dans les familles alsaciennes. C'était ma joie d'enfant d'en regarder les planches, de méticuleuses lithographies comme on les gravait vers 1830. Les ruines de châteaux, de couvents, les églises, les tours et les portes moyenâgeuses défilaient devant mes yeux, et le romantisme naïf de ces images me paraissait être le comble de l'art. Car l'artiste avait pris soin d'agrémenter ces vaes de personnages bien amusants. Devant les ruines mélancoliques d'un monastère, on voyait un monsieur coiffé d'un immense chapeau haut de forme lire d'un air affligé quelque poème de Lamartine. Les donjons des châteaux se découpaient sur un ciel nocturne, et au clair de lune on voyait quelques brigands autour d'un feu. Mais au premier plan des paysages gais, des châteaux ou des villages, on voyait de belles madames en crinoline, des messieurs en longues redingotes serrées à la taille, portant souvent un cor de chasse en bandoulière, se faire mille grâces ou goûter sur

l'herbe. Mais la auantité de monuments anciens, ces nombreux châteaux et' beffrois, ces niaisons à tourelles et ces chapelles reproduits en ces gravures, vous donne l'impression -que l'Alsace est bien .une des régions les plus pittoresques qui soient. Certes, dans notre France bénie, les provinces qui méritent cette epithete sont nombreuses. Chacune a son caractère, et l'Aï-; sace, sans ressembler à aucune d'elles, complète cette mosaïque de choses belles

ou jolies qui forment la carte de la France touristique. Plus gaie, plus colorée que la Bretagne, plus calme, plus riante que la Savoie ou lés Pyrénées, plus fraîche et plus verte que la Provence rutilante de lumière, elle a son charme, son caractère propres:' Son attrait réside surtout dans l'infinie va-1 piété des sites. En une seule promenade, vous pouvez jouir de ja beauté alpestre des Hautes-Vosges, avec leurs rochers abrupts qui enchâssent de' petits lacs d'un bleu profond vous pouvez goûter la beauté mystérieuse des grandes forêts rle sapins, le charme riant de ces vallons où l'œil dé- couvre les rnines d'une abbaye,'le cloche-, ton d'un pèlerinage, et plus bas, en descendant vers la plaine, vous verrez la petite ville où le village blotti dans les vignes et. surmonté par la silhouette altière d'un don- jon, d'un 'château fort qui aujourd'hui en- core semble la protéger et monter bonne garde à l'entrée de la vallée. Mais ces petites villes, il faut les visiter

longuement. Leur architecture nous raconte l'histoire de tout le pays. Un seul souci a présidé' leur construction la ville voulait être à l'abri de l'envahisseur et puis être assez forte pour défendre les libertés et les franchises dont elle est si fière.'

Les maisons, -serrées; les unes contre les autres, se 'groupent autour de l'église et tout .autour, c'est le mur d'enceinte avec .ces tours, ses portes solides où veille la cigogne. Dans leur souci d'indépendance, de ton-,tes petites villes, com· me Obernai ou Riquc-

wihr, n'ont pas hésité à construire de fortes murailles, crénelées, flanquées de tours d'angle, de tours de guet, et la silhouette de ces villes est parmi les choses les plus curieuses d'Alsace il n'y a pas bien longtemps, le soir venu, on fermait les por*tes de la cité et, sous l'œil du guettour qui veillait au haut du beffroi, la petite ville s'endormait dans la paix et la sécurité.

Quelquefois le village était trop pauvre pour s'offrir le luxe de ces murailles. Alors l'église fortifiée servait de réduit, de citadelle, et tout autour les maisons, construites sur un plan concentrique, munies de meurtrières et d'échauguettes, formaient les lignes de défense.

