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Titre : La marine de guerre / A. Sauvaire-Jourdan ; préface de l'amiral Fournier

Auteur : Sauvaire Jourdan, A.. Auteur du texte

Éditeur : Vuibert (Paris)

Date d'édition : 1910

Contributeur : Fournier, François-Ernest (1842-1934). Préfacier

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb313044708

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (XI-376 p.) : ill. ; in-fol.

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k57352245

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-46471

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/10/2009

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LE PORT DE GUERRE t g

des secours militaires. Celui-ci, d'ailleurs, les refusa sous prétexte que la rade n'était pas assez sûre ni suffisamment armée pour soutenir le choc des troupes delà Convention.-En réalité, ce qu'il convoitait, et il ne se gênait nullement pour le laisser entendre, c'était la magnifique rade de Toulon qui seule, disait-il, «pouvait rendre son appui efficace ».

Marseille n'hésita pas à engager la municipalité de Toulon à accepter ces offres perfides faites au nom des puissances coalisées qui ne voyaient la fin des maux de la France que dans le rétablissement de la monarchie.

Dans la déclaration formelle signée par lord.Hood et datée du 23 août 1793, à bord du Victory, l'article 4 stipulait d'ailleurs que le port de Toulon et les vaisseaux qu'il renfermait seraient rendus à la France aussitôt la paix faite.

Faut-il trop s'étonner que de pareilles propositions aient pu être entendues ?

Certes le crime des Toulonnais restera inexcusable à tout jamais. Mais il serait injuste de le juger avec notre mentalité.

L'idée de patrie n'avait pas, à celte époque, jeté dans le sol et dans les coeurs français, les puissantes racines qui les lient aujourd'hui en un seul bloc.

De plus et surtout, les hommes qui livrèrent Toulon vivaient depuis deux ans dans une atmosphère si trouble, avaient vu s'accomplir sous leurs yeux de tels forfaits, avaient été les victimes dans leurs biens, dans leurs familles et leurs personnes d'une si sanglante tyrannie, qu'on peut expliquer leur affolement et aussi comprendre comment ils perdirent la notion du droit chemin. La Convention usurpait un pom^oir jusque-là confié à la royauté ! Où était alors le droit et le devoir ?

Quoi qu'il en soit, l'accord fatal fut signé le 23 août 1793 entre le parlementaire anglais, le lieutenant Ed. Cooke, et le comité des Sections. L'armée navale française composée de 18 vaisseaux, 6 frégates, 5 corvettes, en fut aussitôt informée et reçut l'ordre de se rallier sous les remparts de l'arsenal.

Après de violents débats, une longue indécision, la plupart des vaisseaux, abandonnés cependant d'une partie de leurs équipages qui refusaient de s'associer à la trahison, obéirent et laissèrent le passage libre à l'escadre combinée anglo-espagnole ; celle-ci, comptant 44 vaisseaux, prit tranquillement mouillage dans la rade de Toulon, le 27 août 1793.

On sait d'ailleurs ce qu'il advint de celte occupation et comment sous la menace des canons que le commandant de l'artillerie de l'armée de Garteaux, le jeune Bonaparte, avait installés sur les hauteurs qui dominent la rade, l'étranger dut l'évacuer le 19 décembre 1793, non sans avoir détruit ou endommagé par le fer et par le feu le plus possible des armes et des navires que renfermait l'arsenal.

Jetons un voile sur ces cruels souvenirs !

A proximité de Toulon, à quelques milles vers l'Ouest, on trouve l'admirable rade des îles d'Hyères, où les flottes du monde pourraient se donner rendez-vous et qui offre à nos escadres, à nos torpilleurs et sous-marins le plus merveilleux champ d'exercice. Des ouvrages fortifiés très sérieux, permettraient en temps de guerre, à nos forces navales, de s'y concentrer à l'abri.

L'arsenal de Toulon occupe les bords delà rade du côté nord et est. Les anciens