Aujourd'hui, ces ruelles tortueuses et étroites, rendues plus étroites encore par les encorbellements, les balcons de bois. les tourelles toujours garnies de fleurs, ont un aspect étonnant

Tout autre est le village de la plaine. Les

grandes maisons à poutrelles, aux balcons sculptés, fleuris de pampres, étalent largement t leur aisance cossue le long de la grande route. Si vous avez la chance de voir un de ces villages des environs de Saverne, de Niederbronn ou de Wissembourg où l'on porte encore les costumes, un jour de fête, ou d'assister à la sortie d'église, vous serez ravi du coup d'oeil les maisons blanches 'et vrrtes, les jupes écarlates ou bleues, les gilets rouges et les taches noires des coilles et des longues redingotes, tout cela for-

me un tableau ravissant, d une surprenante richesse de coloris..

Mais quand vous aurez vu toutes ces jolies choses intéressantes et authentiques, ne manquez pas d'aller voir le faux pittoresque, le Ersatz de pittoresque ou l'ex-chàteau impérial, du Haut-Kœnigsbourg. Tout d'abord on est saisi par le regret de la belle ruine irrémédiablement perdue. Mais après vous rirez bien de tout ce bric-à-brac de fausses antiquités, de ces énormes canons en galvanoplastie, que les enfants s'amusent à soulever, et surtout de ce surprenant cabinet de travail de l'empereur, du style gothique le plus fruste, le plus sauvage, a côté duquel, derrière un panneau truqué, vous trouverez un lavabo en marbre et nickel du plus pur modern-style. Et si vous arrivez dans la salle des Gardes au moment où quelque école de petits Alsaciens en promenade y entonne une Marseillaise joyeuse et vengeresse, et si après, du haut du donjon, vous voyez le vallonnement infini des forêts et à vos pieds le sapin précieux de la plaine d'Alsace, vous partagerez mon avis le pays que nos poilus nous ont rendu est certainement un des plus beaux joyaux de la couronne de France, si riche cependant.

En regardant ce pays si calme, si heu-

reux, en entendant les voix enfantines chanter le bonheur, d'être Français, vous vous demanderez peut-être pourquoi l'Alsace n'est pas administrée comme les autres pro-' vinces de France, -pourquoi..eli& vit sous-un régime dont la forme ne rappelle que trop l'administration du temps maudit. et, comme moi, vous ne trouverez pas de ré.ponse-

Colmar-en-France, juin 1921.

Hansi.

PROPOS D'UN, FANTAISISTE

LA GUERRE CONTINUE

Je prie les classes 19 et antérieures de ne pas s'affoler. Je ne veux parler que de l'attentat du boulevard Saint-Martin. I! est en effet bien curieux de voir combien les bandits ont su profiter, pour subtiliser 650.000 francs de diamants en vingtcinq secondes, .des derniers enseignements delà récente guerre. J'imagine, 'en un coin quelconque des faubourgs, cave ou arrièrebistro, qu'un professeur à casquette a fondé, trois fois par se-

maine, une marnière de cours du soir dans lequel il explique à des élèves soigneusement triés sur le volet (et même sur le volé !) la conduite pratique des opérations.

Messieurs, leur dit-il,-il faut d'abord

organiser vos transports. Rappelez-vous que le mot essentiel vient 'd'essence. Munissez-vous donc d'une auto. Le repérage exact des routes aura lieu de nuit ou au. petit jour. Que l'objectif soit clairement désigné Ne dépassez .sous aucun prétexte le but fixé Réunissez à pied d'œuvre les effectifs suffisants Un homme par mètre courant de vitrine à attaquer semble devoir être le chiffre il adopter. Vérifiez l'armement Revolver aux premières vagues, carabines aux vagues suivantes. Tir de bar- rage déclenché l'heure Il-1, tir d'encagement pour empêcher l'arrivée des renforts. Les troupes auront mangé avant l'attaque. Ne vous inquiétez pas de la relève C'est la police qui s'en charge elle relève. les empreintes digitales

Ainsi parle le professeur dès son premier cours. La semaine suivante, il explique sans doute l'utilité de la grenade et le mois d'après l'emploi raisonné des gaz as- phyxiants. Des travaux pratiques suivent.

Les apaches sauront installer une mitrailleuse dans une vespasienne et un canonrevolver dans un taxi L'emploi de l'aviation de bombardement n'est pas encore pré'vu, les photographies aériennes ne donnant

l'emplacement des bijouteries qu'avec peu de précision.

En présence d'un tel effort dé l'armée apache, il n'y a pas une minute à perdre. Doter la police d'un revolver n'est gu'urie demi-mesure. Puisque la guerre nous ost déclarée, recourons contre l'ennemi des procédés de guerre Que des tranchées sillonnent les boulevards et que les bijouteries soient en ciment arme avec postes d'é- coute et guetteurs aux créneaux des vitrines. Allons plus loin Qu'une dame .ne se hasarde pas à sortir avec trois rangs, de perles sans être entourée d'un épais réseau de fil de fer. Autrefois elle portait des jupes de tulle. Désormais elle portera des, jupes de barbelé. Et elle prendra soin de rem- plir son sac à main de quelques provisions de tranchées chocolat, porc froid, alcool.solidifié, sans' oublier le patluét de' pansement et les cent vingt cartouches réglementaires. Les couturiers d'ailleurs ne manqueront .pas de créer de ravissants petits costumes de taffetas bleu horizon, et de prévoir 'des sections de camouflages pour les tailleurs d'après-midi et les habits de soirée. En guise 'de chapeau, elle ne portera plus que le casque orné, bien entendu, d'aigrettes..11 sera prudent pour elle, à la sortie du théâtre, d'éclairer le bled avec des fusées rouges et d'envoyer son mari en patrouille. Certes, la

vie va cesser d'étre gaie,, mais c'est Je destin de toute guerre d'assombrir un peu l'existence.

Le sinistre vol du boulevard Saint-lui' tin aura, je vous le dis, des conséquences incalculables. Les cœurs- solides vont

pouvoir trouver des appartements. dans les maisons des bijoutiers. Les gens ne se soucieront pas, en effet, de recevoir.des balles en: allant le matin faire leur marché. Ils vont déménager en vitesse au prochain terme. Les âmes bien trempées prendront leurs places. -Ainsi, dans le Nord, de 1914 à 1918, il y avait vraiment des logements à louer. En vérité, c'est bien la guerre qui continue. Avec cependant une légère différence les bandits ont gagné '650.000 francs; en vingt-cinq secondes. Nous avons connu*une autre guerre qui, terminée par la salade de Versailles, ne nous aura même pas rapporté cela -en quatre ans André Dahl.

PROPOS DE THEATRE

LES BORDS DE LA. SCÈNE

A dèle VOYAGE. M. Charles de La Grille, le sympathique secrétaire général de l'Athénée, se voit, malgré sa courtoise ama bilité, dans l'obligation, le's soirs de répétition générale, de refuser l'accès d'une salle déjà comble à des cc ayants droit », n'ayant aucun droit a ces spectacles inédits.. Il a. reçu hier d'un de ses plus tenaces et plus assidus quémandeurs la lettre suivante

« Monsieur,

» Ma femme Adèle étant partie à la campagne, j'ai l'honneur de vous informer que, lors de votre prochaine répétition générale, je me présenterai scul au contrôle. 1'AUTEUR n'était PAS superstitieux On joue Fédora à l'Odéon. Aux répétitions de la création, Victorion Sardou, qui mettait sa pièce en

scène avec un soin minutieux, sous la lampe de répétition appelée commune- ment « la servante », fut interpellé par le directeur.

Mais vous n'y voyez pas clair, mon cher maître Faites donner plus de

lumière. Il fait noir comme dans un leur. Un four répondit en souriant l'auteur de Madame Sans-Gêne! N'anticipons pas. DEUX mots DE Georges Feydeau. Le regretté vaudevilliste est interviewé, le soir d'une de ses premières, par un jeune courriériste théâtral

Mon cher maître, fait le journaliste, le temps me manque pour vous dire tout le bien que je pense de vous.

Qu'à cela ne tienne, répond le spirituel auteur du Bourgeon. prenons date. et je vous donnerai toute une soirée. La veille de sa nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur, un quidam l'interpelle

Comment. une rose à votre boutonnière ?

Que voulez-vous, elle jouit de son reste.

T 'HOMME QUI REVIENT DE L,OIN. Un monsieur se précipite au bureau de location de 'la Comédie-Française, le jour de'la reprise.du Duel

-Plus de place, lui fait la buraliste.

Quel dommage, moi qui voulais surtout voir la cravate de M. Le Bargy. Mais, il joue le rôle de l'abbé DanieL Vous faites bien de me le dire, je reviendrai.

IL y A « Russes ET Russe n. La chorégraphie slave ayant fait son petit bonhomme do chemin,

ou trouve maintenant des danseurs russes dans presque tous les théâtres de Paris. Les uns arrivent directement de l'Académie de Petrogracl • d'autres portent la marque de l'Opéra de Moscou, mais tous n'ont pas

la prétention de remonter a ces belles origines térnoin cette carte de visite LES frères NARD EAU, dits Balizeff Anciens acrobates

'Actuellement danseurs russes

du concert des Bateaux-Omtibus du Poinl-du-Jour

TTne opinion. Quelques néo-critiques, réunis dans. 'un café, ont décidé de former une association de gens de théâtre. La plupart des sociétaires, après avoir réglé leurs consommations, ont quitté la brasserie deux sont restés pour, « débiner copieusement ceux qui sont partis.

L'avant-dernicr se lève et part, persuadé qu'eiv laissant seul son partenaire, il n'aura pas une mauvaise presse.

Dès son départ, l'ultime consommateur appelle le garçon

Tenez. recevez les deux bocks. car mon cnmarade, parasite vulgaire, n'a pas l'habitude de payer ses dépenses.

Puis, il sort très digne, assuré, partant le dernier, que nul ne le critiquera.

Et le garçon limonadier jette à son colleTu le connais, ce type-là ?

̃ Non. mais il ne me fait pas l'effet d'être bien malin.

Le Tour de France cycliste Le classique Tour de France cycliste, or- ganisé par l'Auto, commence) aujourd'hui. Voici l'ordre des étapes

26 juin. Paris-le Havre 388kilom.: 28 Le Havre-Cherbourg.. 364 30 Cherbourg-Brest ,405 j

2 juillet. Brest-les Sables 412 kilom. 4 Les Sables-Bayonne.. 482 6 Bayonne-Luchon 326 8 Luchon-Perpignan 323 10 Perpignan-Toulon 411 12 Toulon-Nice,. 272 14 Nice-Grenoble 333 16 Grenoble-Genève 325 .18 Genève-Strasbourg. 371 20 Strasbourg-Metz •̃• 300 22 Metz-Dunkerque 433 24 Dunkerque-Paris 340 Les engagés sont au nombre.de 25 pour la; première catégorie et de 124 pour. la seconde catégorie. La première catégorie comprend les cou- reurs dont les noms suivent

1. Christophe (Malakoff) F

2. Rossius (Retinnes, Belgique)

3. H. Heusghem (Ra-nsart, Belgique) 4. Lambot (Anvers)

5. Barthélemy (Paris)

6. Alavoine (Versailles)

7. Mottiat (Bouffloulx, Belgique)

8. L. Heusghem (Ransart, Belgique) 9. Vermandel (Bruxelles)

10. Gœthals (Calais)

11. Masson (Bierset-les-Liége)

12. Tiberghien (Watreloss. Belgique);

13. Bellenger (Noisy-le-Sec)

14. Deman (Autryve, Belgique)

15. Ph. Thys (Anderlecht, Belgique)

16. Juseret (Bruxelles)

17. Jacquinot (Pantin) I 18. Dejonghe (Middlekerque, Belgique) 19. Scieur (Florennes, Belgique)

20. Coomans (Herstall, Belgique)

21. Chassot (Paris)

22. Steux (Dottignies, Belgique)

23. Godard (Paris)

24. Gerbaud (Paris)

25. Lucotti (Voôhera, Italie). • On se rend compte que, comme l'an der- nier, le- Tour àç':Frarïce ~sèra en' quelque sorte une vaste épreuve franco-belge. Tous de ces 25 engagés ne partiront pas. Deman, malade, a dû faire connaître son forfait. Il n'est pas certain, d'autre part, que Philippe Thys parte aujourd'hui. Le vaillant routier belge ne s'est pas encore t remis de la chute qu'il fit dans la dernière > partie de la course Bordeaux-Paris. Il dut entrer à l'hôpital pour soigner sa blessure et son entraînement a été interrompu. Le Tour de France a été créé en 1903. Pour corser l'intérêt de la course, les or- | ganisateurs inaugurent un système de pri- S mes au moyen desquelles ils pensent obtenir des coureurs le rendement musculaire maximum et une lutte très sévère à chaque étape. Voici comment 1" Tout coureur gagnant une étape avec au moins 20 minutes d'avance sur le se-' cond touche, outre son prix, la moitié de tous les autres prix de l'étape, ces prix j étant en totalité de 1.825 francs.

20 A partir de Perpignan, une somme totale de 15.000 francs sera répartie au course des huit dernières étapes. Dans chacune d'elles, le coureur de la première catégorie ayant rattrapé le plus de temps au premier ciassé (a condition que ce soit au moins trois minutes) touchera 500 francs. De plus, tout coureur qui aura regagné trois minutes au moins sur le leader recevra 150 francs. En- fin, s'il est de la deuxième classe, il lui sera J remis 100 francs. Le total des prix affectés il. Tépreusje est de 80.000 francs.

Ainsi qu'il est maintenant de tradition, le classement se fera d'après l'addition des temps effectués au cours de chacune des étapes. Le système de points, suivant la place, a été définitivement abandonné. LES REUNIONS D'AUJOURD'HUI AUTOMOBILISME. Le Grand-Prix de France du Motocycle Club aura lieu sur le circuit de Provins Hameau des Filles-DieuCourchant-RiiDéreux et retour par Voulton. Les épreuves organisées avec le concours du comité d'initiative de Provins seront ouvertes aux motocyclettes, side-cars et cyclecars, et dotées d'un grand prix pour chacune de ces trois catégogries. L'accès des tribunes s'effectuera par la vieille côte Saint-Syllas. Les automobiles passeront par la rue de Saint-Brice. Le circuit sera fermé à la circulation de 6 h. 45 à 16 heures.

ATHLETISME. Le championnat de Paris organisé par la Ligue Parisienne d'Athlétisme, aura lieu au stade de Colombes.

hrogramme 110 m. et 400 m. haies 100 m.. "00 m., 400 m., 800 m., 1.500 m., 5.000 m., 10.000 m. plat; relais 4 fois 100 mètres et 4 fois 400 mètres; saut en hauteur et en longueur avec élan saut à la pérche poids disque javelot.

Les championnats militaires du gouvernement militaire de Paris seront disputés sur le terrain du Stade Français, à Saint-Cloud. AVIRON. La grande journée des régates de Fontainebleau aura lieu dans le bassin de Samois-sur-Seine..Douze sociétés ayant enga.gé 50 équipes y participeront. Ces réga- tes seront suivies d'une fête vénitienne. CYCLISME. Le championnat de France de vitesse sera couru cet après-midi au vélo- drome du Parc des Princes. Parmi les cou- reurs engagés se 'trouvent Dupuy, champion de 1921 Pierre Sergent, Schilles, Loust, Faut Didier et Peyrode.

TT:1<T IVK O JP & E T X T A.. A A 't 1 It

Encore ce chapeau Décidément, le le retrouve toujours là!

..J'en pourtant dit à

T'Mélanie qu'il était trop petit et aue je ne mettre, .«•'•

.Mêlante Mêlanir Est- ce que eu le, moques de moi.

.Ce chapeau, te' l'ai-je assez dit qu'il était trop pettt Tu le fais ̃ '/émettre la

.le ne veux plus le i oi r, entends-tu? Et pui.s, tiens, voilà ce que j'en fais de- ton &ale chapeau!

.Tu ne me le remettras plus, comme ça, ton. cher.

Alors, si si ce n'est pas, toi. C'est vous. Dtarie, qui avez mis ce. chapeau^au portemanteau ?,

Oui. inôssieu C'est ïe chapeau d'un môssieu qui est arrivé ?! a cinq minutes et qui attend môssiett dans, le salgn..1^ •'•̃'•̃ -v